Jordan Hill : « Si Mike D’Antoni était resté, j’aurais quitté les Lakers »

Jordan Hill a gardé une dent envers son ancien coach, Mike D'Antoni. Il était même prêt à quitter les Lakers pour ne plus jouer pour lui.

Jordan Hill : « Si Mike D’Antoni était resté, j’aurais quitté les Lakers »
Jordan Hill était l’une des rares satisfactions de la dernière saison des Los Angeles Lakers. Pour la première fois de sa carrière, cet intérieur robuste a disposé d’un temps de jeu moyen supérieur à 20 minutes par match (20,8). Il en a profité pour se distinguer en cumulant les paniers (9,7 pts) et les rebonds (7,4) dans la peinture. A l’issue de la saison, les dirigeants lui ont offert un contrat de 18 millions de dollars sur deux ans (la seconde année est en option). Un sacré pactole pour un journeyman essentiellement cantonné au banc depuis le début de sa carrière. Mais l’argent n’a pas été le seul facteur décisionnaire pour le joueur de 27 ans.
« Si Mike D’Antoni était resté, j’aurais quitté les Lakers », assure Jordan Hill au Los Angeles Daily News. « Ce n’est pas un manque de respect envers Mike. Mais apparemment, je ne correspondais pas à son système donc pourquoi rester ? »
Il n’est pas garanti pour autant qu’une autre franchise ait aligné une somme similaire sur la table. Mike D’Antoni n’a pas voulu s’adapter aux joueurs déjà présents aux Lakers lors de sa nomination à la tête de la franchise mythique. Il a débarqué avec ses idées, celles qui ont inspiré la ligue actuelle. Celles qui ont fait des Phoenix Suns l’une des meilleures équipes de la NBA quelques saisons auparavant. Son système a fait ses preuves mais il n’était pas adapté à l’effectif. Le coach moustachu voulait espacer le jeu mais ni Pau Gasol, ni Jordan Hill ne sont capables de s’écarter jusqu’à la ligne à trois-points… cela ne l’a pas empêché de donner un temps de jeu conséquent au dernier nommé. Hill n’a pourtant pas manqué une occasion d’envoyer une pique à son ancien coach.
« Je réfléchissais trop lorsque j’étais sur le terrain. Je me demandais si j’allais revoir le parquet lorsque je ratais quelque chose. Désormais, Byron (Scott) compte sur moi. Je suis l’un de ses gars et cela me met en confiance. »
Mike D’Antoni manque sans doute de tact dans sa gestion quotidienne d’une équipe. Il n’est pas un coach proche de ses joueurs (ce qui ne l’empêche pas de les apprécier) et il l’a toujours assumé. Jordan Hill avait peut-être besoin de plus de reconnaissance. L’intérieur a aussi reconnu avoir arrêté de boire et perdu du poids… ce qui devrait lui permettre de passer un peu plus de temps sur le parquet cette saison même si la concurrence est rude dans la raquette des Lakers suite aux arrivées d’Ed Davis, Carlos Boozer et Julius Randle.