Keith Bogans : « Je veux botter le cul des Bulls »

Keith Bogans a très mal pris son éviction de début de saison par Chicago.

Keith Bogans : « Je veux botter le cul des Bulls »
Keith Bogans a connu beaucoup de choses dans sa carrière, mais jamais encore il ne s’était senti aussi peu respecté que lorsque les Bulls ont pris la décision de le couper en début de saison, durant le training camp. Aujourd’hui encore, maintenant qu’il a retrouvé une place du côté des Nets, il a une boule dans la gorge quand il repense à tout cela.
« Quand je suis entré à la salle et qu’ils m’ont dit que je n’allais pas m’entraîner, alors qu’ils m’avaient vu toute la semaine, c’était comme si j’avais reçu une énorme gifle », a-t-il expliqué au Chicago Tribune.
La raison pour laquelle Bogans a aussi mal pris cette décision, c’est que, pour la première fois de sa carrière peut-être, il se sentait vraiment à l’aise et en confiance à Chicago.
« Les 15 mecs avec lesquels j’étais dans le vestiaire, c’était tous comme mes frères. J’ai formé un lien avec eux que je n’ai probablement jamais connu dans aucune équipe par laquelle je suis passé. C’était comme ma famille. Tous les gars étaient profondément touchés quand j’ai été coupé. Rose, Joakim, Luol, ils m’ont tous appelé pour savoir ce qui se passait. Je venais de faire l’une de mes meilleures saisons au sein de l’une des meilleures équipes que j’ai connues. C’était une super expérience. Je ne l’échangerai contre rien au monde. J’ai adoré jouer pour Tom Thibodeau, un grand coach qui colle avec mon style : la défense d’abord. Je ne sais pas pourquoi ils m’ont coupé, j’ai la rage à chaque fois que j’y repense. »
Avec l’arrivée de Rip Hamilton, les Bulls avaient besoin de faire de la place dans leur roster et ils ont estimé que Bogans, malgré ses qualités défensives, n’aurait probablement pas suffisamment d’impact en sortie de banc, sur de cours passages, pour que cela vaille le coup de le conserver. Mais ce qui a fait bien plus mal encore à Bogans, c’est que Chicago a laissé s’écouler une semaine entre le jour où on lui a dit de ne pas s’entraîner et la date officielle de son licenciement, ce qui l’a peut-être empêché de signer avec les Blazers, qui s’étaient intéressé à lui. Désormais, Keith essaie de mettre tout ça derrière lui, mais ce n’est pas simple.
« J’ai tout donné chaque soir. J’ai joué avec un genou blessé pendant 82 matches. J’ai pris des médocs pour pouvoir jouer 82 matches, tout ça pour me faire couper de cette manière. A chaque fois que je les jouerai, pour tout le reste de ma carrière, je serai encore plus motivé. Je veux leur botter le cul. J’ai longtemps essayé de comprendre pourquoi ils m’avaient viré, mais je n’y arrivais pas. J’ai laissé tomber, maintenant il faut que j’aille de l’avant. »
Dur pour Bogans, mais surtout dommage qu’il ait signé aux Nets, parce que hier, pour sa première occasion de « botter des culs », son équipe s’est mangé 21 points…