Les 5 fois où LeBron James s’est complètement foiré en playoffs

Les 5 fois où LeBron James s’est complètement foiré en playoffs

Le match d'hier était une exception à la règle : il arrive parfois que LeBron James passe à côté en playoffs. Zoom sur ses cinq plus mauvaises performances.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
LeBron James est vraiment passé à côté de son match hier soir. 11 points, 1/9 aux tirs en deuxième mi-temps, zéro panier inscrit dans le dernier quart temps. C’est rare, vraiment rare. Le King nous a plutôt habitués à des performances d’anthologie (surtout contre Boston). En 210 de playoffs, il compile des moyennes ahurissantes de 28,2 points, 8,8 rebonds et 6,8 passes. En épluchant les performances de James saison après saison, nous avons même constaté qu’il avait même déjà réussi quelques campagnes absolument parfaites en affichant un niveau de jeu phénoménal du premier au dernier match de playoffs. Les ratés se comptent à peine sur les doigts des deux mains. Cela tombe, nous avons décidé de mettre en avant les cinq plus mauvaises performances du prodige d’Akron en PO.

2007, Un baptême du feu catastrophique pour LeBron James

Les San Antonio Spurs sont peut-être ceux qui ont le plus fait souffrir LeBron James en playoffs. Encore plus que les Boston Celtics. Lui-même avouait il y a quelques années qu’il entretient une relation un peu particulière avec la franchise texane. Pour son premier passage en finale, en 2007, les éperons lui en ont fait voir de toutes les couleurs. Et ce dès le premier match. Harcelé par Bruce Bowen et par toute la défense des Spurs, LeBron a passé 44 minutes douloureuses sur le parquet pour terminer avec 14 points, 7 rebonds, 4 passes et 6 balles perdues. San Antonio lui a complètement bloqué l’accès au panier ce soir-là. « Dès que je passais un gars, il y en avait un autre devant moi. » Il a manqué ses huit premiers tirs avant de finir avec un vilain 4/16. Il faut dire que Tim Duncan et consorts ont été sans pitié : ils ont défendu à cinq sur lui. Voilà ce qui arrive quand une jeune star mène des Sasha Pavlovic, Drew Gooden, Damon Jones, Larry Hugues, Zydrunas Ilgauskas et compagnie en playoffs. De nos jours, c’est un peu l’équivalent des Anthony Morrow, Alex Abrines, Steven Adams, Domantas Sabonis… Oups. Sauf que LeBron James, à 22 piges, il portait ces mecs-là jusqu’aux finales NBA. Il s’est plus ou moins repris dans la suite de la série mais les Spurs l’ont facilement emporté 4-0.

2008, Déjà une prestation cauchemardesque dans le money time

Avec le recul, ce Game 1 des finales de Conférence Est en 2008 était le match qu’il ne fallait pas perdre. Une équipe de Cleveland toujours aussi pauvre en talents – pour un contender – affrontait l’armada des Celtics fraîchement formée l’été précédent. Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen contre LeBron James. Le premier d’une longue lignée de duel. Boston s’est imposé sur le fil sur un score ridicule (76-72). Comme Pierce, LeBron s’est complètement troué sur ce match. Sauf que ‘The Truth’ pouvait se reposer sur les 28 points de Garnett. Contraint de faire seul, James a eu plusieurs occasions de tuer les Celtics. Il les a toutes manquées. Toutes ! Il a raté trois drives et un trois-points dans la dernière minute, condamnant son équipe du même coup. Sur la rencontre, il a terminé avec un catastrophique 2/18 aux tirs, pour finalement inscrire 12 points, prendre 9 rebonds, distribuer 9 passes mais aussi perdre 10 ballons. « J’ai raté des tirs que je mets d’habitude. J’ai manqué des layups. Des layups que j’ai mis toute ma vie », balançait le jeune homme frustré par sa performance. Cette défaite inaugurale a peut-être pesé lourd. Les Cavaliers ont finalement été éliminés en sept manches, laissant à Boston le soin d’aller défier Kobe Bryant et les Los Angeles Lakers en finales…

2010, encore une cagade contre Boston

A deux partout, le vainqueur du Game 5 prenait une sérieuse option sur la qualification pour les finales NBA. Dans ce match décisif, les Cavaliers ont pris une correction : +32 pour les Celtics ! A domicile en plus… Cette fois-ci, ça sentait déjà la fin entre LeBron James et l’Ohio. Cleveland n’avait jamais encaissé pareil défaite devant son public et c’est sous les sifflets des supporteurs que la superstar a rejoint les vestiaires. Ces mêmes fans qui se sont plaints de la voir exporter ses talents à South Beach quelques semaines plus tard. Pierce, Garnett, Allen et Rajon Rondo venait d’enterrer une fois de plus les rêves de titre du King (battu encore une fois lors du Game 6). Le visage fermé, sans aucune émotion palpable, James commentait à peine sa contre-performance avec sa rengaine habituelle. « J’ai manqué des tirs que je mets d’habitude. Cela ne m’arrive pas souvent, c’est une surprise. » Fini le temps des « je dois faire mieux ». Lassé de perdre, James a fini par se mettre sur la défensive. Et le fait de se faire sortir constamment par une équipe à même de se reposer sur trois superstars différentes semblait déjà lui donner des idées. Il n’a pas été extrêmement mauvais ce soir-là. 15 points, 3/14 aux tirs, 6 rebonds, 7 passes, 3 balles perdues. Un jour sans. Mais lourd de conséquence.

2011, le match de la honte

S’il y a bien un match que LeBron James ferait mieux d’effacer des mémoires, c’est celui-là. Le Miami Heat n’a pas seulement manqué une occasion de mener 3-1 en finales NBA ce soir de juin 2011. Les Floridiens ont surtout été dominés dans le quatrième QT par un Dirk Nowitzki pourtant fiévreux. Rectification : Miami a été dominé dans le money time. LeBron… lui, impossible de savoir. Il était là dans le quatrième QT ? (Vérification express sur le boxscore.) (Ah oui, il était là.) James a traversé la période décisive comme un fantôme. Il a joué 12 minutes. Mais il n’a pris qu’un seul tir. Il a assisté, spectateur, au naufrage de son équipe pourtant en tête à l’entame du quart temps. Il a fini avec 8 petits points à 3/11. En finales NBA, bordel ! Les Mavericks ont gagné les deux manches suivantes pour s’offrir le titre, renforçant du même coup la réputation de loser du King alors toujours sans couronne.

2014, dominé par Paul George

Le Heat pouvait s’offrir quelques jours de repos supplémentaires avant les finales NBA en battant les Pacers lors du Game 5 en 2014. Paul George en a décidé autrement. Pas LeBron James. La star d’Indiana a inscrit 37 points dans la truffe de son rival. En bonhomme. Gêné par des fautes, James a lui compilé un modeste 7 points à 2/10 aux tirs en 24 minutes. C’est d’ailleurs la dernière fois qu’il a été dominé de la sorte sur un match de playoffs. C’était il y a trois ans.
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