Gordon Hayward, l’heure du choix approche

Stop ou encore ? Gordon Hayward, désormais éliminé des playoffs avec le Jazz, va devoir prendre une décision cruciale pour sa carrière dans les semaines qui viennent.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Gordon Hayward, l’heure du choix approche
On s'est longtemps demandé ce qu'était vraiment Gordon Hayward dans cette ligue. Un franchise player ? Un lieutenant de luxe ? Une troisième option ? A défaut d'avoir une réponse définitive, on sait aujourd'hui qu'Hayward est un All-Star en progression constante et un joueur capable de surnager (24.7 points, 4 rebonds et 4.2 passes de moyenne) lors d'un sweep subi par son équipe face à la meilleure équipe du pays. De son côté, le Jazz a tranché. La franchise de Salt Lake City ne cache plus son intention de convaincre l'ailier de rester et d'être le taulier de cette équipe avec un contrat juteux à la clé. Les fans, le front office et la ville entière s'est lancée dans une opération séduction de grande ampleur. Des panneaux géants à l'effigie de l'ancien joueur de Butler vont être dévoilés dans les prochains jours avec l'inscription "Stayward". Dennis Lindsey, le General Manager, va lui œuvrer pour convaincre l'intéressé que sa place est ici et pas dans un projet un peu plus flou loin des montagnes de l'Utah. D'autant qu'au cas où il serait nommé dans une All-NBA Team, la direction pourrait lui offrir environ 100 millions de dollars de plus que n'importe quelle autre équipe via les règles du nouveau CBA. D'expérience, on sait que les déclarations d'amour de ce type ne sont pas toutes couronnées de succès. Hayward aime la franchise et a évidemment constaté que le projet sportif était solide. Mais cela suffira-t-il à l'empêcher de céder à d'autres sirènes ? [superquote pos="d"]"Il a une chance de devenir le joueur le plus populaire de l'histoire de la franchise"[/superquote]Plusieurs équipes sont à l'affût avec l'idée de lui proposer un cocktail différent. Boston peut tabler sur la présence de Brad Stevens, son ancien coach en NCAA, une institution et une Conférence plus ouverte. Miami rêverait d'en faire son nouveau visage avec des arguments similaires en termes de "facilité" d'accès aux playoffs et potentiellement à la finale de Conférence, au même titre qu'Indiana, où Paul George pourrait conditionner sa prolongation à la venue de celui qu'il considère comme une "top recrue". A l'Ouest, Magic Johnson a coché son nom dès son arrivée avec l'objectif de lui vendre le clinquant et l'ambition à moyen terme des Lakers. Bref, Gordon Hayward ne manquera pas de courtisans au moment de tester sa cote de popularité sur le marché. Invité du podcast de Zach Lowe il y a 15 jours, David Locke, spécialiste du Jazz et proche de Gordon Hayward livrait un avis très personnel sur la question.
"Je n'en ai pas parlé avec lui parce qu'il est concentré sur la saison. Mais de mon point de vue, il doit rester. Il a une chance de devenir le joueur le plus populaire de l'histoire de la franchise. Autant Salt Lake City n'est peut-être pas fait pour des jeunes mecs célibataires, autant Gordon est marié avec deux enfants et le cadre est idéal pour cette vie-là. Pour moi, cette saison, il est au-dessus de Paul George et Jimmy Butler. Il a tout intérêt à rester au Jazz pour continuer cette progression".
Plusieurs journalistes ont expliqué avoir vu Gordon Hayward abattu et en larmes sous sa serviette au sortir du game 4. On peut évidemment interpréter ça de bien des manières. Etait-ce l'émotion de l'ovation que lui a accordé le public de la Vivint Smart Home Arena pour, peut-être, son dernier match sous ce maillot ? Ou une décharge naturelle après une saison au long cours, un 1er tour éprouvant et une demi-finale pleine d'impuissance ? La réponse interviendra au début de l'été et elle est induira peut-être une redistribution des forces en présence sur l'échiquier de la ligue.
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