Les 10 plus mauvaises recrues de la saison

La fin de la saison approche en NBA et on peut d'ores et déjà dresser la liste des recrues les plus décevantes.

Les 10 plus mauvaises recrues de la saison
Il reste entre 15 et 18 matches de saison régulière, mais on peut déjà être à peu près affirmatifs sur certains points. Les joueurs ci-dessous, recrutés via la free agency ou dans le cadre d'un trade, n'ont pas apporté ce que l'on attendait d'eux. Pire, leur rendement est très insuffisant par rapport aux moyens humains ou financiers impliqués dans la transaction...

Derrick Rose (New York Knicks)

17.9 points et 4.5 passes à 46%, ce n'est pas une feuille de stats dramatique pour un joueur NBA. En revanche, pour un meneur à 21 millions de dollars la saison qui prétend à un contrat max et se permet de disparaître de la circulation 2 heures avant un match sans donner d'explication, c'est insuffisant... Sur le terrain, Derrick Rose n'a pas donné l'impression d'économiser ses efforts, mais on ne l'a pas non plus vu embrasser le rôle de leader et de catalyseur qui aurait dû être le sien. On peut toujours dire qu'il n'a pas choisi de signer pour les Knicks et que c'est le duo Paxson-Forman qui l'a envoyé dans cette galère. Mais en termes de production, ça reste anormal de voir un meneur titulaire, aussi scoreur dans l'âme soit-il, faire moins de passes décisives en moyenne que son back-up (4.5 contre 4.9), en l'occurrence Brandon Jennings. On ne voit pas comment Rose va pouvoir rester au vu des prétentions salariales qui sont les siennes et, surtout, de son envie de se rapprocher de Chicago pour être près de son fils. Sa brève parenthèse new-yorkaise aura été un échec.

Joakim Noah (New York Knicks)

Même dans l'hypothèse où Joakim retrouverait son meilleur niveau, le contrat de 4 ans pour 72 millions de dollars offert par Phil Jackson paraissait périlleux. L'ancien pivot des Bulls n'a été ni productif (5 points, 8.8 rebonds de moyenne, sans la plus-value à la passe qu'il représentait pour Chicago), ni suffisamment en forme pour au moins contaminer ses partenaires avec la rage et l'intensité qu'on lui connaît. De retour "chez lui", Noah a finalement été obligé de dire stop après 46 matches pour se faire opérer du genou. Bonne nouvelle pour lui, son contrat exorbitant le rend difficile à trader et il aura sans doute l'occasion de se racheter dès la saison prochaine.

Chandler Parsons (Memphis Grizzlies)

On ne peut pas reprocher à Chandler Parsons un manque de lucidité. L'ancien ailier des Rockets et des Mavs est très conscient de sa médiocrité et du côté cocasse de son contrat à 94 millions de dollars pour un tel rendement. Il ne cesse de répéter qu'il fait tout pour ne plus être aussi honteux et on veut bien le croire. Malheureusement, ça ne lui évitera pas une présence dans cette liste. Rarement un joueur avec un tel contrat aura été aussi peu productif et anecdotique dans une rotation que l'éphémère Choletais. [caption id="attachment_210619" align="alignleft" width="318"] A Dallas, déjà, on prenait Parsons pour meilleur qu'il ne l'était.[/caption] David Fizdale continue de lui faire confiance et de tenter de le relancer en le mettant dans le cinq, mais il est rare que Parsons dépasse les 20 minutes de jeu. Trop pénalisant... Cette saison, Chandler Parsons tourne à 6.2 points à 34% d'adresse globale et 26% à 3 points...

Bismack Biyombo (Orlando Magic)

On avait été surpris que le Magic mise sur Bismack Biyombo. Pas à cause de son niveau, excellent lors des playoffs 2016 avec Toronto notamment, mais plutôt parce que cela créait un embouteillage clair à l'intérieur avec Nikola Vucevic, taulier du Magic depuis quelques années, et Serge Ibaka, recrue phare de l'intersaison. Free-agent, le Congolais pouvait difficilement refuser un contrat de 72 millions de dollars sur 4 ans auquel il n'aurait jamais pu prétendre dans l'Ontario. Mais sans surprise, la mayonnaise n'a pas pris et aussi bien dans le cinq qu'en sortie de banc, Biyombo n'a pas le même impact que les années précédentes. C'est autant de sa faute que de celle du GM Rob Hennigan qui a composé un roster bancal. A Orlando, l'intérieur de 24 ans joue un peu plus en moyenne que chez les Raptors, mais prend moins de rebonds et réussit moins de contres tout en ayant perdu 15% d'adresse sur la ligne, lui qui shoote trois lancers par match en moyenne. Ibaka parti, on verra peut-être un Bismack Biyombo plus libéré dans les mois qui viennent.

Serge Ibaka (Orlando Magic)

Orlando était un peu en mode ça passe ou ça casse sur le dossier Serge Ibaka. En fin de contrat l'été prochain, "Air Congo" a rapidement fait comprendre à Rob Hennigan qu'il ne se voyait pas dans la durée du côté de Disneyland. Peu apprécié par la plupart de ses coéquipiers selon des sources locales, l'ancien d'OKC a livré quatre mois indigents (15 points et 6.8 rebonds de moyenne), lui que certains espéraient voir devenir l'arme principale du Magic des deux côtés du terrain. Pour s'offrir ses services, Orlando a quand même dû se séparer de Victor Oladipo, l'un de ses cadres, et de Domantas Sabonis, auteur d'une bonne saison rookie avec le Thunder. L'expérience a pris fin avant la deadline, Hennigan envoyant l'international espagnol à Toronto contre Terrence Ross et un futur premier tour.

Rajon Rondo (Chicago Bulls)

Chicago avait surpris avec la formation du trio Butler-Wade-Rondo, loin des standards actuels en termes de spacing et d'adresse extérieure. Après un bon début de saison, les choses ont tourné au vinaigre, notamment du côté de Rajon Rondo, dont la production était déjà loin de ses plus belles heures à Boston. Furieux d'entendre Wade et Butler critiquer publiquement leurs coéquipiers, le meneur a fait scission et s'est lâché à tel point qu'on l'imaginait bénéficier d'un buy-out. Rondo a préféré faire profil bas et accepter de n'être qu'une roue de secours dans la rotation de Fred Hoiberg, tantôt dans le cinq, tantôt utilisé 5 ou 6 minutes. A 14 millions la saison, 6.9 points et 6.5 passes à 38.7% d'adresse globale, c'est un peu/beaucoup/carrément problématique. Qui, aujourd'hui, serait capable d'offrir un contrat juteux à un joueur qui ne colle plus aux exigences de la NBA moderne malgré une vision de jeu toujours exceptionnelle. D'aucuns l'imaginent prendre le large et tenter une aventure en Chine, à l'instar d'autres anciens grands noms déchus...

Luol Deng (Los Angeles Lakers)

Le professionnalisme de Luol Deng n'est pas à remettre en question. L'Anglais montre l'exemple tous les jours à l'entraînement et, de l'avis de tous, est dans un rôle quasi pédagogique dans le vestiaire des Lakers. Simplement, LA s'attendait forcément à une production plus importante de l'ancien joueur des Bulls, payé 18 millions de dollars la saison, sur le parquet. 7.6 points et 5.3 rebonds à 38.6% (!) d'adresse globale, c'est indigne d'un double All-Star venu apporter autre chose que son expérience et sa gentillesse en Californie.

Timofei Mozgov (Los Angeles Lakers)

Le cas Mozgov est l'un des facteurs qui ont sans doute poussé Jeanie Buss à demander à Mitch Kupchak et à son frère Jim de déguerpir. Certes, le Russe a signé dans un contexte où l'argent coulait à flot à travers la ligue, mais voir les Lakers engager 64 millions de dollars sur 4 ans sur lui, puis constater que son apport était loin d'être évident a dû agacer la boss de la franchise. Luke Walton a lui aussi rapidement déchanté et a limité le temps de jeu de l'ancien Cav à 20 minutes par match.

Andrew Bogut (Dallas Mavericks)

On ne parle évidemment pas de ses 58 secondes passées sous le maillot des Cavs avec le drame que l'on connaît. Mais à Dallas, l'Australien tradé pour permettre la venue de Kevin Durant à Golden State n'a convaincu personne. Censé apporter son fighting spirit et son expérience, Bogut a alterné pépins physiques et prestations poussives (26 petits matches), sans jamais sembler vouloir se greffer au projet texan. Certes, Dallas n'a perdu qu'un second tour de Draft dans l'opération, mais les Mavs auraient sans doute aimé voir l'ex-n°1 de Draft avoir un impact similaire à celui qu'il apportait à Golden State.

Evan Turner (Portland Trail Blazers)

Attention, on aime Evan Turner, sa personnalité et son talent. Certains en rêvent même la nuit... Mais difficile de considérer l'ancien d'Ohio State comme une satisfaction pour les Blazers. Portland et son GM Neil Olshey ont tout de même offert un contrat de 70 millions de dollars à Turner sur la simple base d'un bon passage à Boston sous la coupe de Brad Stevens. Dans l'Oregon, Turner joue moins (ce qui n'était pas prévu) et produit peu (9.7 points, 3.4 passes et 3.8 rebond). Pire, il possède l'un des différentiels les plus négatifs de la ligue à ce jour, preuve que sa présence sur le parquet est plus handicapante qu'autre chose. Son contrat n'étant pas simple à trader, on peut là aussi supposer qu'il aura l'opportunité de se refaire la saison prochaine, avec l'espoir de retrouver le niveau qui était le sien chez les Celtics, ou même à Philadelphie au début de sa carrière.