Brad Stevens, you’re the real COY

Brad Stevens, you’re the real COY

La saison de Brad Stevens vient de prendre fin face à Cleveland. Il a réalisé un travail remarquable et pourtant, il ne sera pas élu coach of the year.

Alexis RabutéPar Alexis Rabuté  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
La saison 2016-2017 a rappelé que la NBA disposait d'un très beau panel de coaches. Nombreux sont ceux qui ont fait du bon travail et pas toujours dans des conditions optimales. Malgré tout, il ne reste que trois candidats pour le trophée de coach of the year : Erik Spoelstra, Gregg Popovich et Mike D’Antoni sont les heureux élus. Pourtant, au vu de la saison des Boston Celtics, Brad Stevens aurait mérité d’y être. Mieux, on peut penser aujourd'hui que l'ancien de Butler a été le meilleur d'entre tous si l'on englobe les 82 matches de saison régulière et la post-saison.

Tirer le maximum de son équipe comme Spoelstra

Qu’on soit d’accord dès le début : oui, l’effectif de Boston est supérieur sur le papier à celui de Miami. Cependant, l’écart entre eux n’est pas non plus de huit places comme le laisse paraître le classement de la conférence Est sur la saison régulière. A l’image de ce qu’a réalisé le coach du Heat, Stevens a su aller chercher des ressources insoupçonnées chez ses joueurs. La récompense officielle porte certes sur la saison régulière, mais ce qui a été mis en place dans le Massachusetts pour aboutir à la 1e place à également payé en playoffs. Des joueurs comme Avery Bradley ou Kelly Olynyk n'auraient peut-être pas été autant décisifs sans un excellent travail de coach en amont. Même si tout le monde savait qu’il était talentueux, qui aurait pu prévoir qu'Isaiah Thomas serait aussi fort ? Le coach de Boston lui a donné les clés. Autour de son All-Star, il a installé un environnement favorable, alliant des gros défenseurs à l’extérieur et des intérieurs pouvant écarter le jeu pour ouvrir le passage à Thomas en pénétration. Al Horfor, le joueur le plus "clinquant" de l'effectif, a un certain pedigree, mais pas l'aura des stars de la ligue. Avec cet attelage honnête, Stevens a réussi à mettre fin à l'hégémonie des Cavs sur la saison régulière. Ce n'est pas un mince exploit.

Innover en attaque comme D’Antoni

Personne n’égalera la folie offensive du coach des Rockets. Pourtant, Brad Stevens a réussi certains coups de poker qu’il faut saluer. Son attaque a été dépendante du niveau d’Isaiah Thomas. Mais quelle franchise n’est pas dépendante de son leader ? Au niveau des joueurs extérieurs, il a parfois poussé le small ball à son paroxysme. Il est devenu habituel, à Boston, de voir un trio d’arrières ensemble sur le terrain, avec une alternance entre Thomas, Avery Bradley, Marcus Smart et Terry Rozier. Le tout avec souvent Jae Crowder ou Jaylen Brown en poste 4, deux joueurs d'un gabarit inférieur à celui des power forward traditionnels. En terme d’organisation, Stevens a su s’adapter au fait que son meneur titulaire (Thomas) n’a rien d’un passeur naturel. Pour compenser, il a fait d’Al Horford son Draymond Green. Régulièrement, le Dominicain s'est retrouvé à remonter le ballon et organiser le jeu en tête de raquette. Un système intéressant, même s’il a montré ses limites de l’autre côté du terrain où les Celtics ont souffert en défense.

Trouver des ressources inespérées comme Popovich

Brad Stevens va devoir faire encore mieux pendant une vingtaine d’années pour égaler la carrière de coach Pop. Mais sur la simple saison 2016-2017, il est parvenu à rivaliser. Les deux ont chacun composé sans leur franchise player en finale de conférence. A ce jeu là, même si les défaites étaient plus sévères du côté de Boston, c’est aussi la seule équipe à avoir gagné un match contre l'une des deux équipes de "galactiques". Le Game 3 de la série entre les Celtics et Cavaliers est une vraie performance de Stevens en terme de coaching. Sans Thomas, il a infligé sa seule défaite à Cleveland, à la Quicken Loans Arena qui plus est. Brad Stevens ne sera donc pas élu coach of the year cette saison. Mais il peut se consoler en se rappelant qu’avec le premier choix de la draft 2017 et une telle équipe, il dirige l’un des projets les plus excitants de la ligue.
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