10 raisons d’aimer Deron Williams

Deron Williams n'est plus le meilleur meneur de NBA. Ce n'est pas une raison pour se rappeler pourquoi on doit apprécier le joueur des Nets, auteur d'un match phénoménal la nuit dernière.

Depuis qu’il a rejoint Brooklyn, Deron Williams a vu sa cote de popularité chuter en flèche. Personne ne pourra dire le contraire, D-Will n’est que l’ombre du joueur flamboyant, All-Star indiscutable, qui faisait les beaux jours du Jazz. Des médias locaux aux fans en passant par son ancien coéquipier Paul Pierce, personne ne se gêne pour rappeler au meneur de 30 ans qu’il est à côté de ses pompes. Si sa performance phénoménale de la nuit dernière a permis à Brooklyn d’égaliser contre Atlanta et de faire resurgir quelques souvenirs de sa splendeur passée, rien ne nous garantit qu’il ne retombera pas dans ses travers au match suivant. Qu’à cela ne tienne, voici 10 bonnes (ou moins bonnes) raisons d’aimer Deron Williams en dépit de ce qu’il est devenu.

Parce qu’il a d’abord brillé dans une autre discipline

Avant de devenir l’un des meilleurs jeunes joueurs de basket du pays, Deron a traumatisé ses petits congénères en les envoyant valser sur les pistes de lutte. D-Will a ainsi remporté deux titres de champion du Texas, d’abord en 1993 (à 8 ans), puis en 1997 à 12 ans, en catégorie -52 kg. Vu son background, il est presque étonnant qu’on n’ait jamais vu l’intéressé défendre plus dur sur ses vis-à-vis… Il lui arrive également d'aller taquiner la pédale quand il a un peu de temps avec l'ancien vainqueur déchu du Tour de France Floyd Landis.

Parce qu’il vient de Virginie Occidentale

Si sa famille a rapidement déménagé à Colony, dans le Texas, Deron Williams est né à Parkenburg, la 3e ville de Virginie de l’Ouest, ou West Virginia en langue originale. Une contrée obscure essentiellement connue pour le tube country (puis house grâce à Hermes House Band) « Country Roads (Take me home) », dont le refrain est souvent repris par les étudiants américains lors de leurs beuveries. https://www.youtube.com/watch?v=AmMtCGs5wAc

Parce qu’il a été le cover athlete d’un jeu vidéo conceptuel

Là où ses collègues utilisent leur image sur des classiques comme NBA2K, Deron Williams fait dans l’original. Les possesseurs de XBOX360 ont ainsi pu le voir à la une de NBA Baller Beats, où le joueur devait manipuler une vraie balle de basket fournie avec le jeu, en suivant le rythme de morceaux de hip/hop. Si le jeu a fait un flop, l’idée était prometteuse quoi qu’un peu encombrante, puisqu’il fallait quand même un espace assez conséquent pour profiter de l’expérience et ne pas fracasser votre téléviseur. A moins d’être aussi doué que ce gars sur le morceau de Missy Elliott « Get your freak on » évidemment... https://www.youtube.com/watch?v=3Ajh591t_dA

Parce qu’un jour il y a eu débat entre lui et Chris Paul

Certains l'ont effacé de leur mémoire, d'autres suivent la NBA depuis trop peu de temps. Mais il fut un temps où Deron Williams était le meneur à le mode, le joueur qu'il fallait soutenir pour être considéré comme un vrai connaisseur. "Ouais, Chris Paul est fort, mais le vrai meilleur point guard de la ligue, c'est D-Will". Cette phrase pouvait vous éviter d'être taxé de "basketix" juste parce que vous souteniez le joueur le plus évident des deux. Les médias se déchiraient pour savoir qui de CP3 ou de D-Will était le meilleur spécialiste du poste en NBA et des dizaines d'articles fleurissaient tous les ans pour mettre les atouts de chacun dans la balance. Dans la quiétude de Salt Lake City, il faut dire que Williams faisait des merveilles et portait le Jazz sur ses épaules à coups de crossovers, de drives magnifiques et de séries de shoots endiablées. A l'époque, il pouvait même dunker sur des défenseurs un peu trop hardis et être considéré comme un cadre de Team USA. Mais ça, c'était avant... https://www.youtube.com/watch?v=v4XypMlyIxA

Parce qu’il a taffé en Europe

En 2011, au moment du lockout, Deron Williams ne s’est pas contenté de prendre des vacances comme bon nombre de ses collègues de NBA. Avec femme et enfants, il a pris son sac à dos pour l’Europe et la Turquie afin de passer quelques mois sous le maillot du Besiktas, devenant le seul All-Star de la ligue à tenter sa chance en Europe avec Tony Parker. L’expérience a été concluante, puisque le club stambouliote a retiré son maillot après son départ pour le remercier de cette pige où il n’a perdu qu’un seul match en tournant à 19,7 points, 3,3 rebonds et 6,4 passes décisives avec un match à 50 points contre Göttingen en Eurochallenge.

Parce qu'il a adopté un bébé autiste

Deron Williams forme l'un des couples les plus solides de la ligue avec Amy Young. Le meneur des Nets et sa compagne, ancienne joueuse universitaire, se connaissent depuis l'âge de 8 ans et ont commencé à sortir ensemble au lycée. Après l'arrivée de leur deuxième petite fille, Amy a souhaité adopter un petit garçon, la jeune femme ayant elle-même été recueillie par une famille à sa naissance. En concertation avec son mari, elle n'a pas mis fin à sa démarche lorsqu'elle a découvert que DJ était autiste juste avant de s'envoler pour la Turquie. "C'était difficile parce qu'on s'est demandé s'il aurait une vie normale, s'il pourrait se marier, faire du sport, toutes ces choses-là. Ca a été triste dans un premier temps, puis ça nous a réveillé. On a appris à être plus patients et c'est un bonheur de l'avoir. On a emmené un spécialiste avec nous à Istanbul pour gérer ça plus facilement au début" et aujourd'hui on gère ça très bien, explique D-Will au sujet de son fils né à quelques blocks du Barclays Center. Williams et sa femme ont depuis créé une association pour venir en aide aux familles dont les enfants souffrent de troubles autistiques.

Parce que c’est un acteur né

En 2011, Deron Williams a accepté de faire une courte apparition dans un épisode de la série Suite Life on the Deck sur Disney Channel en compagnie de deux autres stars NBA, Dwight Howard et Kevin Love. On a déjà vu plus mauvais, mais D-Will n'obtiendra malheureusement pas de nomination aux Emmy Awards pour cette petite intervention... https://www.youtube.com/watch?v=V6QLg7cJHno

Parce qu'il ne lèche pas les bottes des New Yorkais

Comme dit plus haut, Deron Williams n'est pas un type habitué des grandes métropoles de la Côte Est des Etats-Unis. Avant de rejoindre les Nets, il n'était même jamais resté plus de trois jours de suite à New York. Au moment où les difficultés ont commencé avec Brooklyn, il aurait pu invoquer les blessures, un mauvais coaching et brosser le public new yorkais dans le sens du poil en expliquant que tout roulait pour lui à Big Apple, que les gens étaient géniaux et la ville excitante. Très peu pour lui.
"Je ne me sens pas vraiment new yorkais. J'ai grandi dans une ville où vous pouvez dire à vos enfants d'aller jouer dehors au soleil. Ici, c'est plus compliqué, on ne peut pas les laisser courir sans surveillance. Et pour l'école, c'est un cauchemar, même dans le privé. Dans l'Utah, peu importe l'école publique où vous les mettez, elle sera géniale. On y rentre tous les étés parce qu'il n'y a pas d'embouteillages, pas de foules... A quoi reconnait-on un New Yorkais ? Il prend le métro, ce qui est cool et il a un accent particulier. Le New Yorkais est 'tough', ou du moins il le croit", racontait-il dans le NY Post.

Parce qu'il a plus gagné à New York qu'une autre star locale

S'il n'a toujours pas connu le succès avec les Knicks, Carmelo Anthony conserve une cote de popularité importante auprès du public new yorkais. Surtout si on la compare à celle de Deron Williams qui, comme expliqué plus haut, n'a pas fait grand chose pour adopter les moeurs locales. Pourtant, si l'on s'en tient strictement aux chiffres, D-Will a remporté, avec le match de la nuit dernière, 10 rencontres de playoffs depuis qu'il est arrivé en provenance du Jazz. "Melo", de son côté, n'en a gagné que 7 et reste sur deux saisons consécutives sans participer à la post-saison...

Parce qu’il est encore capable de faire des choses folles

On a beau dire, à raison, que Deron Williams n'est plus le même joueur, lorsqu'il décide de prendre un match à son compte, ça reste spectaculaire. Les Hawks, premiers de la Conférence Est, ont dû assister médusés au show D-Will la nuit dernière : 35 points à 7/13 à 3 points et un panier crucial en fin de 4e quart-temps. Au passage, il a volé un peu d'amour-propre à DeMarre Carroll... https://www.youtube.com/watch?v=QP3oyLDTh0Q