March Madness, les équipes à suivre

La March Madness débute cette semaine et il était temps de vous présenter les équipes qui marqueront à coup sûr ou presque cette édition 2016 du Tournoi NCAA.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / NEWS / NCAA
March Madness, les équipes à suivre
Alors que la March Madness débute et après vous avoir présenté les 10 joueurs à suivre durant ce Tournoi NCAA, voici un petit point des équipes qui devraient marquer la compétition et jouer la gagne ou une campagne au long cours sur les parquets universitaires dans les jours qui viennent.

Les Usual Suspects

Kentucky Wildcats

Contrairement aux saisons précédentes, Kentucky n'a pas de surdoué promis à l'une des deux ou trois premières places de la Draft, Skal Labissière ayant chuté considérablement en raison de ses difficultés d'adaptation. Cela dit, le talent ne manque pas chez les Blue Devils et on peut faire confiance à John Calipari pour préparer au mieux son groupe à durer dans ce tournoi. "Cal" s'appuiera sur le senior Alex Poythress et le freshman Jamal Murray (meilleur marqueur de l'équipe cette saison) pour écarter Stony Brook au 1er tour et avancer sereinement dans le tournoi. Le joueur clé : Tyler Ulis. Le meneur de poche (1m75) est capable de faire le show sur ce tournoi. Sa cote en vue de la Draft 2016 est injustement basse en raison de son gabarit et s'il parvient à mener la bande à Calipari (annoncée bien moins compétitive que lors deux trois ou quatre dernières saisons) assez loin dans la compétition, ça ne pourra que plaider en sa faveur.

Duke Blue Devils

Les champions en titre n'ont évidemment plus la tour de contrôle qu'était Jahlil Okafor et n'ont pas affiché un niveau fantastique jusqu'à présent. Cela dit, Coach K sait mieux que personne faire jouer ses équipes durant la March Madness et son effectif reste tout à fait décent pour réussir une belle campagne. On guettera évidemment le prospect Brandon Ingram, qui n'est pas encore le taulier de l'équipe mais a montré par séquences qu'il pouvait être phénoménal. Le premier tour devrait être une formalité contre UMC Wilmington. Le joueur-clé : Grayson Allen. Chaque année ou presque, un joueur blanc de Kentucky devient la tête de Turc des (nombreux) haters des Blue Devils. Grayson Allen a ainsi rejoint Christian Laettner, JJ Redick et consorts dans le club. On avait déjà pu apercevoir ses qualités en sortie de banc l'an dernier et sa montée en grade ces derniers mois n'a fait que confirmer son talent. L'arrière de Duke a tout pour être l'une des stars du tournoi.

Kansas Jayhawks

Barack Obama, fin connaisseur du basket universitaire, a choisi les Jayhawks pour la victoire finale. Si le président des Etats-Unis n'est pas toujours bien inspiré au moment de remplir son bracket chaque année, Kansas a effectivement le profil. Un groupe expérimenté (Perry Ellis et Wayne Selden Jr notamment), mais également agrémenté d'un talent brut comme Cheick Diallo, qui brillera peut-être davantage durant cette March Madness que pendant la saison régulière. Tête de série n°1 dans la partie "South" du tableau, Kansas aura quand même quelques obstacles non négligeables à passer, notamment UConn ou Colorado dès le 2e match. Le Final Four parait tout de même être un objectif très raisonnable. Le joueur-clé : Wayne Selden Jr. Il n'a plus la même cote que lors de sa saison freshman, mais Selden est un joueur fiable à ce niveau et dont le sang froid sera extrêmement profitable au backcourt des Jayhawks.

Michigan State Spartans

Comme l'an dernier, les joueurs de Tom Izzo (qu'on pensait voir en NBA durant la dernière intersaison) ne viseront pas moins que le Final Four. C'est sur leur combativité et la polyvalence de leur groupe que les Spartans compteront pour franchir les étapes qui les séparent du dernier carré, avec un backcourt solide et quelques petites pépites encore non dévoilées au grand jour comme l'intérieur Deyonta Davis, qui tentera de prêter main-forte à Denzel Valentine, star de cette équipe durant la saison régulière. Le joueur-clé : Denzel Valentine. S'il ne joue pas au même poste que Draymond Green, Valentine a le profil d'homme à tout faire qui avait fait du All-Star des Warriors un incontournable à Michigan State. Un couteau-suisse autant capable de faire le sale boulot que de porter l'équipe sur ses épaules offensivement. L'une des stars de ce tournoi si tout se passe comme prévu pour les Spartans.

Les outsiders

North Carolina Tar Heels

Depuis leur victoire en 2009, les Tar Heels ne dépassent plus l'Elite Eight, tombant fréquemment sur Kentucky ou Kansas. D'ordinaire tournés vers l'offensive, les joueurs de Roy Williams ont un profil plus sérieux en défense cette saison. Avec un joueur NBA ready comme Brice Johnson à l'intérieur et des joueurs dynamiques et disciplinés autour, UNC a de quoi retrouver enfin le Final Four. Les joueurs de Caroline du Nord sont tête de série dans la partie South du tableau et attaquent leur tournoi avec la modeste fac de Florida Gulf Coast pour s'ouvrir l'appétit. Le joueur-clé : Marcus Paige. Si Brice Johnson est le leader intérieur et le joueur le plus fiable de l'équipe, l'adresse extérieur de Marcus Paige pourrait bien déterminer la teneur de la campagne des Tar Heels. Moins en réussite ces derniers temps, il a eu le temps de se préparer pour le jour J.

Oklahoma Sooners

Tête de série numéro 2 dans la partie West, celle de Duke, les Sooners ont réussi une belle saison, en partie grâce à leur machine à scorer Buddy Hield (voir ci-dessous) et à Lon Kruger, l'ancien head coach des Atlanta Hawks entre 2000 et 2003, lequel a géré d'une main de maître un effectif plutôt bon mais pas forcément voué à jouer les premiers rôles. Avec derrière la tête l'idée de battre les champions en titre pour l'accession au Final Four, Oklahoma se positionne en équipe poil à gratter qui peut battre n'importe qui dans un bon jour et si sa "star" est bien disposée. Le joueur-clé : Buddy Hield. On vous en parlait dans l'article sur les 10 joueurs à suivre dans ce Tournoi NCAA. De son vrai nom Chavano-Rainer Hield, l'arrière promis au statut de lottery-pick au mois de juin est ce qui se fait de mieux à la finition et au shoot en sortie de dribble à ce niveau. On ne peut pas affirmer qu'il réussira forcément en NBA, mais il a le profil pour mener une équipe comme celle-ci jusqu'au bout ou presque...

Utah Utes

Ecrasés par les Oregon Ducks lors du Pac-12 Tournament, les Utes en ont encore pas mal sous la semelle. Dans des matches couperets, le profil très sobre et académique de leur roster a plus de chances de prospérer dans une compétition comme celle-ci. Derrière la tour de contrôle Poeltl, Larry Krystkowiak (ancien joueur des Bulls et éphémère coach des Milwaukee Bucks) peut compter sur des éléments disciplinés à défaut d'être géniaux. Attention tout de même, Utah risque de retrouver Michigan State, l'un des favoris, en Sweet Sixteen. Le joueur-clé : Jakob Poeltl. Annoncé comme l'un des top pivots de la Draft 2016, l'Autrichien a des jambes et un jeu au poste qui devraient faire des ravages aussi bien dans ce contexte de March Madness qu'à l'échelon supérieur d'ici quelques années.

Les petits poucets qui peuvent surprendre

Seton Hall Pirates

La petit fac du New Jersey a surpris pas mal de monde grâce à deux hommes : le coach Kevin Willard et son protégé Isaiah Whitehead, annoncé un temps comme l'un des meilleurs lycéens du pays. Un peu tombé en désuétude, celui-ci a retrouvé son allant offensif cette saison et mené les Pirates jusqu'au tournoi NCAA et au statut de n°6 dans la partie Midwest du tableau. Pour créer la surprise, il faudra notamment se défaire de Gonzaga et Iowa State, des habitués de ce genre de rendez-vous...

Yale Bulldogs

C'est davantage parce qu'il s'agit de la fac d'Hillary Clinton qu'on vous a mentionné la présence de Yale, très rarement au rendez-vous de la March Mardness. L'influence de la possible future présidente des Etats-Unis permettra-t-elle aux Bulldogs d'enchaîner les upsets ? Avec Baylor et Duke comme adversaires potentiels lors des deux premiers matches, il faudra qu'Hillary fasse un sacré lobby auprès des arbitres...

Stephen F. Austin Lumberjacks

Voilà une fac dont on ne parle jamais et dont personne en dehors des Etats-Unis ne sait où elle se situe (on vous aide, au Texas). Pourtant, et même si le niveau de la Southland Conference est médiocre, on parle d'un groupe qui a enchaîné 20 victoires de suite et qui reste sur 9 victoires avec au moins 21 points de plus que ses adversaires... On se souvient que l'an dernier, les Lumberjacks avaient poussé Utah dans ses retranchements avant de céder. Une bonne partie de l'effectif est toujours là pour évoluer sous les ordres de Brad Underwood (aucun lien avec Frank, malheureusement), ce qui est une garantie de solidité collective au moment d'affronter West Virginia en ouverture.

Le tableau complet de la March Madness

 
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