Paul George à Cleveland, un risque calculé

Les Cavs sont prêts à prendre le risque de perdre Paul George dans un an. Un risque calculé et logique.

Paul George à Cleveland, un risque calculé
Certains ont peut-être un peu tiqué en apprenant que les Cavs étaient chauds bouillants pour faire venir Paul George. On parle de l'un des 10 meilleurs joueurs de la ligue, donc il ne s'agit bien évidemment pas d'une question de niveau. Simplement, le contrat de l'ailier des Indiana Pacers prendra fin en 2018 et il a clairement fait savoir à tout le monde que sa préférence allait aux Lakers. Le risque serait donc grand pour Cleveland de jouir quelques mois seulement de "PG13" avant de le voir filer doux du côté de Los Angeles. Le tout après avoir sacrifié quelques atouts pour le faire venir. En y réfléchissant un peu, la démarche des Cavs est d'une logique implacable. Comme dirait l'autre, "le jeu en vaut la chandelle, Larmina". Depuis 2014, le long terme n'est pas une préoccupation de la franchise. Preuve en est la décision de trader Andrew Wiggins, le plus gros talent de la Draft à cette époque-là, pour faire venir Kevin Love. Si LeBron James est revenu à la maison, ce n'est pas pour encadrer le développement d'adolescents, mais bien pour gagner des titres. Il l'a fait avec brio en 2016. S'il est toujours un joueur des Cavs aujourd'hui, c'est parce qu'il fait confiance à la direction pour recruter, quand c'est possible, les meilleurs joueurs sur le marché. Paul George est justement le joueur transférable le plus fort de la ligue.

L'idée : que Paul George prenne goût à jouer pour un vrai contender

Le General Manager David Griffin, dont on ne sait d'ailleurs toujours pas s'il sera là à la reprise, a forcément l'espoir que la potentielle venue de Paul George ne soit pas qu'un one-shot. Quel que soit le ou les joueurs sacrifiés dans l'opération (Kevin Love ou Tristan Thompson en particulier), la présence de l'ancien Pacer assurera quasiment aux Cavs de retourner en Finales. Un cinq avec Irving, James et George, plus quelques ajustements intelligents n'aura a priori pas de mal à faire le job. L'ivresse des sommets aidant, on peut parfaitement imaginer qu'il ait envie de prolonger son contrat par la suite. George n'a jamais joué de Finales NBA, ce qui est quand même le sel de la compétition. Avec la domination des Warriors à l'Ouest, les vivre en tant que membre des Lakers est ce qu'on appelle un "long shot". S'il tient absolument à porter un jour le maillot des Purple and Gold, il pourra toujours le faire plus tard, après avoir vécu des joutes pour le titre plutôt que des saisons de reconstruction avec une issue décevante, superteam de Golden State oblige. C'est peut-être pessimiste, mais c'est la froide réalité. On ne sait pas encore quel deal Indiana accepterait pour laisser Paul George s'allier à LeBron James et Kyrie Irving. Mais il est à peu près certain que les Cavs sont prêts à miser assez gros pour que le deal se fasse. Des picks de Draft post-départ/retraite de LeBron par exemple en plus d'un All-Star comme Love ?