David West tacle le GM des Nets

David West a une vision très précise sur la façon dont une franchise doit être construite. Et il n'a donc pas hésité à envoyer une pique au GM des Nets.

David West tacle le GM des Nets
David West a quinze ans de retard. Comprenez-là que l’intérieur des Indiana Pacers nous rappelle les joueurs des années 90. Et ce n’est pas du tout péjoratif. Le joueur de 33 ans est un gars qui joue dur des deux côtés du terrain, un leader vocal dans le vestiaire et un type qui ne serre jamais la main de ses adversaires – quels qu’ils soient – avant ou après chaque match.  On aime ou on n’aime pas mais il est sans aucune contestation possible l’un des piliers de la formation d’Indianapolis. Si les Pacers sont en passe de gagner le respect à coup de victoire, la franchise intéresse peu les fans des gros marchés américain. En gros, l’Indiana c’est pour les ploucs et les fermiers. On est bien loin du charisme de Los Angeles, New York ou Brooklyn. Et pourtant, toutes ces franchises sont à des années lumières des Pacers en termes de jeu collectif. Du coup, après une victoire décrochée sans trop de difficultés sur le parquet des Brooklyn Nets la semaine dernière, David West n’a pas hésité à envoyer une petite pique sur Twitter à Billy King, le président de la franchise new-yorkaise. Il est donc revenu sur son tweet et a donné ses explications hier soir, alors que les Pacers et les Nets se retrouvaient sur le parquet d’Indiana.
« Lors du match à Brooklyn, il y avait des gars situés au bord du terrain qui n’arrêtaient pas de nous envoyer des piques. C’est la même chose partout où nous allons, on entend les mêmes rengaines : ‘Vous êtes bons mais vous n’allez pas battre le Heat.’ Ça me tape sur les nerfs. »   « Tout le monde a un soucis avec notre style de jeu, notre look en tant qu’équipe. »
Indiana est donc un petit marché (il ne s’agit pas simplement de la taille de la ville mais également de son influence aux Etats-Unis, bref Indianapolis a beau être une grande ville, l’état ne fait pas fantasmer les foules dans le reste du pays). Les Pacers n’alignent pas de grands noms – hormis désormais Paul George – mais l’ensemble forme un collectif de qualité. L’inverse des Nets, quoi. David West aimerait que l’on insiste plus sur cette notion d’alchimie d’équipe.
« Kevin Durant a expliqué ça il y a quelques années, avant même que le Thunder ait du succès. Il racontait que leur équipe avait une super alchimie et tous les gars aimaient jouer ensemble. Il ne s’agit pas de se dire ‘ce gars a fait ça et ce mec a fait ça, mettons-les ensemble et voyons ce que ça donne’ », raconte Davis West au New York Daily News. « Il faut trouver le bon gars. Celui qui va jouer dur chaque jour. Tout dépend de la culture de votre équipe. A quoi ressemble votre vestiaire. La personnalité de vos gars. L’entente entre les joueurs. Voilà ce que nous sommes (les Pacers). Personne ne va rien nous donner. On doit aller chercher ce que l’on veut. On doit faire taire les gens. »
Il y a deux saisons, les Nets auraient pu recruter David West, natif du New Jersey. Ils n’ont finalement pas cru en lui. Indiana n’a pas hésité à sortir le chéquier (20 millions sur deux saisons à l’époque) pour recruter l’intérieur malgré ses pépins physiques. West serait-il rancunier ? En tout cas, son discours est pertinent. Et il montre une nouvelle fois que tous les dirigeants ne se valent pas…