La résurrection de Manu Ginobili

Après avoir songé à prendre sa retraite en juin dernier, Manu Ginobili est revenu aux San Antonio Spurs pour deux saisons. Avec la ferme intention de gagner.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
La résurrection de Manu Ginobili
Depuis son arrivée aux San Antonio Spurs à l’été 2002 (en provenance de Bologne, il a été drafté au second tour en 1999), Manu Ginobili a souvent joué les divins sauveurs pour les Texans. Ses performances lors des finales 2005 face aux Pistons, ses tirs venus d’ailleurs… « El Manu » restera gravé dans la mémoire des éperons pour tous ses exploits réalisés dans les moments importants. Mais il a aussi échoué quand son équipe avait besoin de lui. Fantomatique en juin dernier – à l’exception d’un ou deux matches sur les sept manches de la finale – Ginobili a vu son quatrième titre lui filer sous les doigts de la même manière que les ballons lui ont glissé des mains en fin de rencontre. « Jésus » était dans l’autre camp cette fois. Comme tous les membres des San Antonio Spurs, Manu Ginobili a été terriblement atteint par le tir de Ray Allen et toutes ses conséquences : prolongations, victoire du Heat, Game 7, tir raté de Tim Duncan, tir décisif de LeBron James, victoire du Heat, Miami champion… (NB : La remarque concernant les Spurs n’implique pas Kawhi Leonard qui n’est de toute façon jamais expressif). Au bout du rouleau, l’Argentin a hésité à prendre sa retraite.
« J’ai eu une saison terrible », raconte-t-il à USA Today. « Je me suis déchiré trois fois les ischios, je ne trouvais mon rythme… ça me travaillait. Cette saison, tout va bien. Je suis en bonne santé, je me sens fort. Je ne pense pas à mon corps mais à mon jeu. Ça change tout. »
Comme tous les membres des San Antonio Spurs, Manu Ginobili s’est relevé avec panache de cette défaite cruelle lors des dernières finales. Les Texans viennent d’aligner 13 victoires consécutives – meilleure série de la saison toutes équipes confondues – au meilleur moment de l’année. Les hommes de Gregg Popovich, annoncés une fois de plus sur le déclin en début de saison, occupent les sommets de la ligue et sont plus que jamais candidats à une nouvelle finale et une nouvelle bague.

Un Big Three jusqu'en 2015 ?

Si ses statistiques ne sont pas forcément en hausse (12,5 pts contre 11,8 l’an passé, des chiffres en très légère baisse aux rebonds et à la passe pour le même temps de jeu), Manu Ginobili semble avoir retrouvé ses jambes. Il est plus adroit (48% de réussite) que la saison dernière et on le sent d’attaque à l’approche des playoffs. Un retour au top que l’on n’attendait pas spécialement.
« Il y a toujours cet effet de surprise. Vous vous dîtes : ‘Ils vont bien finir par faire une mauvaise saison’. Mais on continue à jouer à un haut niveau pour atteindre les 55 victoires. C’est remarquable de tenir comme ça sur la durée. »
Evidemment, Manu Ginobili fait référence aux Spurs mais on peut aussi appliquer ce constat à l’Argentin ou à Tim Duncan. Contrairement aux étés précédents, « Gino » a pu se reposer. Il a fait l’impasse sur sa sélection nationale et il a rechargé ses batteries. Les Spurs lui ont même proposé un contrat sur deux ans (14 millions sur deux saisons) quelques semaines après les finales NBA. Il n’est donc plus question pour lui de prendre sa retraite.
« Même avant de signer mon nouveau contrat, je me sentais capable de jouer encore deux ans. Mais je n’étais pas certain de tenir en raison de mon état de santé. Mais vu comment je me sens actuellement et vu le plaisir que je prends, je suis sûr d’aller au bout de mon contrat. »
A priori, on retrouvera donc Manu Ginobili et Tony Parker aux San Antonio Spurs la saison prochaine. De quoi entraîner Tim Duncan – et donc Gregg Popovich – dans la quête d’un dernier titre ?
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