Le grand test de la Dame 3

On a testé en long et en large la sneaker que portait Damian Lillard alors qu'il affrontait l'invincible armada des Warriors au premier tour des playoffs.

Le grand test de la Dame 3
Alors que Damian Lillard essayait tant bien que mal de contenir les assauts des Warriors au premier tour des playoffs, nous nous sommes penchés sur la paire qu’adidas lui a préparé, la Dame 3. Pour qui ? Les meneurs crosseurs-croqueurs qui changent de rythme, glissent et trébuchent pour mieux repartir. Conditions du test : 3 entraînements d’1 heure et demi sur parquet plutôt propre.

Confort

Très honnêtement la Dame 3 m’a déstabilisé. Si la chaussure peut être difficile à enfiler les premières fois, le chausson est confortable. On a de l’espace, beaucoup d’espace. C’est assez rare, mais si vous avez le pied large, vous êtes tranquille, Adidas a tout prévu. 
La languette sur le dessus de la sneaker peut gêner au début, mais on s’y habitue. Du côté des matériaux utilisés, on est loin de la Harden Vol. 1 en terme de qualité. Pas de boost, pas de matières haut de gamme : le coup de pied est fait en «infuse mesh », une matière flexible qui laisse de la liberté au pied et respire très bien. 
Même après la première utilisation, sur parquet, pas de douleurs, le cushioning « Bounce » protège efficacement la voute plantaire et le talon, et nous fait repartir de plus belle après un appui. C’est là toute la différence avec une semelle en « Boost », qui sera plus agréable, mais qui n’aura pas autant de réponse que cette technologie « Bounce ». La véritable innovation de cette Dame 3, c’est son système de laçage. Grâce à deux grilles latérales, placées de chaque côté du pied, il est possible de personnaliser la position des lacets. Si au début cette nouveauté peut paraître gadget, avec un petit peu de pratique, le maintien dans la chaussure peut réellement être amélioré : 14 trous à droite et autant à gauche pour enrober, ficeler le pied à votre guise. Pari gagné pour adidas.    

Style

C’est pour moi le point noir de cette Dame 3. Une fois enfilées, en taille 47 certes, j’ai eu l’impression de porter deux paquebots, de me traîner deux plots rouge vif aux pieds. Elles sont « chunky », prennent de la place, de la semelle au chausson, et n’affinent en rien le pied. Je sais que ça peut paraître superficiel, mais pas tellement pour une sneaker de basket. Joueur NBA ou de départ’ honneur du Périgord, le « court feel » est une notion importante. On a tous une paire en tête qui, dans notre imagination, nous fait sauter plus haut, courir plus vite !
Quelques éléments visuels m’ont laissé songeur : l’empeigne en infuse mesh fait un peu « cheap ». La grille latérale de laçage est en plastique dur et n’améliore en rien l’aspect de la chaussure. Plutôt déçu donc, surtout après la réussite de la Harden Vol.1, qui cassait les codes. J’ai reçu la paire en coloris « Roots », intégralement rouge vif. C’est un clin d’œil de la marque aux racines de Lillard, les Oakland Rebels, son équipe d’AAU. Ça pique un peu les yeux : la paire est plus intéressante en coloris « Legacy » ou « All-Star », on comprend mieux sa composition.    

Traction

C’est un puzzle graphique que nous propose la marque allemande sous la semelle de la Dame 3. Je m’explique : pour parer aux changements de direction du « Good kid of Rip city », ce sont des lames multidirectionnelles qui composent cette espèce de patchwork. C’est diablement efficace. Cette saison, j’ai rarement expérimenté une meilleure traction, à part la Kyrie III chez Nike.
Le parquet sur lequel je joue, s’il n’est pas envahi par des moutons de poussière, n’est pas non plus impeccable. Pourtant, pendant les trois sessions de test, je n’ai jamais été inquiété par une perte d’adhésion. Gros point fort donc, cette Dame 3 vous suivra dans vos step back, fade away et autres changements de direction imprévus…    

Durée de vie

De manière générale, adidas basketball, ça tient. J’ai quelques réticences sur certaines parties comme le coup de pied, en fuse mesh, mais la semelle en Bounce tiendra indoor et même sur les playgrounds cet été. Pas de risque de casser les passants des lacets, puisque les trous sont perforés dans cette grille en plastique dur, vous êtes tranquilles. La Dame 3 tiendra plus que les Blazers en playoffs, et de loin !    

Bilan

Partagé. Avec cette Dame 3, vous aurez aux pieds un modèle solide, la deutsche Qualität en somme. Mais le style pêche vraiment, et on peut même se sentir trop à l’aise dedans, malgré un sizing normal. Les fans de Dame et la numéro 2, allez-y les yeux fermés, elle est au-dessus.

Points forts de la Dame 3

  • Le prix : la paire vient de passer de 120 à 90 euros, c’est une affaire
  • Le laçage personnalisable
  • Une traction rassurante
 

Points faibles de la Dame 3

  • Son aspect chunky
  • Presque trop de place pour le pied dans le chausson
 

Note finale de la Dame 3