Et si KD jouait un peu plus pour sa gueule ?

Pour permettre à OKC de retrouver de l'ambition, Kevin Durant risque de devoir affirmer un peu plus son leadership. Le MVP est prêt à la jouer plus solo.

Et si KD jouait un peu plus pour sa gueule ?
De ses adversaires à ses proches, tout le monde s'accorde à dire que Kevin Durant est un garçon timide, bien élevé et pas du genre à faire le bad boy. On parle d'un joueur capable d'aller célébrer ses paniers avec sa mère au bord du terrain ou de s'excuser publiquement auprès de sa grand-mère parce qu'elle l'a vu jurer sur le terrain.  Pourtant, il existe une part plus sombre et agressive chez le MVP de la ligue et il aimerait la faire davantage ressortir. A 26 ans, l'ailier d'Oklahoma City s'apprête déjà à disputer sa 8e saison dans la ligue. L'occasion de proposer un visage plus intimidant aux adversaires et à ceux qui l'entourent ? C'est en tout cas ce qu'il a expliqué à Sam Amick de USA Today.
"Je n'ai jamais été un trouillard sur le terrain et ceux contre qui je joue doivent le savoir. Je viens d'un endroit où tu n'as pas le droit de jouer si tu n'est pas en mode "Va te faire foutre, je reste sur le terrain". Les autres doivent savoir que quoi qu'il arrive, je vais les harceler sur le terrain".
[superquote pos="d"]"Je me suis dit, allez vous faire foutre !"[/superquote]Cette saison, Kevin Durant a l'intention de penser un peu plus à lui avant d'essayer de faire plaisir à tout le monde.  Ce changement d'attitude a commencé durant l'été, lorsqu'il s'est retiré de Team USA en dernière minute. Peu importe ce qui s'est dit sur lui, le meilleur scoreur de la ligue pense avoir pris la bonne décision.
"Il fallait que je le fasse pour moi-même. C'est la première fois que je me suis dit que ce choix était uniquement dans mon intérêt. Je me soucie de moi désormais. C'était une décision égoïste et ça a fait réagir les gens. 'Il s'en fout de son pays, il est trop soft, etc...'. Pour être honnête, je me suis dit : 'Allez vous faire foutre'". Je n'aime pas non plus quand les gens pensent que je me moque du côté individuel de ce sport. Pour être un leader, j'ai besoin d'être performant individuellement. Donc oui, je me soucie des récompenses individuelles car cela aide l'équipe. Je suis égoïste, mais pas dans le sens où je serai heureux si je marque 30 points mais qu'on perd".
Evidemment interrogé sur son futur, Kevin Durant ne peut toujours pas dire de quoi il sera fait. A chaque déplacement estival et à chaque retour à Washington où il est né, le All-Star est confronté aux mêmes questions. Viendra-t-il un jour jouer pour les Wizards ? Pourquoi pas en 2016 ou 2017 ? Une configuration qui commence à le lasser.
"Quand je rentre chez moi, même les gosses de 4 ans me demandent si je vais jouer pour Washington ? Putain, mais comment tu sais ça ? A 4 ans je ne savais même pas ce qu'était un joueur de basket. Comment des gamins peuvent comprendre quoi que ce soit à la free agency ?".
Dans les faits, le Thunder a besoin d'un Kevin Durant au même niveau de performance que la saison dernière pour espérer quoi que ce soit. Mais un KD un peu plus individualiste ne ferait sans doute pas de mal à OKC non plus. Il faudra toutefois composer avec un Russell Westbrook toujours aussi phénoménal quand il le souhaite, mais dont les excès ternissent parfois le leadership de Durant. C'est peut-être de ce côté-là que la petite révolution intérieure qu'espère faire le MVP 2014 débutera...