Denver, c’est cool, mais tout le monde s’en tape

Les Denver Nuggets, une franchise qui ne passionne clairement pas les foules malgré du talent à disposition. La faute à un manque d'identité.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Denver, c’est cool, mais tout le monde s’en tape
Jusqu'à la reprise des débats en NBA, le 26 octobre prochain, retrouvez nos présentations de chaque équipe selon l'ordre décroissant de notre power ranking. Les Denver Nuggets et leurs jeunes pépites sont agréables à regarder et intéresser à suivre même si personne ne semble leur porter de l'attention. 

DENVER NUGGETS - 26e

Soyons clairs : les Denver Nuggets ne font rêver personne. D’abord parce qu’ils sont perdus dans les rocheuses du Colorado. Ensuite parce que leur blaze, leur logo et leurs maillots (en nette progression cela dit, ils sont presque beaux) ne donnent pas envie de s’y intéresser. Surtout, ils ne passionnent pas les foules parce qu’ils n’ont pas de superstar pour faire jumper les fans. Un grand joueur charismatique, il ne fait pas seulement vendre des maillots, des produits dérivés et récolter des voix au All-Star Game. Un grand joueur, il fait gagner des matches et principalement les matches qui comptent vraiment. Les matches de playoffs. Pas de star ? Pas de vraie place sur l’échiquier de la NBA. Alors, oui, le basket est un sport collectif, blablabla, mais un seul joueur bien plus fort que les autres peut permettre à une franchise de prendre le contrôle de la ligue ou, au moins, rameuter des supporteurs à la salle. Et ça, les Nuggets l’ont appris à leur dépend lorsqu’ils ont transféré Carmelo Anthony aux New York Knicks. Ils ont récupéré des tas de joueurs talentueux dans cet échange. Mais aucun n’a pris la place de ‘Melo’. Ils ont été éliminés au premier tour trois saisons de suite avant d’être éjectés du top huit alors qu’ils s’étaient systématiquement qualifiés pour les playoffs sept années consécutives - pour une finale de Conférence en 2009 - avec Anthony. Ils n’ont plus aucun joueur de cette trempe autour de qui construire une équipe. Du talent à tous les postes mais pas de star. Pas d’identité. Donc pas de vraie direction. Et ce n’est pas un hasard si les dirigeants de Denver ont fait le forcing auprès des Los Angeles Clippers pour récupérer un Blake Griffin pourtant blessé en cours de saison dernière (en l’échange de quatre joueurs d’après les rumeurs !). Ce n’est pas un hasard non plus s’ils ont proposé le pactole à Dwyane Wade, superstar sur le déclin mais superstar quand même, cet été alors qu’ils disposent déjà de quatre joueurs (quatre !!!!) sur son poste. Le management n’a pour l’instant par d’autre choix que de chercher son bonheur en interne. Avec sept joueurs de moins de 23 ans au potentiel intéressant, les Nuggets ont de la matière. C’est un peu ça, l’histoire de la saison à Denver. Trouver lequel de ses jeunes talents a la carrure d’un champion et éventuellement bâtir l’équipe autour de lui. Si leurs expériences venaient à ne rien donner, la franchise se retrouverait une nouvelle fois dans la même impasse avec une quantité d’assets à surveiller à l’approche de la deadline, des bons joueurs capables de bien jouer au basket, un groupe sympathique qui se développe avec Mike Malone mais des objectifs toujours aussi flous.

Le Facteur X : Nikola Jokic

L’intérieur serbe n’est pas seulement le facteur X de la saison à Denver. L’enjeu dépasse le cadre du prochain exercice. Jokic est peut-être le joueur le plus talentueux du vivier de pépites des Nuggets. Sans doute aussi le plus prometteur. Il est grand, costaud et mobile. Il est technique, il shoote et il est un excellent passeur pour sa position. Avec 10 points, 7 rebonds et un peu plus de 2 passes cumulés en 21 minutes lors de sa première saison dans la ligue, le pivot de 21 ans a laissé entrevoir l’espoir de se développer en l’un des joueurs les plus redoutables de la ligue à son poste dans les années à venir. S’il passe les prochains caps pendant la saison, les dirigeants pourront sereinement décider de construire l’effectif autour de lui. S’il déçoit, ils devront continuer leurs recherches.

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Le roster 

Postes 1/2  : Emmanuel Mudiay, Jameer Nelson Jamal Murray, Gary Harris, Malik Beasley. Postes 2/3 : Will Barton, Mike Miller. Postes 3/4 : Danilo Gallinari, Wilson Chandler, Juancho Hernangomez. Postes 4/5 : Kenneth Faried, Darrell Arthur, Nikola Jokic, Jusuf Nurkic. Cet article vous a été présenté par les dictionnaires d'insultes bosniens Jusuf Nurkic, les préservatifs XXL Kenneth Faried, les pizzas Danilo Gallinari et les talonnettes Jameer Nelson. 
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