Dans le genre "wide open", la course au titre de Rookie de l'année est plutôt pas mal. Entre les blessés précoces, ceux dont le temps de jeu ne seront pas suffisants pour se mêler à la lutte et les traditionnels busts, difficile de savoir qui est le mieux placé pour tirer son épingle du jeu et succéder à Karl-Anthony Towns. En fait si, on a notre petite idée. Après quelques matches de pré-saison, on a envie de faire comme tout le monde et de s'enflammer pour Joël Embiid. Le Camerounais nous a fait attendre pendant deux ans avant de dévoiler ses charmes et on le voit bien rattraper le temps perdu.Parce que Ben Simmons ne sera pas remis à temps, voire pas du tout. Avant que l'Australien ne prennent 15 kg en 3 mois et ne se fracture le pied, on le voyait surclasser la concurrence comme l'a fait "KAT" l'an dernier. On parle tantôt de 3 mois d'absence, tantôt d'une saison blanche, ce qui dans tous les cas condamne le joueur des Sixers à dire adieu à ce titre cette saison. En revanche, s'il opte pour un forfait général comme le lui suggère son agent Rich Paul, gare à lui pour le trophée la saison prochaine...
Parce que "Brandon Ingram est nul". Fans des Lakers, ne hurlez pas. On cite simplement un membre de la rédaction qui s'est un peu emporté après les débuts timides de l'ailier californien. On se soucie de la sécurité de notre collègue et de l'éventuelle vendetta du lobby angeleno, donc son nom ne sera pas révélé ici. Plus sérieusement Ingram a l'air d'être un garçon intelligent (qui gère sa prise de poids pour ne pas connaître les mêmes problèmes que Simmons) et qui sera à terme l'un des meilleurs ailiers de toute la ligue. Simplement, son déficit physique, son statut de remplaçant et le fait que D'Angelo Russell et Julius Randle devraient se tailler la part du lion statistiquement risquent de l'handicaper dans cette course. Ça n'a jamais tué personne de ne pas être Rookie of the Year et Brandon Ingram a dans tous les cas un bel avenir devant lui. On a même déjà vu quelques séquences fort sympathiques.
http://www.dailymotion.com/video/x4wsrh8_brandon-ingram-rentre-un-panier-a-l-aveugle-archi-chaud_sport
Parce que Jaylen Brown et Kris Dunn vont sortir du banc. Si l'on se penche un peu sur la suite du tableau de la Draft 2016, on se rend compte que peu des prétendants seront starters, ce qui paraît quand même être une donnée importante pour être désigné RoY. Pour vous faire une idée, les 9 derniers vainqueurs se nomment Kevin Durant, Derrick Rose, Tyreke Evans (oups, l'intrus), Blake Griffin, Kyrie Irving, Damian Lillard, Michael Carter-Williams (oups, encore un), Andrew Wiggins et Karl-Anthony Towns. Jaylen Brown, sélectionné en 3e position par les Celtics, a de bonnes chances de squatter allègrement les tops 10 et de faire des entrées saignantes lorsque Brad Stevens lui en laissera l'occasion. Mais l'ancien de Cal, s'il est l'athlète le plus spectaculaire de la dernière cuvée, aura forcément un terrain d'expression trop limité pour aspirer au titre.
[caption id="attachment_318255" align="alignright" width="318"] Kris Dunn a rencontré quelques difficultés durant la pré-saison.[/caption]
Kris Dunn, s'il a des chances d'entrer dans le 5 en cours de route (en cas de trade de Ricky Rubio ou de méforme prolongée de Zach LaVine), est pour l'instant un back-up. Pour ne rien arranger, ses premières apparitions avec les Wolves ont laissé un sentiment mitigé. L'intensité et le flair défensif sont clairement là (8 interceptions en trois matches), mais c'est pour le moment extrêmement brouillon à la finition (5/27 au shoot, donc 18.5% et ) ! Parmi les outsiders, on pourrait citer Buddy Hield, qui va beaucoup jouer et a priori pas mal scorer, mais l'arrière des Pelicans a une petite propension à l'arrosage qui risque de l'handicaper un poil. A surveiller quand même. Dragan Bender, le 4e pick, a l'air encore un peu tendre, du moins aux yeux d'Earl Watson, qui entend visiblement le ménager dans un premier temps.
Parce que Joël Embiid va être foutrement fort. On a guetté les premiers pas du Camerounais en se demandant s'il saurait encore jouer au basket après deux ans loin des parquets. Ou même s'il avait suffisamment joué durant sa vie pour réussir immédiatement en NBA. La réponse est intervenue durant la pré-saison, où le pivot des Sixers a laissé entrevoir son immense talent. Dans un premier temps, l'ancien de Kansas a été limité à 12 minutes de jeu, ce qui a quand même été suffisant pour en mettre plein la vue des observateurs : contres, moves au poste, shoots à mi et longue distance, l'échantillon était d'ores et déjà séduisant. Maintenant que Brett Brown a été autorisé à lui offrir le double de minutes, Embiid devrait montrer de quoi il est capable sur une durée plus proche de celle que l'on attend d'un joueur qui compte dans la ligue. Philadelphie compte s'appuyer sur lui, bien plus que sur Jahlil Okafor et Nerlens Noel (l'un des deux devrait être tradé avant le mois de février) et c'est a priori une garantie de le voir suffisamment utilisé pour briller et recueillir la majorité des suffrages à la fin de la saison.
http://www.dailymotion.com/video/x4w3yl5_joel-embiid-brille-deja-contre-boston_sport