3 points à retenir de la victoire des Warriors

Analyse express de la victoire des Golden State Warriors face au Utah Jazz cette nuit.

3 points à retenir de la victoire des Warriors
Après six matches de playoffs, les Golden State Warriors sont toujours invaincus. Ils ont dominé le Jazz pour la deuxième fois de suite cette nuit. Le score final (+12) ne reflète pas tout à fait les difficultés rencontrées par Stephen Curry et ses coéquipiers. Mais il n’illustre pas complètement non plus la facilité avec laquelle ils prennent le dessus à chaque fois qu’ils accélèrent le rythme. C’est paradoxal.

Draymond Green fait payer le Jazz

Quinn Snyder a réveillé la bête malgré lui en confiant à la presse que laisser Draymond Green shooter était la meilleure stratégie défensive possible contre les Warriors. Ou plutôt la moins pire. Des propos tenus en décembre dernier avant un match de saison régulière. Dans la foulée, Green plantait quatre tirs primés lors d’une victoire de Golden State. Mais à choisir entre offrir un tir ouvert à Kevin Durant, Curry ou Klay Thompson, il est logique que les adversaires optent finalement pour l’intérieur All-Star. C’est comme ça à chaque match.
« Je suis particulièrement ouvert à chaque match. Et ça ne va probablement pas changer », commente l’intéressé.
Cette nuit, son vis-à-vis avait pour mission de bloquer toute pénétration vers le panier, quitte à l’abandonner au large. Green en a profité pour faire payer Utah avec cinq tirs primés. Dont quatre dans le premier quart temps. Des shoots lointains qui ont d’ailleurs lancé les Warriors dans le match (33-15 après 12 minutes). Ses performances en attaque passent parfois inaperçues. Pourtant, Dray est adroit depuis le début des playoffs. Il a déjà converti 18 de ses 33 tentatives derrière l’arc (54%). C’est un facteur très important pour Golden State. Comme il l’a lui-même reconnu, ses adversaires le laisseront démarqué à trois-points tout au long des playoffs. Ce surplus offensif qu’il apporte donne une dimension encore plus impressionnante aux derniers finalistes. Aussi longtemps qu’il rentrera ses tirs, les Warriors ne seront pas loin d’être injouables.

Les Golden State Warriors ont gagné ce match en défense

La puissance offensive de Golden State est telle qu’il est parfois facile d’oublier à quel point les Warriors sont bons en défense. Au-delà des tirs primés de Green, c’est leur pression accrue sur le porteur de balle qui a fait la différence cette nuit. Ils n’ont pas laissé l’adversaire respirer dans le premier quart temps. Même quand les joueurs du Jazz marquaient, ils devaient dépenser beaucoup d'énergie. Une surcharge d'efforts payés immédiatement sur chaque accélération des Warriors. Ils ont d'ailleurs multiplié les interceptions qui ont amené à des contre-attaques éclaires. Une intensité défensive rendue possible par l’implication des cinq joueurs présents sur le parquet. Car oui, même Stephen Curry se donne. Son étiquette de mauvais défenseur est exagérée. Il est suffisamment rapide et athlétique pour rester en face de son vis-à-vis, surtout contre une équipe du Jazz qui manque de créateur (George Hill était absent pour le Game 2). D’ailleurs, c’est aussi grâce à leur défense que les Warriors se sont remis à l’abri dans le quatrième QT. Le Jazz était revenu à six points avant que Golden State passe un 10-0 avec notamment trois interceptions.

Les Warriors n’ont toujours pas été mis dos au mur

Golden State n’a pas été mené une seule seconde depuis le début du second tour des playoffs. Rudy Gobert et ses partenaires sont combatifs, c’est indéniable. Le Jazz n’a pas démérité cette nuit. Gordon Hayward (33 pts) et compagnie ont continué à se battre pour recoller au score. Utah ne lâche rien. Mais même ça, ce n’est pas suffisant. Ce n’est pas suffisant parce que chaque erreur se paye cash contre Golden State. Une rotation manquée ou trop lente est synonyme de panier. Une prise-à-deux mal négociée et Kevin Durant délivre pour son camarade démarqué. Un temps d’inattention et Curry et Thompson plante à trois-points. Les Warriors ne laissent aucune marge à leurs adversaires. Enfin, si. Si leur défense est au point… quand ils le veulent, les joueurs de Mike Brown ont tendance à s’endormir quand ils mènent au score. Les oublis ne sont pas rares. Ce n’est pas un hasard si le Jazz a su rester dans le match après avoir compté 20 points de retard. Les Warriors font la différence à chaque fois qu’ils accélèrent. Mais nous n’avons toujours pas eu l’occasion de les voir à l’œuvre face à l’adversité. Quand c’est à eux de courir après le score. Quand ils seront forcés de rester concentrés sur 48 minutes. Pour l'instant, ils n'en ont pas besoin pour gagner.