Danny Green, un contreur historique

Danny Green n'est pas qu'un shooteur de haut niveau. C'est aussi un défenseur très surprenant et sous-coté.

Danny Green, un contreur historique
Si on vous demande quelle est la qualité principale de Danny Green, votre instinct vous dira sans doute qu'il s'agit de son adresse à 3 points. On a effectivement tous en tête les Finales 2013 perdues contre le Heat où Green et son compère Gary Neal ont fait cauchemarder Miami à coups de projectiles from downtown. Gregg Popovich ne sera en revanche pas d'accord. Dans les faits, l'arrière est effectivement un atout de choix lorsque son shoot est bien rodé après quelques mois de compétition et en playoffs. Mais c'est une statistique qui passe souvent inaperçue qui retient l'attention du coach texan et qui fait de Danny Green un joueur très particulier. [superquote pos="d"]Devant Jordan, Wade et Kobe dans ce secteur...[/superquote]Avec 0.9 contre de moyenne par match l'an dernier, Green avait fini en tête de la catégorie, meneurs et arrières confondus. Cette saison, son rythme de croisière est encore plus élevé. Après ses 3 contres lors de la tranquille victoire de San Antonio contre Brooklyn, le #14 affiche une moyenne de 1.2 contre par match depuis la reprise. Quelques jours avant ce succès face aux New Yorkais, l'ancien joueur de North Carolina avait même égalé son record en carrière avec quatre "blocks" contre les Wolves. Si l'on se réfère aux arrières considérés comme les plus complets et les plus redoutables défensivement dans les livres d'histoire, on s'aperçoit que le natif de Big Apple a des temps de passage effrayants. Sur 100 possessions, Danny Green et ses 2.2 contres devancent Dwyane Wade (2.1), Michael Jordan (1.4) ou encore Kobe Bryant (1.0), excusez du peu... Si l'intéressé avait les qualités athlétiques de D-Wade, ces chiffres s'expliqueraient facilement. Or il est difficile de faire physique plus banal que Green en NBA...
"Ce n'est pas comme si j'allais chercher les ballons en haute altitude... C'est simplement une question de timing. Il faut pouvoir attraper le ballon à un certain moment. C'est assez marrant de voir qu'un gars aussi peu athlétique que moi arrive à contrer autant", a expliqué Green sur Spurs Nation.
Interrogé sur le sujet, Gregg Popovich a simplement expliqué qu'en basket, certaines choses ne s'apprenaient pas et que cette faculté d'aller chercher des joueurs au gabarit plus impressionnant était quelque chose d'inné chez son joueur. Si le statut de meilleure défense de la ligue sur 100 possessions pour le moment détenu par les Spurs doit beaucoup à la discipline collective des Texans, avoir un "3 and D" aussi efficace que Danny Green est plus qu'appréciable.
"Pour l'heure, nous sommes un peu en difficulté en attaque. Donc on essaye de se concentrer sur la défense puisque c'est ce qui nous maintiens toujours dans les matches. Le travail de Danny va aussi dans ce sens".
"Pop" a décidément le chic pour trouver des éléments qui sortent de l'ordinaire et qui ont longtemps vogué hors des radars. Pour rappel, Danny Green a connu 3 équipes de D-League et une rupture de contrat avant d'être repêché par les Spurs avec la réussite que l'on sait.