La petite taille de Team USA pourrait bien être sa plus grande force

Team USA a transformé sa principale faiblesse en une force redoutable.

La petite taille de Team USA pourrait bien être sa plus grande force
[caption id="attachment_98314" align="alignleft" width="450" caption="LeBron et Melo ont fait tourner la tête de Gasol hier soir : 52 points en cumulé pour les deux "faux intérieurs" de Team USA."][/caption] Dans le roster de Team USA les grands ne sont pas légion. Avec les forfaits de HowardBosh et Griffin les Américains ont dû revoir leur stratégie et trouver une solution à ce problème de taille. Sur la feuille de match, seul Tyson Chandler dépasse les 210 centimètres et Love et Davis sont les deux seuls autres intérieurs de formation du roster. Pour le reste, coach K a décidé de se débrouiller avec ses ailiers couteau-suisse de niveau All-stars. Hier soir, en début de rencontre, Pau Gasol et Serge Ibaka ont profité de leur avantage de taille pour prendre la position dans la peinture et tenter beaucoup de shoots. Mais, en défense, les deux intérieurs ont eu énormément de mal à tenir les "petits" faux 4 de Team USA. Carmelo Anthony et LeBron James ont ainsi pu profiter de leurs qualités de shoots à trois-points et de leur vitesse pour mettre en difficulté les défenseurs espagnols qui n'ont pas trouvé de solution pour s'adapter, notamment sur le shoot extérieur : 3/5 pour LeBron et 5/8 pour Melo avec un total de 52 points (25 & 27) pour les deux power forwards américains reconvertis.
"Leur puissance athlétique et leur rapidité compensent leur manque de taille", déclarait Pau Gasol. "Les intérieurs ne sont pas habitués à défendre à 6 mètres du panier, donc c'est une sorte d'épée à double-trachant. On doit essayer de les punir d'un côté du terrain et on doit s'ajuster de l'autre côté. Et comme ils sont fournis sur le banc, donc vous devez être vigilant tout le temps."
Au final, malgré leur déficit de taille, les USA ont même réussi à dominer au rebond (37 à 26) avec une belle activité au rebond offensif (14 prises). Si les Espagnols n'étaient pas non plus à 100% en fin de partie, on a souvent vu les arrières et ailiers de Team USA s'infiltrer dans les failles pour arracher des rebonds au milieu des grands Ibères. Pourtant, en début de match, Ibaka et Gasol avaient clairement pris le dessus, envoyant rapidement Tyson Chandler sur le banc avec 2 fautes. Un mal pour un bien ? Les "petits" devaient alors faire le job dans la peinture et tenter de contrôler les tours ibériques. En défense sur Gasol, James a alors été très performant, repoussant le pivot des Lakers le plus possible en dehors de la raquette et réussissant souvent à passer devant pour éviter qu'il ne reçoive la balle en position dos au panier. Gasol a alors dû s'employer à plusieurs reprises pour inscrire ses points et LBJ ne lui a jamais rendu la tâche facile jouant sur sa vitesse de jambes et sa vivacité pour gêner les moves de l'intérieur All-Star. Il faut dire que depuis les derniers playoffs, James commence à avoir l'habitude. Se frotter aux intérieurs est devenu son pain quotidien depuis deux mois. Après s'être frictionné avec Bass, Ibaka ou encore Perkins au printemps, retrouver Gasol cet été semble tout à fait dans la continuité. En attaque, c'est l'entrée en jeu de Carmelo Anthony, ultra adroit longue distance, qui a fait la différence. Comme son adversaire direct n'allait pas le chercher derrière la ligne, le Knick en a profité pour allumer proprement, terminant la mi-temps avec 23 points au compteur. Melo aura joué à trois postes différents pendant le match (3, 4 et même 5). LeBron et Melo tout comme Love, auront donc joué pivot à certains moments du match et Kevin Durant a lui parfois été décalé en power forward. Une stratégie étrange mais qui aura payé face au champion d'Europe.
"Je ne sais pas ce que les gens disent. Je sais ce que je crois", déclarait Scariolo après le match. "Ils sont très, très agressifs défensivement, et ils sont la meilleure équipe du monde. Il n'y a aucun doute la dessus. Le plus gros problème pour les adversaires est de trouver une solution à ce dilemme : comment défendre sur les petits postes 4 et 5 américains dans le périmètre."
En effet, un vrai casse tête que Vincent Collet et l'équipe de France devront eux tenter de résoudre d'ici dimanche.