Coach of the Year : La résurrection de la moustache

Chaque mois, BasketSession fait le point sur la course aux différents Awards. Zoom sur celui de Coach of the year en décembre.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Coach of the Year : La résurrection de la moustache
Petit point sur la course au titre de coach de l'année alors que le mois de décembre touche à sa fin. Notre classement risque de vous surprendre un peu...

Notre classement provisoire

1- Mike D'Antoni 2- David Fizdale 3- Steve Kerr 4- Tyronn Lue 5- Gregg Popovich
Commençons par un mea culpa, ou un nostra culpa en l'occurrence. En apprenant que les Houston Rockets avaient offert le poste de head coach à Mike D'Antoni l'été dernier, on s'était demandé ce qui était passé par la tête des dirigeants texans. Comme beaucoup, on avait adoré la façon dont ils faisaient jouer ses Suns à l'époque. Et comme beaucoup, on l'avait trouvé un peu has been lors de ses deux expériences décevantes (c'est un euphémisme) à New York et Los Angeles. On pensait même que l'homme à la moustache ne retrouverait plus de job dans la ligue et se contenterait d'un rôle de consultant télé ou d'un banc universitaire. On s'est bien planté.  Adieu la moustache, bonjour la résurrection. A l'heure de ces lignes, D'Antoni a mené les Rockets jusqu'au 4e rang de la Conférence Ouest avec 11 victoires sur les 12 derniers matches en décembre et fait d'eux l'une des équipes les plus divertissantes de toute la ligue. On n'est plus exactement dans 7 seconds or less, mais l'ADN run and gun est bien là, avec comme chef d'orchestre un James Harden réinventé. "MDA" a pris le pari de l'estampiller point guard et de lui confier officiellement les clés du jeu et la responsabilité de fluidifier l'ensemble. Il n'était pas évident que ça fonctionne immédiatement, tant le "Bearded One" passait pour un individualiste forcené. Après quelques semaines seulement, Harden et D'Antoni sont comme cul et chemise et le premier se sent plus libre sur le plan de la créativité que jamais. Son coaching ne se limite toutefois pas à l'utilisation optimale de James Harden. Faire confiance à Clint Capela (malheureusement blessé) dans le 5 après le départ de D12, reconvertir Eric Gordon en un formidable 6e homme ou faire de Montrezl Harrell une vraie force en sortie de banc sont autant de petits paris réussis par l'ancien paria. On attend de voir la suite, mais pour le moment, ce que fait D'Antoni est très fort dans une Conférence toujours aussi relevée.

Fizdale, l'outsider

On pourrait partir du principe qu'il faut forcément donner ce trophée au coach de l'équipe qui a le meilleur bilan (Steve Kerr) ou de celle qui a remporté le titre la saison passée et continue de performer (Tyronn Lue). Le travail des deux hommes est admirable - il n'est pas simple de remobiliser des joueurs après un sacre ou d'intégrer une star comme KD dans le cinq tout en conservant un jeu archi-collectif - et il est probable que l'un d'entre eux sera choisi par les médias en fin de saison. On peut aussi se dire, comme le pense Zach Lowe d'ESPN, que Gregg Popovich est quoi qu'il arrive le meilleur coach possible sur la ligne de départ et qu'il faut presque lui donner par défaut. A nos yeux, ces trois "cadors", qui présentent un excellent bilan ce mois-ci, méritent d'être dans le top 5 pour leurs accomplissements, mais c'est un rookie (toutes proportions gardées, puisqu'il est dans la ligue depuis 15 ans...) qui est le concurrent le plus sérieux de Mike D'Antoni : David Fizdale. On croit chaque année que les Grizzlies foncent vers le déclin et vont sortir de la course aux playoffs. Le départ de David Joerger, héritier de Lionel Hollins dans son approche, semblait être le signal que cette saison serait réellement celle du début de l'agonie. Encore raté. Collaborateur d'Erik Spoelstra à Miami, Fizdale ne s'est pas contenté de reprendre les recettes qui ont fonctionné jusqu'ici dans le Tennessee. Petit à petit, il a tenté d'élever un peu le tempo pour faire entrer Memphis dans l'ère moderne, sans pour autant couper des têtes. Convaincre Z-Bo de sortir du banc, demander à Marc Gasol de taffer son shoot à 3 points, refaire de Tony Allen le bulldog que l'on connaît, lancer JaMychal Green, un ancien de Pro A, dans le 5... "Fiz" a pris des risques mais Memphis est toujours compétitif. Même la blessure de Mike Conley, touché à une vertèbre au début du mois, n'a pas réussi à freiner le Grizzlies, qui naviguent entre la 5e et la 6e place à l'Ouest. Du très, très bon boulot.
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