Comment Stephen Curry a failli ne jamais jouer pour Golden State

Superstar des Golden State Warriors, Stephen Curry aurait très bien pu commencer sa carrière à Memphis ou à New York... explications.

Comment Stephen Curry a failli ne jamais jouer pour Golden State
La légende de Stephen Curry s’écrit sous nos yeux chaque jour, à chaque soir de match et à chaque nouvel exploit du meneur des Golden State Warriors. Mais comme toute belle histoire, elle aurait pu prendre une tournure complètement différente. Le MVP de la saison 2014-2015 a bien failli ne jamais endosser la tunique de la franchise californienne. Son agent, Jeff Austin, et son père, Dell Curry, ancien joueur NBA, ne l’imaginait pas aux Warriors, l’une des plus mauvaises organisations de la ligue à l’époque. Golden State disposait déjà de Monta Ellis, un arrière scoreur soliste et les proches de Curry craignait qu’il ne puisse pas s’exprimer librement au sein de la franchise d’Oakland. Ils préféraient le voir rejoindre les New York Knicks, titulaires du huitième choix le soir de la draft 2009. Le jeune Stephen avait approuvé le plan.
« On voulait vraiment qu’il joue à New York. Les Warriors possédaient le septième choix mais nous n’envisagions pas qu’il joue là-bas », raconte l’agent du joueur.
Ce dernier a donc refusé la demande de workout de Larry Riley, alors GM des Golden State Warriors. Il lui a indiqué que Curry ne souhaitait pas rejoindre son équipe. Dell Curry partageait l’opinion de Jeff Austin.
« J’ai dit à Larry que j’avais beaucoup de respect pour lui mais je lui ai demandé de ne pas sélectionner Stephen. On le voulait à New York », explique Austin.   « Dell avait la même attitude. Il était presque tout le temps froid. »
Les Warriors ne sont pas les seuls à avoir essuyé un refus de la part du camp de Stephen Curry. Les Memphis Grizzlies, titulaires du second choix cette année-là, étaient fortement intéressés par le profil du meneur scoreur passé par la modeste faculté de Davidson.
« J’avais besoin d’un workout pour convaincre mon propriétaire », confie Kenny Williamson, dirigeant des Grizzlies à l’époque. « S’il était venu faire un essai, j’aurai insisté pour qu’on le prenne avec notre deuxième choix. »
Finalement, Jeff Austin et Dell Curry n’imaginaient pas non plus Stephen dans le Tennessee, ni même dans l’Oklahoma. Les Grizzlies ont sélectionné Hasheem Thabeet, l’un des plus gros busts de l’histoire de la draft, en deuxième position et le Thunder a misé sur James Harden. Avec les cinquièmes et sixièmes choix, les Wolves auraient pu prendre le meneur mais ils ont préféré opter pour Johnny Flynn et Ricky Rubio, ce qui arrangeait le camp Curry. Ce dernier se rapprochait doucement de New York. Jusqu’au moment où les Warriors l’ont finalement choisi, sans même l’avoir testé. Nommé MVP hier soir, la star de Golden State a tenu à rendre hommage à Larry Riley.
« C’est grâce à lui que je suis ici. Il m’a drafté. Il a décelé mon potentiel. Il a pris le risque de miser sur un adolescent maigrichon sorti d’une petite université. Je le remercie d’avoir cru en moi. »
Aujourd’hui, Stephen Curry n’est pas seulement le visage de la franchise d’Oakland, il est aussi une icône NBA et un modèle auquel les jeunes basketteurs en herbe parviennent à s’identifier.