Blake Griffin, c’était mieux avant

Il faut bien l'avouer, le Blake Griffin qui avait provoqué une onde de choc sur la ligue en 2011 nous manque.

Blake Griffin, c’était mieux avant
Les Los Angeles Clippers ont objectivement peu de chances de remporter le titre NBA cette saison. Si l'équipe reste compétitive en dépit des blessures et des erreurs de casting, on ne sent pas forcément l'équilibre et la sérénité qui règnent chez les vrais contenders. Les récents déboires de Blake Griffin, la pierre angulaire du projet débuté il y a 6 ans, sont venus ternir un peu plus l'horizon des Californiens, déjà fréquemment détestés par leurs adversaires et une partie de la "fanbase". Il y a bien eu cette belle série de victoires sans lui récemment (10 de suite), mais on a quand même du mal à imaginer la franchise carburer en playoffs sans son numéro 34. C'est étrange de dire ça, mais parfois on préfère presque le Blake Griffin brut de pomme qui a débarqué dans la ligue après une année blanche en 2010 à celui de 2016. Les progrès qu'il a accomplis au niveau du shoot à mi-distance, des lancers, de l'endurance, de la passe et même de la défense, sont absolument remarquables et aujourd'hui l'intérieur des Clippers est un joueur polyvalent, au même titre qu'un All-Star inévitable lorsqu'il n'est pas blessé. Sauf qu'il n'y a plus le côté "fraîcheur" et showman capable de faire décoller les gens de leur canapé que l'on retrouvait avant sa collaboration avec Chris Paul ou, pour être plus honnête, jusqu'à la deuxième saison de "CP3" à Los Angeles.

Plus complet, moins sympa

Les fans des Clippers sont probablement ravis que Griffin soit devenu un joueur éminemment plus complet, puisque cela sert quand même leur cause. S'ils visent le titre tous les ans, c'est aussi parce qu'il n'est plus exclusivement identifié comme une machine à dunker. Mais en contrepartie, les frissons qu'il provoquait presque à chaque rencontre il n'y a pas si longtemps ont disparu. [superquote pos="d"]Griffin à Malone : "Fuck you, you fucking bitch"[/superquote] "Quake" (secousse en VF) ou "Earthblake" comme il était un temps surnommé, a troqué les tomars surnaturels contre un vrai arsenal offensif, mais aussi contre des protestations à répétition et un comportement moins louable sur et en dehors du terrain alors qu'il passait pour le timide de service. On ne parle même pas forcément de ses coups de poing sur un importun à Vegas ou sur un membre du staff à Toronto l'autre jour. Mais qu'il ait pu insulter un coach adverse comme Mike Malone ("Fuck you, you fucking bitch") en début de saison en toute décontraction, note d'un vrai changement négatif. Ces derniers mois, d'aucuns ont qualifié Blake Griffin d'arrogant et d'antipathique. L'inverse de ce qu'il dégageait dans les spots publicitaires tournés au plus fort de sa hype, ou même sur le terrain lorsqu'il faisait partie d'une équipe moins ambitieuse à court terme et qui misait d'abord sur sa jeunesse. Un peu de temps supplémentaire hors du terrain devrait lui faire du bien et peut-être l'aider à retrouver un équilibre entre spectacle, popularité et efficacité. En tout cas on le souhaite.

Blake Griffin en 2011

https://www.youtube.com/watch?v=zly7aoXMvF0

Blake Griffin en 2012

https://www.youtube.com/watch?v=GoamO1h68co