Kevin Durant en finales NBA, c’est vraiment un grand kiff

L'absence de suspense ne doit pas faire oublier à quel point il est plaisant de regarder Kevin Durant évoluer à ce niveau.

Kevin Durant en finales NBA, c’est vraiment un grand kiff
Paul Pierce est la vérité. Et il tient apparemment à être le premier à clamer haut et fort qu’il y a un nouveau sheriff en NBA. Pour le fraîchement retraité, Kevin Durant est désormais le « meilleur joueur du monde ». C’est un débat que nous éviterons pour le moment. Il semble trop tôt pour découronner LeBron James, même si le King, à l’image de son équipe, se heurte à KD depuis le début des finales. Mais il y a tout de même une statistique qui a retenu notre attention. Une comparaison entre les deux plus grandes superstars de la série. Depuis le début des finales, Durant a dominé James dans les quatrièmes quarts temps. 31 points inscrits pour le finisseur des Golden State Warriors contre 11 unités pour le maître à jouer des Cleveland Cavaliers. Clutch, baby. Il l’a toujours été. Certains l’oublient, parce qu’il lui ait arrivé de se planter dans certains matches très importants. Et encore, par planter, nous faisons ici référence à ses 29 points à 10/31 lors du Game 6 contre les Warriors l’an dernier. Pas non plus un scandale. Il a régulièrement fait preuve de sang-froid dans les moments les plus chauds. Ce n’est juste pas toujours très facile de sentir la sensation de la gonfle entre ses mains quand Russell Westbrook monopolise les possessions en fin de rencontre. Car c’est ce qu’il faisait à Oklahoma City, même avec Durant à ses côtés, et c’est ce qu’il fait toujours aujourd’hui. C’est d’ailleurs pour ça que de nombreux fans réclamaient le départ de KD afin qu’il soit le seul visage de sa propre franchise. Bon, ça, c’est raté. Mais il a toujours été déterminant. Décisif. Performant lors des rencontres les plus scrutés de la saison. Il n’a par exemple jamais inscrit moins de 25 points sur un match des finales NBA. Il a même dépassé six fois la barre des 30 points. Un must. Kevin Durant pointe même à 31,8 points à 55% aux tirs, 44% à trois-points, 7,5 rebonds, 6 passes, 1,3 interception et 1,3 block en huit matches des finales. Le prototype du joueur qui sait élever son niveau de jeu à chaque fois que son équipe en a besoin. Comme ce fut évidemment le cas cette nuit. Il a planté 7 points en moins de trois minutes pour enterrer les rêves de comeback héroïque des Cleveland Cavaliers. Dont le panier décisif derrière l’arc pour redonner l’avantage aux Warriors à 45 secondes du buzzer. C’est pour ça qu’il est venu ici. C’est pour ça qu’il est venu ici. Jouer les finales, jouer pour le titre et gagner des bagues. Et nous devons vous avoué que c’est tout de même un grand kiff de le retrouver à ce niveau-là. Un joueur aussi fort que lui se méritait de pouvoir continuer sa saison en juin. La NBA est peut-être plus déséquilibrée que jamais mais elle se porte mieux avec ses meilleurs éléments en finales. Elle se porte mieux avec Kevin Durant en finales. Quand il a quitté le Thunder, certains pensaient qu’une superstar venait de quitter la ligue. Une impression ressentie plusieurs fois pendant la saison. KD faisait ses stats mais elles devenus banales. 30 points à 50% ? Ouais, OK. La même absence d’émotion dont est victime LeBron James quand il cale des 27-7-7 années après années et que plus personne ne bronche. C’est la marque des grands : c’est juste devenu normal.

Kevin Durant est au sommet de son art

Et pourtant, comme quand le King a rejoint le Miami Heat, Durant a progressé depuis qu’il est aux Warriors. Ou plutôt, il montre enfin toute l’étendue de son talent. Car il faut être honnête : il est plus fort que jamais. Plus efficace et monstrueux qu’il ne l’a jamais été à Oklahoma City. Plus fort que lors de sa saison MVP. C’est évident. Jouer pour Golden State lui permet de mettre encore en avant ses qualités. Une équipe où les stars savent se passer la balle. La formation la plus forte de tous les temps, peut-être, mais aussi certainement l’une des plus altruistes. Mais ce n’est pas seulement comme s’il profitait simplement du système déjà en place. Non. Il lui donne une toute autre dimension. Les Cavaliers sont sans réponse face à ses attaques franches, ses tirs extérieurs, sa défense, ses longs bras, sa mobilité… il est l’homme qui fait la différence. Il sera bientôt le MVP des finales. Lui qui s’apprête donc à décrocher son premier titre. Alors, son influence sur le sacre est telle qu’il a déjà des partisans prêts à le qualifier de meilleur joueur du monde. Ce n’est que le début. Cette finale, c’est un grand kiff. Mais ce n’est certainement pas la dernière pour Kevin Durant. Et tant mieux.