Harden Vol.1 « Imma be a star » : Le grand test

On a mis à l'épreuve pour vous la Harden Vol.1 en coloris "Imma be a Star". Le première chaussure signature du barbu des Rockets est un petit bijou.

Harden Vol.1 « Imma be a star » : Le grand test
200 millions de dollars. Sur 13 ans. En signant James Harden l’année dernière, Adidas s’est offert non seulement l’un des scoreurs purs les beaux à voir jouer, mais aussi cet ovni off-court à la barbe fournie. Un Mister T qui plante match après match, en somme. La marque allemande joue gros en ce moment : aux US, Under Armour est en passe de lui piquer sa place de dauphin de Nike. Si l’on jette un œil aux dernières recrues sponsorisées 3 bandes – Harden, Pogba, Gareth Bale, un constat s’impose : c’est une cure de jouvence que s’offre Adidas ! Mais concentrons-nous sur l’objet de désir du jour : la Harden Vol.1 coloris « Imma be a star ». Il aura fallu plus d’un an à Adidas entre l’annonce d’un pro-model pour l’arrière des Rockets et la sortie de la chaussure. Un an, c’est long. Tellement long que des photos ont fuité. Et la sneaker n’était pas vraiment à son avantage sur ces premiers clichés… Internet s’est déchaîné. Jusqu’à imaginer que la chaussure avait été taillée par Gepetto pour Pinocchio !

CONFORT

De prime abord, on peut penser que la Harden vol.1 va être difficile à enfiler. Mais le laçage asymétrique facilite la chose : elle s’enfile comme un chausson ! Dedans, tout est fait pour accueillir le pied de la meilleure façon : la technologie Boost est omniprésente. Dans mes sneakers, je suis adepte d’un serrage de lacet militaire. Impossible ici, ces étranges et fins lacets ne compressent pas totalement le pied. La sensation est bizarre, mais on s’y fait. Basketteurs aux pieds larges, réjouissez-vous : la Harden vol.1 vous a compris. Je me sentirais presque large dedans, sans nager pour autant. En 47,5, la sneaker pèse autour de 430 grammes, mais on ne les sent vraiment pas, j’ai été surpris à la pesée. Dès les premiers pas sur le parquet, on se croirait devant un feu de cheminée en mocassins de velours, sans le verre de whisky et le cigare.

STYLE

C’est là qu’Adidas fait fort. Je vais être franc : j’ai presque toujours détesté le design que la marque allemande réservait au basket, à part quelques D-Rose par ci par là. Mélange de couleurs criardes, look de marathonien des années 80 du fin fond de la Beauce… Non. Mais là… révélation. Je comprends vite pourquoi la marque a attendu si longtemps, ça vaut le coup. Le coloris que je reçois s’appelle « Primeknit Imma be a star ». Comme un enfant pour son premier Noël, l’unboxing est intense : la chaussure est d’un noir profond, les matières se mêlent, se croisent, quelques touches dorées font briller l’ensemble. C’est superbe. Si je ne faisais pas du 47,5, je pourrais presque les accrocher à mon sapin !  Le coup de pied est en suede de très bonne qualité. Le reste de la chaussure est en primeknit, la matière luxe d’Adidas pour le sport : c’est léger, solide, et parsemé de flocons dorés. Le diable est dans les détails, paraît-il. La Harden vol.1 confirme la théorie : le logo Harden, visible sur le dessus de la languette, fait penser à celui du groupe Yakuza Kodo-Kai. Stylisé, le « H » se devine sans être totalement contouré. Beaucoup plus recherché que les logos de Dwight Howard ou de Leo Messi. C’est pourtant la même écurie ! Si l’on observe la stratégie d’Adidas dernièrement, on se rend compte que cette Harden vol.1 représente bien cette volonté de la marque d’entretenir un univers sombre, magnétique, presque haute couture. En revoyant les vidéos de Kanye West pour la campagne Yeezy Boost, c’est un univers similaire dans lequel évolue James Harden. Je vous conseille d’aller checker l’instagram « project Harden » pour vous en convaincre.

TRACTION

Pour fabriquer la semelle de la Harden vol.1, Adidas s’est servi de la « data-driven technology » : chaque mouvement du barbu texan a été analysé pour proposer une semelle qui répond à ses changements de rythme, à ses step back… Si l’on n’a pas encore sa main gauche et son premier pas, on est quand même rassurés. Après un entraînement et un match, pas une seule frayeur, pas une cheville qui part ou qui bloque. La traction est particulièrement efficace sur ce modèle, même en jouant sur un parquet poussiéreux.

DUREE DE VIE

Adidas a mis le paquet sur ce colorway « Primeknit Imma be a star ». Le suede noir à l’avant de la chaussure est de très bonne qualité, on peut se faire piétiner sans répit, rien ne bouge. Elvis aurait presque envie de chanter « Step on my blue black suede shoes ». Le primeknit, dont la marque est très fière, tient le choc : fabriqué dans une seule pièce, le chausson évolue bien malgré la torture que je lui inflige démarrage après démarrage. Si le style Adidas peut parfois laisser à désirer, la qualité des produits est presque imbattable.

EN RESUME

Adidas a fait un énorme travail autour de la Harden Vol.1, puisque chaque colorway raconte James Harden différemment. Celui que j’ai reçu, le « Primeknit Imma be a star », rappelle une anecdote sympa de la jeunesse de the Beard… Alors adolescent, un soir, il aurait laissé une note à sa mère et lui demandant de le réveiller à 7h du matin et de lui laisser quelques dollars pour la journée. Et de conclure « don’t worry, Imma be a star ».  Storytelling ou pure vérité, en tout cas Adidas sait faire les choses et rendre sexy le premier pro model de Harden. Si c’est une paire qui a été fabriquée pour les arrières ou les meneurs, je joue 4 et n’ai aucun problème sur le parquet. J’ai été soufflé par le confort et la qualité des matières utilisées. La sneaker chouchoute la voûte plantaire, c’est une paire premium qu’il faut dès maintenant mettre sous le sapin !

Points forts

Un confort sans égal pour l’instant. Du velours. Un style sombre, puissant et hype : Adidas fait converger ses mondes ! Le primeknit et le suede, un beau mélange des genres L’amorti Boost qui vous évite d’avoir les pieds d’une ballerine en sang après quelques entrechats.

Points faibles

Si j’ai aimé son allure, certains trouveront sûrement que la Harden vol.1 ressemble à une Nike presto, et c’est clivant. Son poids. La pesée à 430 grammes pour une taille 47,5 (même si on ne le ressent pas une fois enfilées) est psychologiquement dure. Presque 1 kilos aux pieds ! Son prix. 130 euros pour la version de base en coloris Pioneer, 170 pour celle que j’ai testée, en coloris Imma be a star. Les matières sont plus nobles mais quand même, pour un premier pro model, ça pique.

La note

5/5. C’est une sneaker d’exception qui ravira les adidas addicts fans d’innovation et d’un univers moins lisse qu’à l’habitude. Une chaussure qui rassure le joueur tout en attirant le regard des adversaires jaloux. What else ?