7 raisons de détester James Dolan

Si les Knicks vont droit dans le mur, c'est aussi parce que leur propriétaire James Dolan est un homme... particulier.

7 raisons de détester James Dolan

Il a humilié un fan par mail

Il y a deux ans quasiment jour pour jour, James Dolan recevait un mail de la part d'un certain M. Bierman, furieux de la situation sportive des Knicks au point d'écrire à leur propriétaire pour exprimer sa frustration. Aucune vulgarité, simplement une critique assez frontale.
"Mr Dolan. Je suis fan des Knicks depuis 1952. Je trouve que vous êtes méritant pour avoir tout hérité de votre père... Cependant, depuis ce jour, tout est allé de travers, de votre choix de travailler avec Isiah Thomas au reste de votre action à la tête des Knicks. Faire venir Phil Jackson était un bon début, mais toiser Steve Kerr était une honte. Vous n'avez eu de cesse d'interférer dans les affaires de la franchise. En tant que fan depuis plus de 60 ans, je suis réellement embarrassé par ce que vous faites. Vendez donc les Knicks afin que les fans puissent les voir aller dans la bonne direction. Evidemment, l'argent ne fait pas tout. Vous avez fait beaucoup de choses stupides avec cette franchise. S'il vous plaît, arrêtez. Respectueusement..."
Un type à peu près normal aurait été vexé, mais aurait a priori compris qu'il ne s'agissait que du désarroi d'un senior nostalgique de l'époque où son équipe était compétitive. Dolan ne s'est pas contenté de répondre au mail. Il a cherché à frapper fort et à blesser Bierman.
"Mr Bierman. Vous êtes une triste personne. Pourquoi quelqu'un irait-il écrire une lettre aussi haineuse ? Dites moi si je me trompe, mais je suppose que votre vie est pourrie et que, du coup, vous êtes plein de haine. Avez-vous seulement déjà fait quelque chose de bien ou de positif dans votre vie ? Je suppose que non. A vrai dire, je suppose que vous êtes une présence négative pour quiconque est en contact avec vous. Vous avez probablement rendu votre famille malheureuse. Vous êtes peut-être même alcoolique. Je viens de fêter mes 21 ans de sobriété, vous devriez essayer. Peut-être que cela vous aidera à devenir une personne supportable. Par ailleurs, vous devriez commencer à soutenir les Nets, car les Knicks ne veulent pas de vous. Respectueusement..."
Le ton employé et la condescendance qui transpire de ce message permettent une transition facile vers la raison suivante...

Il a contribué à faire gagner Donald Trump

C'est probablement le côté "bully" de Donald Trump qui a plu à James Dolan lors de la dernière élection, lui qui avait pourtant fait des donations pour John Kerry et Hillary Clinton par le passé. En septembre 2016, le propriétaire des Knicks a fait un chèque de 2 700 dollars à l'homme d'affaires pour soutenir sa campagne, ainsi que plusieurs subventions pour des meetings républicains dans l'Arkansas, en Californie, en Caroline du Nord et du Sud, en Virginie, en Louisiane, dans le Mississippi, le Tennessee et le Kansas selon Deadspin. Dolan a également envoyé gracieusement les Rockettes (des danseuses qui appartiennent au groupe MSG) danser le jour de l'investiture de Trump à Washington. https://www.youtube.com/watch?v=VrtnuwflEfc

Il n'a pas le courage de discuter avec Charles Oakley

Charles Oakley n'est pas un enfant de choeur, c'est un fait. L'ancien pivot a déjà fait quelques sorties plus que limites dans les médias et l'idée n'est pas de le présenter comme un saint. On ne sait d'ailleurs même pas si Oakley dit la vérité lorsqu'il affirme ne pas avoir insulté Dolan mercredi soir au Madison Square Garden, au cours d'une scène complètement surréaliste qui a mené à son expulsion de la salle. Mais la façon dont James Dolan refuse toute interaction avec lui et procède à une entreprise de découragement depuis des années est édifiante.
"Une fois, quatre types de la sécurité sont venus vers moi lors d'un match sans aucune raison et m'ont surveillé de près. J'ai laissé couler en me disant qu'ils ne pourraient pas me faire ça à chaque fois... [...] Je jure sur la tête de ma mère que je n'ai pas adressé la parole à James Dolan mercredi. J'ai comme toujours acheté ma place moi-même et il se trouve que c'était à quelques mètres de la sienne. Dix agents sont venus me voir pour me dire qu'ils avaient reçu l'ordre de me faire sortir", a expliqué Oakley sur ESPN Radio.
Depuis plusieurs années, John Starks, Allan Houston et Larry Johnson, qui ont tous des rôles plus ou moins clairs au sein de la franchise, esquiveraient eux aussi Charles Oakley, pourtant défendu avec aplomb par LeBron James ou Reggie Miller ces dernières heures, sur ordre de Dolan. Ce dernier aurait encore en travers les critiques de celui qui a passé 10 saisons sous le maillot des Knicks et a décliné toutes les demandes d'entrevue émises par "Oak". http://www.dailymotion.com/video/x5b3pkk_charles-oakley-s-embrouille-avec-le-service-de-securite-des-knicks_sport

Il se prend pour un chanteur doué

Le New York Times a décrit "JD and the Straight Shot" en ces termes : "un groupe composé de bons musiciens qui servent un chanteur de niveau karaoké" et une entreprise qui ne "risque pas d'avoir suffisamment de succès pour faire changer Dolan de branche". Grâce à ses deniers personnels, le patron des Knicks peut toutefois se prendre pour un artiste doué en tournant des clips un peu léchés et en faisant monter sur scène deux ou trois people qui lui doivent un service à chaque fois que "JD and the Straight Shot" commet un concert... https://www.youtube.com/watch?v=PszozSTwmb4

Il a nommé Isiah Thomas à la tête des NY Liberty

En 2007, Anucha Browne-Sanders, une ancienne joueuse WNBA devenue cadre chez les Knicks, a porté plainte pour harcèlement sexuel contre Isiah Thomas et pour licenciement abusif contre la société MSG, gérée par Dolan. Ce dernier, qui a témoigné en faveur de "Zeke" au tribunal, a dû payer 3 millions de dollars à Browne-Sanders après que la cour a statué en faveur de la plaignante. Huit ans plus tard, James Dolan a eu la bonne idée de nommer Thomas à la tête de la franchise WNBA des New York Liberty. La presse locale s'en était donnée à coeur joie en soulignant l'incongruité de nommer un homme reconnu coupable de comportements déplacés envers des femmes à la tête d'un groupe de joueuses professionnelles...

A cause de lui, les Knicks sont passés à côté de Steve Kerr

En 2014, Phil Jackson avait fait de Steve Kerr sa priorité pour le poste de head coach et avait même annoncé qu'un accord avait été trouvé avec son ancien joueur chez les Bulls. Quelques jours plus tard, on apprenait que l'opération avait capoté et que Kerr allait finalement entraîner les Warriors, avec le succès fulgurant et immédiat que l'on sait. Le responsable de ce couac : James Dolan. Le propriétaire des Knicks a appris que Kerr s'était renseigné auprès de plusieurs personnes sur la personnalité de son hypothétique futur employeur. Du coup, Phil Jackson a eu pour consigne de proposer un salaire de départ nettement plus bas que prévu à celui qui n'était alors que consultant sur ESPN et de ne pas négocier. En gros, de torpiller sa venue. Indirectement, on peut dire que le titre décroché par Golden State est l'oeuvre de Dolan...

Le bilan des Knicks depuis 17 ans est catastrophique

Depuis l'an 2000, les Knicks ont une moyenne de 36 victoires par saison et n'ont disputé que 6 séries de playoffs en tout et pour tout avec un seul tour de passé (en 2013 contre Boston). Sur cette période, seuls les Wolves, les Wizards et les Raptors ont fait pire, mais les trois franchises vont, a priori, dans la bonne direction. On ne peut pas en dire autant des Knicks...

Mais aussi...

- Il a été assistant parlementaire de François Fillon. - Il a ri à la "blague" de Nicolas Canteloup sur l'affaire Théo. - Il a toujours trouvé Jessica Alba et Megan Fox hyper surcotées. - Il trouve que les textes de Jul sont quand mêmes "vachement plus profonds que c'qu'on croit". - C'est de sa faute si y'a plus de saisons. - C'est le partenaire de chasse à l'éléphant de Pascal Olmeta. - Il a refusé de sauver Willy. - Il est l'inventeur du pléonasme "au jour d'aujourd'hui". - C'est le premier homme à avoir spoilé la fin du "6e sens".