Portland, quelle équipe formidable

Nous n'avons pas fini de parler des Golden State Warriors alors prenons le temps de rendre hommage aux perdants de la nuit, les Portland Trail Blazers.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Portland, quelle équipe formidable
Ils ont perdu mais ils ont gagné le respect et le droit de rêver. Les Portland Trail Blazers ont quitté les playoffs avec les honneurs et les salutations d'une majorité d'observateurs, fans, joueurs, coaches, journalistes et dirigeants NBA. Qui aurait cru, il y a encore quelques mois, qu'une équipe privée de quatre de ses titulaires feraient au moins aussi bien que la saison précédente. Qui aurait cru que cette équipe remaniée en un été serait au moins aussi séduisante sans LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum et consorts. L'enfer leur était pourtant promis. Un exercice vide, long et avec peu de victoires. Portland était un candidat sérieux à la loterie selon les analystes. Eux-mêmes ne s'imaginaient pas au niveau de la compétition qu'ils ont finalement atteint si l'on en croît les déclarations des dirigeants en cours de saison. Ils ont remporté 44 matches, validé le ticket pour les playoffs, éliminé des Angeles Clippers décimés par les blessures avant de s'incliner en cinq manches - mais avec la manière et les armes à la main - contre les Golden State Warriors. C'était donc la saison des révélations pour les Portland Trail Blazers. D'abord celle d'un joueur que l'on attendait très haut mais qui a tout de même réussi à nous épater. On sait depuis bien longtemps que Damian Lillard est l'un des meilleurs joueurs de la ligue, même s'il n'a pas les honneurs d'être invité au All-Star Game chaque saison. Le meneur a encore bouclé une saison très prolifique en terme de statistiques mais c'est sur un autre plan qu'il nous a impressionné. Le natif d'Oakland est un leader incroyable. Charisme, calme, compréhension, communication. Il maîtrise et entraîne ses troupes dans son élan. L'avenir est brillant pour Lillard et les Blazers ont enfin trouvé le "franchise player" idéal pour leur organisation. Il forme avec C.J. McCollum un duo d'arrières redoutables. Les deux jeunes hommes sont des garçons intelligents et ils s'entendent à merveille sur et en dehors du parquet. Ils étaient déjà en contact à l'époque où McCollum terminait sa dernière saison à l'université. Leur relation n'a pas cessé d'évoluer depuis. Le joueur de 24 ans est l'autre révélation de la saison du côté de l'Oregon. Placé dans le cinq, il a dépassé la barre des 20 points de moyenne (20,8) et a logiquement été élu MIP. Son duo avec Damian a de belles années devant lui. Dans l'ensemble, ce sont la majorité des joueurs de l'effectif qui se sont affirmés. Les dirigeants des Blazers ont vraiment fait des bons choix. Maurice Harkless et Al-Farouq Aminu ont été précieux en playoffs. Mason Plumlee s'est illustré dans un rôle proche de celui de Joakim Noah aux Chicago Bulls (d'il y a deux saisons). Allen Crabbe et Ed Davis ont été intéressants. On peut légitimement penser que cette équipe a de quoi créer la surprise dans le futur. L'ossature est là, autant sur le terrain qu'en coulisses. Terry Stotts est l'un des plus fins tacticiens de la ligue et il a terminé deuxième du vote pour le COY. Les Blazers ont de la matière pour travailler. Leur très bonne saison inattendue leur a coûté un choix haut placé lors de la loterie et cette équipe de Portland est effectivement trop forte pour espérer se renforcer - sensiblement - via la draft dans les années à venir. Mais l'émergence de Damian Lillard en tant que superstar est susceptible d'aider l'organisation à attirer des free agents de qualité. Pas nécessairement des stars mais des lieutenants solides. Pour toutes ces raisons, la défaite d'hier avait tout de même un arrière-goût de victoire pour les Blazers.
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