Le mea culpa de LeBron James

Auteur d'une fin de main match douteuse durant laquelle il s'est entêté à jouer en isolation, LeBron James a bien conscience que sa mauvaise gestion dans le money time aurait pu coûter la victoire aux Cavaliers.

Si LeBron James (31 pts, 8 rbds, 6 passes) et sa bande peuvent se satisfaire d’avoir fait le boulot en récupérant l’avantage du terrain dès le premier match de la série face à Atlanta, il leur faudra toutefois tirer les enseignements d’une fin de rencontre laborieuse qui aurait pu leur coûter très cher. Avec 18 points d’avance à 7 minutes du buzzer final, les Cavaliers pensaient certainement avoir fait le plus grâce à un collectif qui a permis à cinq des huit joueurs de David Blatt de terminer la rencontre à 10 points ou plus. Ce sont pourtant les Hawks, privés de DeMarre Carroll, sorti sur blessure, qui ont dominé un money time marqué par la gestion désastreuse du « King » qui s’est alors obstiné à jouer en isolation plutôt que de faire confiance à ses partenaires et notamment à un JR Smith en fusion (28 pts, 8 shoots primés convertis) . Une bien mauvaise inspiration de la part du quadruple MVP qui a manqué cinq shoots consécutifs, permettant alors à ses adversaires de revenir dans la partie après 6 minutes durant lesquelles les Cavaliers n’ont pas inscrit le moindre point. Et si l’issue a finalement était heureuse pour les joueurs de l’Ohio, LeBron James a tout de même tenu à faire son mea-culpa après la rencontre.
« Dans le quatrième quart temps, j’ai beaucoup trop joué en isolation et j’ai trop cherché le un-contre-un », admettait-il auprès du Plain Dealer après le match. « J’ai beaucoup trop laissé tourner l’horloge et ce qui a permis à la défense de se mettre en place. Au final, j’ai dû prendre le shoot ou faire la passe à mes coéquipiers en fin de possession et ils n’ont rien pu faire d’autre que de shooter en urgence ou de perdre le ballon. Je dois donc faire du meilleur travail. »
En l’absence de Kyrie Irving, touché au genou et contraint de suivre le money time depuis le banc de touche, LeBron James a donc décidé de s’approprier la gonfle pour tenter de faire la différence individuellement. Un choix discutable au vu de ses difficultés à prendre le dessus sur Paul Millsap qui l’a parfaitement contenu dans les dernières minutes.
« C’est parfois difficile quand Kyrie, qui est celui qui dribble le mieux, n’est pas sur le terrain », reconnait-il. « C’est quelque chose que je n’aime pas faire et avec lequel je ne me sens pas vraiment à l’aise. Je peux le faire mais je n’aime pas vraiment jouer en isolation en fin de match. Je préfère quand le ballon circule d’un côté à l’autre et que nous terminons par un bon shoot. Comme je l’ai dit, je serai plus vigilent à ce sujet lors du Game 2 si l’occasion se représente. Je sais que je peux être à l’origine d’un mouvement collectif pour ensuite me mettre en retrait comme si j’étais la troisième option. Je pourrais récupérer la balle à la fin, ce qui nous permettrait au moins de faire bouger la défense plutôt que mes coéquipiers me regardent balle en main pendant 24 secondes. Ce n’est pas du bon basket. »
Du bon basket, les Cavaliers en ont pourtant pratiqué pendant trois quart temps et demi en prenant la mesure d’un adversaire réputé pour sa force collective. Avec 271 passes contre 239 pour les Hawks, LeBron James et les siens ont démontré qu’ils étaient eux aussi capables de faire la différence en équipe. De quoi tirer quelques motifs de satisfactions avant un Game 2 où les Cavs auront certainement de faire oublier 7 dernières minutes calamiteuses...