Cavs-Lakers, la guerre pour Paul George a commencé

Cleveland a déjà dégainé pour coiffer Los Angeles, a priori dans une posture patiente, au poteau sur le dossier Paul George. Les deux tactiques comportent des risques.

Cavs-Lakers, la guerre pour Paul George a commencé
C'est une petite partie d'échecs qui s'est installée autour de Paul George. Le All-Star a tenté un coup audacieux en annonçant à ses dirigeants qu'il ne resterait pas au-delà de la saison prochaine. Les Pacers se voient donc forcer la main et dans l'obligation de trouver un partenaire de trade décent avant février prochain. Deux équipes tiennent la corde pour pouvoir compter dans leurs rangs l'un des 10 meilleurs joueurs de la ligue : les Cavs et les Lakers. Après sa petite Woj bomb du soir, Adrian Wojnarowksi a dévoilé une information un peu moins explosive mais pas moins intéressante. Cleveland a déjà contacté le General Manager d'Indiana Kevin Pritchard pour entamer des négociations. Au contraire des Lakers, a priori décidés à attendre leur tour en 2018 pour recruter George gratuitement sans avoir à perdre l'un de leurs atouts dans l'immédiat (D'Angelo Russell, Julius Randle, Brandon Ingram ou même le 2e pick de la Draft 2017). Dans les deux cas, la tactique est risquée.

Une superteam pour les Lakers en 2018

Si Cleveland parvient à monter un trade (donc à perdre Kevin Love ou Tristan Thompson, vu le peu de picks intéressants et de joueurs attractifs au-delà de LeBron James et Kyrie Irving), George pourra partir sans compensation au terme de la saison si la situation ne lui convient pas. Les Cavs auront alors perdu gros pour un joueur resté seulement quelques mois en ville. Evidemment, si cela se traduit par un titre, les chances de conserver l'ailier All-Star seront bonnes et le coup de poker aura été payant. Si les Lakers décident de patienter jusqu'à l'été 2018 en laissant George aller à Cleveland ou rester à Indianapolis, le risque existe que la mayonnaise prenne et que l'intéresse souhaite rester dans l'Ohio pour décrocher une bague à court terme. En revanche, s'ils décrochent bien sa signature en 2018 sans avoir à perdre d'assets, bingo. Les Lakers auront assez de marge sur le plan salarial pour monter une grosse équipe avec Paul George, une ou deux autres stars et des jeunes joueurs talentueux. Un embryon de superteam, en somme... David Griffin et les Cavs ont avancé leurs pions en premier. La réponse de Magic Johnson, que l'on sait très fan de Paul George est désormais attendue. On ne voit en tout cas pas une troisième équipe venir frapper au portillon.