24h agitées dans la vie de DeMarcus Cousins

Vous avez raté les derniers rebondissements autour de DeMarcus Cousins ? On vous refait la chronologie des événements qui ont abouti à... un beef avec Meyers Leonard.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
24h agitées dans la vie de DeMarcus Cousins
On pensait que DeMarcus Cousins ferait profil bas après son incident avec un journaliste et l'amende infligée par les Kings. Faux. "Boogie" a fait le show dans tous les sens du terme lors du match face à Portland et a prouvé qu'il n'était pas un joueur et une personnalité banales dans cette ligue. Retour sur 24 heures mouvementées. - Lundi soir : DeMarcus Cousins apprend que son coach David Joerger le soutient après son altercation et sa confrontation avec Andy Furillo, le journaliste du Sacramento Bee. Presque une première pour lui depuis qu'il enchaîne les sautes d'humeur et les petites sorties de route en NBA. Les relations orageuses entre "DMC" et les 5 coaches qui ont précédé Joerger (Paul Westphal, Keith Smart, Mike Malone, Tyrone Corbin et George Karl) sont bien connues et il a souvent été reproché au All-Star d'avoir eu la tête de certains d'entre eux...
"Ce gars est le visage de notre franchise. Il a fait et dit des choses qu'il regrette, mais il a progressé et est devenu meilleur. Que les journalistes du Bee puissent dire il martyrise ses coaches et ses partenaires', c'est de la connerie. Lancer ça comme ça, c'est ridicule", a expliqué Joerger.
- Mardi matin : Cousins s'exprime rapidement sur l'incident mais s'attarde sur les déclarations de Joerger, histoire de valider le début de relation prometteur entre eux.
"J'apprécie ce que le coach a fait. Il comprend d'où je viens et je ne pense pas qu'il m'ait soutenu juste pour que l'on dise qu'il était dans le camp de son joueur. Je crois qu'il me comprend d'une manière générale. Il a connu une situation similaire avec les mêmes personnes. Je le respecte pour s'être exprimé alors qu'il n'avait pas à le faire".
- Mardi midi : La direction des Kings, qui avait déclaré enquêter sur l'affaire, informe "Boogie" qu'une "amende substantielle" (50 000 dollars, une goutte d'eau sur son salaire mensuel) va lui être infligée et le somme de produire un message d'excuses pour son comportement. - Mardi après-midi : Un communiqué de presse rédigé par Cousins (ou plus probablement par l'attaché de presse des Kings) paraît. Les excuses sont là, mais elles ne sont pas destinées à Andy Furillo, au Sacramento Bee ou au corps médiatique en général.
"Il y a des moments, des lieux et des façons de dire les choses et j'ai choisi les mauvais. Comme la plupart des gens, je protège férocement mes amis et ma famille? J'ai laissé mes émotions prendre le dessus dans cette situation et je comprends que ce que j'ai fait est inexcusable et ne correspond pas aux standards de professionnalisme que les Kings et la NBA requièrent. Je m'excuse auprès de mes coéquipiers, des fans et de l'organisation pour mon attitude et pour la distraction causée".
- Mardi soir : Les Kings affrontent les Blazers au Golden 1 Center. Comme le font souvent les coaches adverses, Terry Stotts demande à ses intérieurs de défendre dur sur Cousins et, pourquoi pas, de le faire dégoupiller. L'ancien de Kentucky s'en moque pas mal et brutalise tous ses vis à vis : 55 points et 13 rebonds à 17/28.  Un vrai "clinic". https://www.youtube.com/watch?v=tAoqJKFLbbo Le match est néanmoins serré. A 35 secondes de la fin du match, Cousins attaque le cercle après avoir travaillé Mason Plumlee et marque le panier avec la faute. Survolté, il se tourne vers le banc des Blazers et lâche quelques mots de provocation. Outré, Terry Stotts signale aux arbitres que le protège-dents du joueur des Kings gît à leurs pieds après avoir été craché par celui-ci dans leur direction. Après quelques secondes de latence, les refs adressent une deuxième faute technique à DeMarcus Cousins et le renvoient au vestiaire. Fou de rage, "DMC" se rue dans le couloir. Il expliquera ensuite qu'il était prêt à "détruire le vestiaire" pour évacuer sa colère. Peu après, les officiels envoient des employés de la salle chercher Cousins. Après discussion entre eux, ils ont convenu que le jet du protège-dents était accidentel. "Boogie" revient sur le terrain sous les applaudissements mais sans son bandeau pour entériner le succès de siens. Immédiatement après le coup de sifflet final, il est alpagué par la journaliste de CSN et se lâche, prenant quand même soin d'éviter les adjectifs "fucking" et "motherfucking" généralement annonciateurs d'amendes supplémentaires. On croirait presque voir Allen Iverson dans sa tirade sur le practice, sauf que le mot practice est remplacé par le mot "ridicule".  A peine a-t-il commencé son pamphlet, que le responsable de la sono, qui s'arrange généralement pour que le public puisse entendre l'interview d'après-match, coupe la liaison. Seuls les spectateurs de CSN peuvent donc voir cette séquence.
"C'est ridicule ! Ce qui se passe tous les jours avec moi devient évident. J'espère que tout le monde se rend compte maintenant de ce qu'il se passe. Ça devient ridicule. C'est vraiment ridicule. (La journaliste lui demande si le protège-dents est sorti de façon accidentelle). Oui ! C'est ridicule. Ridicule !"
La journaliste tente de changer de sujet et lui demande comment il a géré le traitement très physique des intérieurs de Portland. Cousins en profite pour tacler les Blazers et Meyers Leonard en particulier, même s'il déclarera ensuite ne pas le connaître, alors que "Mason Plumlee, c'est mon gars".
"C'était léger. Je sais qu'ils aiment chauffer leurs intérieurs quand ils viennent jouer ici. Il (Leonard) pense être un stoppeur, mais ce n'est pas le cas".
DeMarcus Cousins rentre au vestiaire, prend sa douche et se présente devant les médias avec un large sourire carnassier et une mine réjouie qu'on ne lui connaît pas lorsqu'il se retrouve dans pareille situation. On sent l'ironie poindre.
"Hey, comment vous allez les gars aujourd'hui ? OK, OK, c'est parti ! Je vais bien, merci, je suis trop heureux de vous voir les gars".
Cousins raconte qu'il n'a pas trop compris ce qui s'est passé au moment de son expulsion et raconte qu'il s'apprêtait à fracasser le vestiaire des Kings quand on est revenu le chercher.
"Je crois que je comprends ce qu'a vécu Paul Pierce lors ce fameux match de playoffs où il a été ovationné quand il était sur une chaise roulante".
Le All-Star répète qu'il n'a pas fait exprès d'envoyer sa "mouthpiece" vers le banc des Blazers et qu'il était seulement en train de leur parler. - Mardi dans la nuit : Le doute commence à s'installer sur son honnêteté. Des images filmées sous un angle différent donnent l'impression qu'il n'était pas en train de parler au moment précis où le protège-dents a quitté sa bouche et laissent supposer que le geste était délibéré. Meyers Leonard réagit brièvement aux propos de Cousins, affirmant que selon lui, "il aurait dû être exclu pour constamment dépasser les limites". Une heure après, Leonard retweete plusieurs vidéos où l'on voit le geste de Cousins de face. Un improbable beef est né...
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