Mitch Kupchak assume de privilégier Kobe à ses jeunes coéquipiers

Mitch Kupchak, le General Manager des Lakers, l'assume : cette saison est entièrement dédiée aux adieux de Kobe Bryant. Quitte à nuire au temps de jeu de ses jeunes coéquipiers.

Mitch Kupchak assume de privilégier Kobe à ses jeunes coéquipiers
Tandis qu'à Philadelphie, les Sixers ont dû altérer (au moins partiellement) leur stratégie de tanking éhonté, les Los Angeles Lakers (8-28), eux, reconnaissent ouvertement que cette saison est entièrement tournée vers... la retraite de Kobe Bryant. Le développement des jeunes joueurs comme Julius Randle et D'Angelo Russell peut donc attendre, à en croire Mitch Kupchak, le General Manager de l'équipe :
"Dans des circonstances normales, au cours d'une saison comme celle-ci, au bout d'un moment on se concentrerait uniquement sur le développement des jeunes joueurs. Mais on ne peut pas faire ça. Cette saison est vraiment une tournée d'adieux mérités à celui qui est peut-être le meilleur joueur de l'histoire [des Lakers]. [...] Il va vouloir jouer chaque match et beaucoup de minutes dans chacun d'eux, parce qu'il est comme ça. Et tant que ça dure, ce sont 30 ou 35 minutes qu'on pourrait donner à un jeune joueur mais qu'on ne peut pas lui offrir. Comment connaître la direction future de votre équipe si vous savez que votre meilleur joueur ne sera plus là l'an prochain ? C'est donc difficile d'avancer tant qu'il n'aura pas pris sa retraite. "
Mitch Kupchak justifie toutefois cette philosophie pour parer aux critiques :
"Ce n'est pas une mauvaise chose. [...] D'une certaine manière, c'est un point positif. Nos jeunes joueurs peuvent commettre des erreurs et ça passe un peu inaperçu parce que Kobe focalise tellement d'attention. Chaque match est centré sur Kobe. Même quand il ne joue pas, ça tourne autour de Kobe."
On peut toutefois citer l'exemple contraire des Minnesota Timberwolves, qui continuent de faire jouer Kevin Garnett mais donnent malgré tout la priorité à leurs jeunes éléments, comme Karl-Anthony Towns. Une stratégie qui ne se révèle pas payante pour l'instant, au vu du record de l'équipe (12-24) mais qui pourrait porter ses fruits dès l'an prochain.