Il y a 14 ans, Charles Barkley rejoignait les légendes des Sixers

Le 30 mars 2001, les Sixers rendaient hommage comme il se doit à l'un de leurs plus grands joueurs : Charles Barkley.

30 mars 2001, Philadelphie, First Union Center. Charles Barkley est de retour dans l'enceinte des Sixers. En costume. Pas pour jouer comme hier, mais pour contempler les traces de son empreinte qui restent à Philly aujourd'hui. Dans sa première maison, « Sir Charles » lève la tête. Son numéro 34 tombe du toit. Il devient le septième joueur honoré par la franchise de Philadelphie. Avant Allen Iverson. Après Hal Greer, Billy Cunningham, David ZinkoffBobby Jones, Julius Erving, Wilt Chamberlain et Maurice Cheeks. Dix-sept ans après y avoir été drafté.

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Tour de chauffe

19 juin 1984, New York, Madison Square Garden. Le nom de Charles Barkley est appelé en cinquième position lors de la Draft. Derrière Hakeem Olajuwon, Sam Bowie, Michael Jordan et Sam Perkins. La loterie a parlé : Charles Barkley atterrira dans une équipe à succès. Qui a notamment remporté un titre en 1983. Et qui compte sur son rookie pour vite retrouver ce glorieux passé. Alors Charles Barkley se met au travail.

Résultat : 15 points et 11 rebonds par match lors de ses premiers playoffs. Et une désignation au sein de la All-Rookie team. Des débuts prometteurs, en somme. Mais couronnés par une défaite en finale de conférence face aux Celtics. Pas de quoi décourager le rookie. Lequel continue son ascension la saison suivante. Charles Barkley devient alors le leader de son équipe au rebond. Il le sera jusqu'à son départ de Philly. Les critiques sur son poids s'éteignent. Le tour de chauffe est terminé.

En embuscade

Problème : les Sixers échouent en demi-finale de conférence face aux Bucks. Les 25 points et 16 rebonds en playoffs de leur étoile montante n'y feront rien. Le reste du passage de Charles Barkley à Philadelphie sera à l'image de ses deux premières saisons. Des stats impressionnantes, qui lui vaudront d'être All-Star dès sa troisième saison (et onze fois d'affilée). Des responsabilités grandissantes, auxquelles le départ de Moses Malone puis de Julius Erving l'obligeront. Et des échecs collectifs. En playoffs. Voire avant.

Car pour sa quatrième saison en NBA, Charles Barkley ne sentira même pas l'odeur des playoffs. Ses performances ont beau lui valoir de faire la couverture de Sports Illustrated, les Sixers échouent à rejoindre le gratin de la Grande Ligue. Pour la première fois depuis 1975. Entre 1988 et 1991, les exploits individuels de son joueur phare ont beau s'enchaîner, Philly butte face aux Knicks au premier tour, puis deux fois face aux Bulls en demi-finale de conférence. Malgré un titre de MVP du All-Star Game remporté en 1991 par Charles Barkley, alors qu'il venait de récupérer 22 rebonds. Égalant le record de Wilt Chamberlain en 1967. Une autre légende des Sixers qu'il a rejoint ce 30 mars 2001.

Dernier tour

Le dernier tour de Charles Barkley à Philadelphie commence par un geste de grande classe. « Sir Charles » change de numéro. Opte pour le 32. Et envoie un joli soutien à Magic Johnson, qui vient de révéler être atteint du VIH. Les dirigeants de Philly, qui ont déjà retiré ce numéro en l'honneur de Billy Cunningham, acceptent. Puis les Sixers n'accèdent pas aux playoffs. Encore. Alors Charles Barkley veut changer d'air. Après huit années de bons et loyaux services.

Direction les Phoenix Suns, qu'il rejoint en juillet 1992. Dans l'espoir de retrouver rapidement le succès qu'il connaît ce même été avec Team USA lors des JO de Barcelone. Dès la saison suivante, il remporte son seul titre de MVP. Mais dans l'Arizona comme à Houston, Charles Barkley ne retrouvera pas les joies qu'il a connues avec la « Dream Team ». Celui qui a mené Philly au rebond, mais aussi au pourcentage de réussite au shoot, durant sept saisons consécutives (auteur de 23 pts et 12 rebonds en huit saisons), connaîtra un deuxième titre olympique sous les couleurs américaines. Quatre ans après le premier, à Atlanta. Mais jamais de bague NBA.

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