Les Detroit Pistons, l’avenir leur appartient

Bien que balayés en quatre manches sèches par les Cleveland Cavaliers, les Detroit Pistons ont des raisons de croire à un futur brillant.

Les Detroit Pistons, l’avenir leur appartient
Les Detroit Pistons ont quitté la scène des playoffs par la petite porte, une nouvelle fois battus par les Cleveland Cavaliers hier soir. Après sept ans d'abstinence, la franchise espérait une relation un peu plus longue avec la compétition la plus excitante de la ligue. Trop jeunes et trop inexpérimentés, les joueurs de Stan Van Gundy sont sortis sans la moindre victoire. Mais ils ont garde la tête haute, eux qui ne l'ont jamais baissé au cours de ce choc du premier tour entre le premier et le huitième de la Conférence Est. Ils ont joué yeux dans les yeux avec l'un des favoris pour le titre. Ils ont donc rejoint les couloirs du Palace d'Auburn Hills la tête haute et peuvent désormais tourner le regard vers l'avenir.

Les Detroit Pistons ont perdu... comme des bonhommes

Ils ne se sont pas laissés impressionner par leurs adversaires même si l'enjeu les a parfois emporté dans un trop plein d'émotions. Van Gundy a par exemple été contraint de recadrer son rookie Stanley Johnson qui dans un élan de confiance s'imaginait «dans la tête de LeBron James» mais les jeunes Pistons ont eu le mérite de ne pas se laisser marcher dessus. Johnson a d'ailleurs été plutôt bon dans son rôle en sortie de banc (un peu plus de 8 points, 52% aux tirs, 60% derrière l'arc et 4 rebonds). Dans l'ensemble, les joueurs de «Motor City» ont fait preuve de caractère et de combativité, même lorsqu'ils étaient dos au mur.
«Ils se sont battus jusqu'au bout, même lorsque nous étions menés 0-3», saluait leur entraîneur au Detroit News.
Ils vont apprendre. Il est plus facile de calmer un fou que de réveiller un mort. Et, s'ils ont encore parfois des difficultés à canaliser toute leur énergie, les prochaines campagnes de playoffs serviront de leçons et de baromètres pour mesurer la progression de cette équipe ambitieuse et prometteuse. Ils ont les ingrédients pour s'affirmer à l'Est.

Un noyau dur très solide

Reggie Jackson, 26 ans. Kentavious Caldwell-Pope, 23 ans. Marcus Morris, 26 ans. Tobias Harris, 23 ans. Andre Drummond, 22 ans. Tous les cadres des Detroit Pistons sont jeunes. Les dirigeants entendent bien les faire grandir ensemble, garder ce même noyau dur, et les playoffs sonnaient comme un premier test pour le groupe du Notorious SVG. Ils ont répondu présent. Ils ont été balayés en quatre manches, mais quatre parties relativement serrées (-5, -17, -10 et -2). Les joueurs du cinq majeur ont tous connu leurs bons moments et tous ont cumulé au moins 14 points à minimum 44% de réussite aux tirs sur la série. Plutôt positif pour un premier tour disputé ensemble.
«Je n'échangerai personne au sein de notre équipe», insiste Drummond.
«Dre» sera bientôt le patron officiel de l'équipe avec la signature imminente de son deal colossal cet été. Jackson, Morris et Harris sont eux aussi sous contrat pour plusieurs saisons (avec même des salaires intéressants - surtout après hausse du Cap - pour les deux derniers) et «KCP» sera certainement prolongé s'il poursuit sa progression. Mais l'avenir de ce groupe dépendra principalement de la progression de son pivot All-Star. Drummond est le joueur qui dispose du potentiel le plus effrayant et il doit réellement bosser ses facultés (psychologiques ?) sur la ligne pour franchir un pallier. Il n'a cessé de progresser au contact de Stan Van Gundy et son évolution est susceptible de tirer les Pistons vers le haut, un peu comme celle de Dwight Howard avait entraîné le Magic au sommet de la Conférence Est. Il y a d'ailleurs des similitudes entre ces deux équipes. Van Gundy va aussi devoir trouver d'autres éléments intéressants - notamment des vétérans - afin de renforcer le banc. Les Pistons ont donc des ajustements à faire pour franchir un palier mais les meilleures années restent devant eux. Alors autant garder les yeux vers le ciel plutôt que vers le parquet, même après avoir encaissé un sweep.