Buddy Hield a déjà séduit tout le monde

Buddy Hield et sa personnalité rayonnante devraient faire beaucoup de bien aux New Orleans Pelicans.

Buddy Hield a déjà séduit tout le monde
Buddy Hield s'est présenté à la Draft 2016 avec une étiquette un peu particulière, à l'heure où les franchises les mieux positionnées grâce à la loterie rêvent de joueurs de 18 ou 19 ans avec une marge de progression importante. L'ancien universitaire d'Oklahoma a fait ses quatre années de fac chez les Sooners et est plus âgé qu'un paquet de joueurs draftés 3 ou 4 ans avant lui. Son "plafond" paraît donc évidemment moins élevé que Ben Simmons ou Brandon Ingram, ces adolescents sélectionnés avant lui. [superquote pos="d"]Gentry : "C'est exactement le joueur que l'on voulait"[/superquote]Mais à 23 ans, Hield est déjà un sacré joueur de basket. Estampillé meilleur shooteur et pur scoreur de cette cuvée, l'arrière a fait de sacrés cartons en NCAA ces derniers mois et paraît capable de récidiver au niveau supérieur. Chavano Rainer, de son vrai prénom, n'a pas qu'un profil intéressant en purs termes de basket. Contrairement à d'autres joueurs débarquant dans la ligue avec le statut de lottery-pick, "Buddy" n'entend pas chambouler la hiérarchie, mais simplement se mettre au service de la star locale : Anthony Davis.
"Je veux être un coéquipier modèle et un joueur capable d'étirer le jeu pour que Anthony ait plus de liberté. C'est l'un des 5 meilleurs joueurs de la ligue et un MVP dans les années qui viennent. Il est tellement spécial...  Je veux rendre sa vie plus facile sur le terrain", a expliqué le rookie sur ESPN.
Une mentalité qui ravit Alvin Gentry et, bien évidemment, "Unibrow", présent dans la backroom des Pelicans au soir de la Draft et dont a pu voir l'enthousiasme.
"Buddy est un gamin extraverti. Ça ne le dérange pas de parler et il a confiance en lui. C'est vraiment quelqu'un de drôle et qu'il est agréable de fréquenter, mais aussi un travailleur incroyable. C'est exactement le joueur que l'on voulait", a expliqué Gentry, prépondérant dans le choix de la franchise de sélectionner Hield au détriment de Jamal Murray, "repêché" par les Nuggets.
L'âge de Buddy Hield, qui a fait penser à certains qu'il ne représentait pas un bon investissement, n'a pas été un facteur accablant pour NOLA, bien au contraire.
"Je ne comprends pas pourquoi tout d'un coup on remet en question des gars qui ont 22 ou 23 ans. A 24 ans on est trop vieux ? Certains d'entre nous dans la ligue ont des costumes qui ont 24 ans ! Pour moi, l'âge ne compte pas. Vous êtes un joueur de basket ou vous ne l'êtes pas. Et si vous travaillez votre jeu, vous devenez meilleurs, voilà tout".

Moins de pression que les autres top picks

Le Bahaméen a la chance de tomber dans une équipe où son temps de jeu devrait être élevé, sans toutefois que cela ne se traduise par une pression démesurée. Si Simmons et Ingram doivent devenir des franchise players ou tout du moins montrer des signaux qui vont dans ce sens dès leur première saison, Hield peut se contenter d'être un atout important, parfois même en sortie de banc si Gentry décide de l'utiliser davantage comme un 6e homme. Un temps attendu du côté de Boston, où Danny Ainge appréciait son côté sans insouciance offensive (avant de lui préférer le "jeune" et athlétique Jaylen Brown), Buddy Hield a finalement atterri en Lousiane. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne dérange en aucun cas.
"Les rapports que nous avons eu dès le début avec les Pelicans étaient excellents. Ils m'ont fait me sentir de leur famille et en leur parlant j'avais l'impression que l'on pouvait plaisanter et être détendus en dehors des séances de travail sérieuses. Je m'y suis senti à l'aise et j'ai dit à mon agent Rob Pelinka que c'est là que je voulais aller. Je suis donc ravi d'être ici".
Buddy Hield n'est pas favori pour le titre de rookie de l'année, loin de là. Mais son coéquipier Tyreke Evans pourra lui expliquer que cette distinction ne garantit rien pour la suite. En apportant ce dont on le sait capable à New Orleans, l'arrière se montrera décisif pour le seul objectif qui tienne pour les Pelicans : retrouver les playoffs et ne pas gâcher les meilleures années d'Anthony Davis.