Ces blessés qui marqueront la saison 2015-2016

Voici 10 joueurs que l'on sent prêts à trouver ou retrouver une place de choix dans la ligue après avoir passé du temps à l'infirmerie l'an dernier.

Ces blessés qui marqueront la saison 2015-2016
Il reste un bon mois avant le début des hostilités en NBA et on a déjà une petite idée des hommes qui marqueront cette saison 2015-2016. Aujourd’hui, on a choisi de mettre en avant des joueurs qui ont manqué en grande partie l’année passée parce qu'ils étaient blessés ou qui n’ont pu reprendre qu’en cours ou en fin de saison. On a évidemment pas pu mettre tout le monde, mais voici les 10 éléments qui reviendront fort selon nos estimations.

Kevin Durant (27 matches en 2014-2015)

Le MVP 2014 a vécu une saison terriblement frustrante alors que tout le monde s’attendait à le voir casser la baraque pour confirmer son nouveau statut et sa domination individuelle. Toujours délicate à traiter, la « Jones fracture » qu’il a subie au pied ne lui a permis de disputer que 27 matches. Son absence a certes permis à Russell Westbrook de montrer qu’il était de la classe des extraterrestres capables d’enchaîner les triples-doubles, mais elle a aussi mis en lumière l’importance de KD. Sans le meilleur attaquant pur de la ligue, OKC n’est qu’une équipe unidimensionnelle et incapable de se qualifier pour les playoffs. Fort heureusement pour le Thunder, Durant sera là dès la reprise. Les interviews qu’il a données cet été ont confirmé que le « Slim Reaper » n’était pas un luron et traînait une certaine mélancolie avec lui. Pour autant, on l’a senti déterminé à prouver qu’il était le meilleur basketteur de la planète, du moins sur le plan offensif, et un joueur capable d’amener à nouveau la franchise de ce petit marché qu’est l’Oklahoma en Finales NBA. Avant de rentrer à la maison à Washington ou de s’allier à d’autres stars ailleurs ? On peut en tout cas mettre une pièce sur lui pour le titre de meilleur scoreur, l’un de ses objectifs les plus élémentaires chaque saison.

Paul George (6 matches en 2014-2015)

On a tous en tête l’horrible blessure de Paul George avec Team USA à l’été 2014. Sa convalescence a été un feuilleton tout au long de l’année et on a été ravis (quoi qu’un peu inquiets…) de le voir en action pour les derniers matches de la saison avec les Pacers. Malgré quelques séquences intéressantes, « P13 » son nouveau surnom, n’a pas pu qualifier son équipe pour les playoffs. Alors que le visage de l’équipe a encore changé avec les départs de Roy Hibbert vers LA et de David West vers San Antonio, le moment est venu pour l’ancien de Fresno State d’endosser le rôle de franchise player à plein temps. Il a déjà montré par le passé qu’il en avait le potentiel sur quelques mois et avec un supporting cast de qualité. Ce sera plus compliqué sans ses ex-camarades mais il y a fort à parier que le All-Star va chercher (et réussir) à se démultiplier pour aider son équipe à accrocher à nouveau une place de choix à l’Est.

Chris Bosh (44 matches en 2014-2015)

Emmené à l’hôpital d’urgence en pleine nuit pour une embolie pulmonaire, Chris Bosh aurait pu y rester à une autre époque… Fort heureusement, l’intérieur du Heat a pu se soigner et retrouver le chemin de l’entraînement. Si certains le trouvent surcoté et indigne du statut de franchise player, l’ancien joueur des Raptors reste un superbe joueur de basket à la mentalité irréprochable et au jeu en constante évolution. Sa faculté d’adaptation et son professionnalisme lors de l’aventure commune du Big Three de Miami l’a bien montré. Avec l’aide de coéquipiers comme Goran Dragic, Luol Deng et l’instable mais intéressant Hassan Whiteside, Bosh va pouvoir prendre les rênes de l’équipe et laisser Dwyane Wade jouer selon ses moyens. La possibilité de voir décoller les chiffres de Bosh au scoring sont réelles, à l’image de ce qu’il était capable de faire à Toronto il y a quelques années.

Carmelo Anthony (40 matches en 2014-2015)

Forcément en première ligne la saison dernière lors du calvaire vécu par les fans des Knicks, Melo a préféré prendre du recul et se soigner, ce qui ne peut pas être une mauvaise idée. A priori requinqué et surtout bien mieux entouré (le recrutement estival des Knicks est une très bonne surprise), l’ailier All-Star a ce qu’il faut à sa disposition pour briller à nouveau. Se faire remarquer sur le plan individuel n’a jamais été un problème pour Anthony, que ce soit à Denver ou à New York. Mais peut-il être le leader dont a besoin Phil Jackson pour que son retour à Big Apple au poste de président ne soit pas considéré comme un fiasco total dans quelques mois ? On a envie de penser que oui. S’il passe pour un soliste qui ne rend pas les autres meilleurs, « Melo » a déjà montré qu’il pouvait varier son jeu et devenir influent dans d’autres domaines que le scoring. C’est peut-être sa dernière chance de convaincre le public du Madison Square Garden qu’il est bien de la trempe des plus grands et il a tout intérêt à la saisir.

Kobe Bryant (35 matches en 2014-2015)

Vous allez nous dire que le "Black Mamba" est fini et n'a plus les cannes pour être considéré comme l'un des meilleurs joueurs de son sport. La raison nous fait acquiescer, mais le coeur et l'envie de voir un champion de cette envergure finir sur une bonne note au minimum, nous poussent à croire en Kobe. Si son corps suit, on peut lui faire confiance pour trouver un moyen d'influer positivement sur le jeu des Lakers tout en instruisant le prometteur D'Angelo Russell à ses côtés. On ne vous promet pas non plus que Bryant fera 82 matches de légende cette saison, mais il n'est pas non plus complètement fou de l'imaginer à un niveau élevé et guide d'une team pas si loin de la 8e place... Pour agrémenter tout ça, Kobe a besoin d'une saison pleine sur le plan individuel pour convaincre Mike Krzyzewski de le sélectionner pour les Jeux Olympiques 2016.

Julius Randle (1 match en 2014-2015)

Restons chez les Lakers avec un joueur que l'on a un peu oublié vu le peu de temps qu'il a malheureusement passé sur le terrain lors de son année rookie. Victime d'une sale blessure à la jambe pour son premier match en NBA, Julius Randle n'en est pas moins un talent brut assez exceptionnel qui peut avoir un impact immédiat dans la ligue. S'il reste en bonne santé, les observateurs découvriront un intérieur avec de très belles mains et une capacité à prendre des rebonds supérieure à la moyenne. Force de frappe majeure en attaque lorsqu'il évoluait à Kentucky, Randle va faire un bien fou aux Lakers dans un secteur où ils étaient clairement déficients jusqu'ici. Tout le monde dans l'entourage du club a souligné qu'il avait passé son temps à visionner des matches et à s'enrichir auprès des joueurs les plus expérimentés du groupe comme un bon "student of the game". Avec le professionnalisme qu'on lui prête, Julius Randle pourrait être l'une des très bonnes surprises de cette saison en Californie.

Danilo Gallinari (59 matches en 2014-2015)

Sa fin de saison avec Denver et son Euro avec l'Italie ont rappelé à tout le monde quel beau joueur de basket était Danilo Gallinari. Pièce centrale du trade de Melo vers New York à l'époque, "Gallo" a eu du mal à se remettre de sa grave blessure au genou et son absence a été l'une des raisons principales de la dégringolade des Nuggets post-George Karl. Défensivement, le Transalpin ne sera jamais un atout majeur, mais sa capacité à prendre le dessus sur une palette élargie de postes 3 et 4 en NBA est en revanche une arme extrêmement précieuse pour la franchise du Colorado. Ses discussions avec le nouveau coach Mike Malone ont apparemment été fructueuses et ce dernier compte sur Gallinari pour être le leader de ce groupe en transition derrière le taiseux Kenneth Faried. Vous direz qu'on s'enflamme probablement un peu (et vous aurez sans doute raison), mais à seulement 27 ans, Danilo Gallinari a ce qu'il faut en réserve pour frapper à la porte du All-Star Game si les choses se passent bien pour lui et Denver cette saison malgré le niveau très relevé de la Conférence Ouest.

Jrue Holiday (40 matches en 2014-2015)

All-Star en 2013 après une superbe saison chez les Sixers, Holiday n'a jamais vraiment pu montrer de quoi il était capable avec les Pelicans. Ses blessures récurrentes ont privé le public d'une association alléchante entre le meneur et Anthony Davis au-delà de quelques dizaines de matches et on devrait enfin pouvoir voir les deux hommes en action sur la durée. Sa polyvalence et sa faculté à influer sur différents secteurs du jeu devraient rapidement se rappeler au bon souvenir des observateurs. Il ne faut pas s'attendre à le voir dominer des classements, mais plutôt figurer en bonne place dans bon nombre d'entre eux. Avec Alvin Gentry à la tête de NOLA, un Anthony Davis qui visera le titre de MVP et Jrue Holiday à la mène pour reconquérir son statut de All-Star, la franchise de Louisiane risque de faire du grabuge à l'Ouest. Le grand méchant Jrue n'a pas perdu son temps durant sa convalescence, puisqu'il en a profité pour épouser la joueuse de football américaine Lauren Cheney, auteure d'une Coupe du monde 2015 de très haut niveau avec Team USA avant de dire adieu à la sélection.

Jabari Parker (25 matches en 2014-2015)

La fameuse cuvée 2014 tant attendue par le grand public a fait pschit, la faute aux nombreuses blessures qui ont frappé ses membres, à commencer par Jabari Parker après une petite vingtaine de matches. Plutôt encourageant à ses débuts, l'ancien ailier de Duke va retrouver une équipe en confiance et qui n'aura pas besoin d'un sauveur, mais simplement d'un ailier capable de contribuer offensivement (sa qualité principale et c'est un euphémisme) et de rendre meilleur un collectif qui a surpris tout le monde ou presque l'an dernier. Il lui faudra peut-être un peu de temps pour se remettre dans le bain, mais Jabari Parker pourrait parfaitement tourner autour des 20 points de moyenne la saison prochaine au sein d'un groupe jeune mais ambitieux qui visera encore les playoffs à l'Est.

Alec Burks (27 matches en 2014-2015)

Alec Burks n'est pas le joueur le plus prestigieux de cette liste, mais on tient là un candidat potentiel au titre de meilleur 6e homme de l'année. Il est probable que Quin Snyder fasse de cette excellent arrière une arme de choix en sortie de banc pour aider son groupe en pleine progression à trouver un second souffle dans des matches compliqués. Avec 27 petits matches l'an dernier, Burks n'avait pas pu confirmer tout le bien que l'on pensait de lui après son exercice 2014. Avec un meilleur coach que Tyrone Corbin et un collectif en confiance, attention à lui !