Jonny Flynn rêve de revenir en NBA

Après une traversée du désert de presque trois ans, Jonny Flynn veut remettre sa carrière sur les bons rails.

Vous vous souvenez de Jonny Flynn ? Mais si, un meneur prospect qui avait été drafté en 6ème position, un spot plus haut que Stephen Curry, par les Wolves en 2009 et qui devait assurer l’intérim pour Minnesota en attendant que Ricky Rubio ne se décide à faire le grand saut. Et bien, depuis le jour de sa draft, on peut dire que la carrière de l’ancienne star de Syracuse a connu bien plus de bas que de hauts. Après une saison rookie encourageante à défaut d’être spectaculaire, il a connu une chute terrible qui l’a poussé à s’expatrier jusqu’en Australie. Aujourd’hui, il espère faire un comeback en NBA et prouver aux observateurs que ses problèmes de hanche sont bel et bien derrière lui et, qu’à 24 ans, il a encore de belles années devant lui. Cela risque pourtant d’être compliqué, du moins à très court terme. Alors qu’il figurait dans le roster de summer-league des Los Angeles Clippers cet été, il n’a pu compiler que 78 secondes de temps de jeu au total…
« En NBA, une fois qu’on t’a identifié comme étant ‘abîmé’, c’est comme si tu avais une énorme croix au milieu du front. Plus personne ne veut avoir affaire à toi », a-t-il confié à nos confrères de Grantland.
Il faut dire que Flynn n’a pas vraiment eu de bol. Avant même de se blesser, il s’est retrouvé dans une situation pour le moins inextricable pour un jeune meneur : devoir assumer un poste de leader tout en sachant que le club attend avant tout l’arrivée de Rubio, devoir apprendre et intégrer le système en triangle que souhaitait mettre en place Kurt Rambis (le même coach qui refusait de faire jouer Kevin Love titulaire…), le tout dans une équipe qui repartait de tout en bas mais avec un GM, David Khan, qui voulait brûler les étapes.
« Le triangle, c’était comme une deuxième langue. Tu vois comment certains sont capables d’apprendre rapidement l’Espagnol et commencer rapidement à communiquer, mais sans être bilingues pour autant. C’est comme ça que j’étais dans ce système. A la fac et durant toute ma vie, j’avais joué sur pick-and-roll et j’avais l’habitude de pouvoir créer du jeu. »
[superquote pos="d"]"Jonny aurait pu devenir l’un des meilleurs meneurs de la ligue sur pick-and-roll." Jefferson[/superquote]Al Jefferson, qui faisait lui aussi partie de l’aventure, pense lui également que ce système n’était pas le plus compatible avec le roster de l’époque et les talents de Flynn.
« On avait un effectif pour jouer un autre type de système, avec plus de pick-and-rolls. Jonny Flynn aurait pu devenir l’un des meilleurs meneurs de la ligue sur ce type d’actions. Il était tellement dangereux sur pick-and-roll. »
Du coup, les deux hommes sont rapidement rentrés en conflit et Flynn s’est retrouvé à forcer le cours du jeu pour essayer de prouver ce dont il était capable au lieu de laisser le jeu venir à lui. Et, manque de bol, il a ensuite dû se faire opérer de la hanche, ce qui l’a empêché de pouvoir montrer l’étendue de ses progrès vu que les médecins du club l’ont de toute évidence fait reprendre bien trop vite. Après avoir été tradé aux Rockets puis aux Blazers sans vraiment avoir une chance de pouvoir se mettre en valeur, il a donc mis le cap sur l’Australie pour essayer de retrouver goût au jeu.
« Je voulais absolument jouer quelque part où l’on parle anglais », explique-t-il. « C’était mon objectif principal, je veux savoir ce qui se passe autour de moi. »
Au passage, il a pu découvrir le style de jeu des Aussies.
« Ils ne sifflent jamais faute là-bas. En NBA, tu ne peux pas toucher les gars, mais là-bas, un mec peut te planter le coude dans les côtes quand tu as la balle et ce n’est pas considéré comme une faute. »
Après une saison solide avec les Melbourne Tigers (il a été sélectionné parmi les remplaçants du All-Star Game), Jonny Flinn espère désormais retrouver une place en NBA, mais la route semble encore longue et il le sait. S’il ne parvient pas à trouver une place dans un roster, il pense aller jouer en Chine ou en Espagne la saison prochaine, avant de tenter à nouveau un comeback la saison suivante.
« Quand tu passes par autant de choses que moi, tu perds un peu de ta joie, mais j’aime toujours ce jeu », raconte-t-il.
Espérons que la NBA, elle, l'aime toujours...

Des highlights de Jonny Flynn

[youtube hd="1"]http://www.youtube.com/watch?v=Q0PHQQfxUPA[/youtube]