Quand Gregg Popovich prend la défense de Mike D’Antoni… et de sa défense

Mike D’Antoni se fait souvent allumer pour le manque d’efficacité défensive de ses équipes et Gregg Popovich pense que c’est injuste.

Théophile HaumesserPar Théophile Haumesser  | Publié  | BasketSession.com / NEWS
Quand Gregg Popovich prend la défense de Mike D’Antoni… et de sa défense
A part gagner des titres NBA, il n’y a rien que Gregg Popovich aiment autant que mettre la pression aux journalistes ou les faire passer pour des idiots. Hier, avant le match de ses San Antonio Spurs face aux Los Angeles Lakers, il a même pris la défense de Mike D’Antoni. Les journalistes présents l’interrogeaient sur les problèmes défensifs des Lakers et plus précisément sur la réputation que se trimbale Mike D’Antoni selon laquelle ses équipes seraient toujours de véritables passoires dans ce registre et Gregg Popovich ne partageait apparemment pas cet avis.
« Dans ce business, la presse forme une petite fraternité et une fois que vous avez une réputation pour quelque chose, ça reste quoi qu’il arrive », a expliqué Gregg Popovich.   « Peu importe ce que vous pouvez faire ensuite. Mike pourrait probablement passer ses journées à faire des exercices de défense et il y aurait quand même quelqu’un pour se mettre après lui en disant qu’il ne s’intéresse pas à cet aspect du jeu. »
Même s’il est vrai que toute la mauvaise réputation de Mike D’Antoni dans ce secteur n’est pas forcément justifiée à 100% puisque, à Phoenix du moins, le pourcentage de réussite que son équipe concédait à ses adversaires était dans la moyenne de la ligue, le nombre total de points encaissés étant simplement plus élevé du fait du rythme imposé par les Suns et qui multipliait les possessions, à New York ou à Los Angeles, il y a tout de même un fond de vérité. Accepter d’encaisser des points quand on sait qu’on a la certitude d’avoir la capacité pour en planter bien plus de l’autre côté, ça peut passer, mais quand ce n’est pas le cas, on s’expose forcément à des problèmes. Cette année à Los Angeles, les chiffres ne parlent pas vraiment en faveur du coach à moustache. Dave McMenamin d’ESPN a par exemple comparé les résultats défensifs des Lakers avec les trois coaches qu’ils ont eu cette année, voici le résultat.
  • Avec Mike Brown (5 matches) : 98,8 points encaissés en moyenne
  • Avec Bernie Bickerstaff (5 matches) : 92,2 points encaissés en moyenne
  • Avec Mike D’Antoni (24 matches) : 104,0 points encaissés en moyenne
Dans le même temps, l’attaque de L.A. a elle aussi progressé mais pas avec suffisamment de constance pour garantir aux Californiens de s’imposer systématiquement pour autant. Greg Popovich n’en démord pourtant pas.
« Maintenant, Mike a probablement arrêté d’essayer de convaincre les gens qu’il s’intéresse à la défense, parce que ce qu’il n’est pas idiot. Il sait qu’il faut défendre. Les gens font comme s’il n’avait jamais entendu ce mot et qu’il ne savait même pas l’épeler correctement et il n’y a rien de plus faux. »
Comme toujours, dur de lire dans le jeu de Gregg Popovich, en tout cas, ce qui est sûr, c’est que s’il y a une « fraternité » des journalistes, celle des coaches NBA leur impose tout autant de loyauté les uns envers les autres.
Afficher les commentaires (10)
Atlantic
Central
Southeast
Pacific
Southwest
Northwest