Il est peut-être temps de chasser Doc Rivers des Clippers

Quatre ans après sa nomination aux Clippers, Doc Rivers n'a toujours pas fait mieux que son prédécesseur Vinny Del Negro. C'est le moment de tourner la page à L.A.

Il est peut-être temps de chasser Doc Rivers des Clippers
Doc Rivers le GM n’aurait jamais viré Doc Rivers le coach. Même s’il nous arrive parfois d’en douter tant Doc Rivers le GM a mis Doc Rivers le coach dans la mouise en accumulant les mauvais choix. Aucun dirigeant-coach titulaire de la double-casquette n’avait autant souffert que lui du syndrome de cette double-personnalité. Réputé en tant que meneur d’hommes – et encore, certains de ses anciens joueurs laissent penser que cette réputation est usurpée – l’ancien tacticien des Boston Celtics a su profiter de la misère des Los Angeles Clippers pour gratter les pleins pouvoir au sein de la franchise californienne il y a quelques années. Sauf qu’il n’a jamais su les mettre à profit. Le GM (lui) a rempli l’effectif avec des joueurs rincés que le coach (encore lui) ne faisait finalement pas jouer. Ça commençait vraiment à partir en couilles. Le propriétaire Steve Ballmer a donc rétrogradé de son rôle de Président. Avec une conséquence claire : Rivers n’a plus son totem d’immunité. Il y a maintenant quelqu’un en mesure de le licencier. Ça tombe bien, le coach est plus que jamais sur un siège éjectable.

Doc Rivers, DEUXIÈME coach à sauter cette saison ?

Les Clippers ont perdu leur neuvième match de suite cette nuit. Ils ont été balayés par les New York Knicks (85-107). L’équipe californienne, remaniée après le départ de Chris Paul cet été, avait pourtant bien commencé la saison. Cinq victoires en sept rencontres. Depuis, c’est la débandade. Plus aucun succès, neuf revers de rang et deux roustes lors des deux dernières sorties. Alors, certes, Doc Rivers n’est pas aidé par les blessures à répétition de certains de ses cadres (Milos Teodosic, Danilo Gallinari et Patrick Beverley qui est revenu cette nuit). Mais le coach semble dépassé. Il n’avait été un génie tactique – n’oublions pas que les Celtics 2008 avaient d’excellents assistants dont Tom Thibodeau. Ses limites sautent encore plus aux yeux au sein de cette NBA moderne où le jeu rapide et le spacing sont des éléments très importants du jeu. Au-delà des stratégies, arrive-t-il vraiment à tirer le meilleur de son effectif ? Son message est-il vraiment capté et écouté par ses joueurs ? Les questions paraissent de plus en plus légitimes. C’est même à se demander si, pour vraiment repartir de zéro, les Clips ne devraient pas se séparer de Doc Rivers. Le départ de CP3 ne suffi pas. Pour vraiment reconstruire cette organisation, il faudrait peut-être couper le monstre à deux têtes qui règne en maître depuis 2013. La première tête est tombée cet été. A ce rythme, la deuxième ne devrait pas tarder non plus.