Le Power Ranking NBA à J-100

Voici notre Power Ranking NBA pour permettre de mieux de représenter le nouveau rapport de forces en NBA à plus de trois mois de la reprise.

Le Power Ranking NBA à J-100
La NBA reprend ses droits dans 100 jours. C'est beaucoup et peu à la fois. C'est surtout un bon checkpoint pour jauger les forces en présence, maintenant que les plus gros poissons ont été péchés ou ont changé de bassin. Ce Power Ranking n'est qu'une photographie de l'instant et sera amené à changer tout au long de l'été en fonction des différents mouvements et de l'impression laissée par chaque équipe durant ses matches de préparation. Et des éventuelles blessures majeures aussi, malheureusement...

Seuls au monde

1- Golden State Warriors (1er à l'Ouest)

Leurs cadres n'ont pas bougé, leurs second rôles si précieux non plus et leur banc a gagné quelques plus-values intéressantes comme Nick Young ou Omri Casspi. On se demande même s'ils ne vont pas tenter de faire un clean sheet jusqu'au titre après leur 16-1 de l'an dernier...

Le gang du "Et si..."

2- Cleveland Cavaliers (1er à l'Est)

Avec la perspective de la fin de contrat de LeBron en 2018, c'est peut-être le dernier shot de la franchise avant le siècle prochain. Quelques signaux négatifs permettent d'être un peu inquiets (un recrutement curieux, le départ de David Griffin...) Mais on peut difficilement les mettre plus bas que ça alors qu'ils ont toujours le meilleur joueur du monde en magasin et qu'il n'a pas l'air de spécialement tirer la langue.

3- Houston Rockets (2e à l'Ouest)

On est hyper partagés sur le cas des Rockets. Sur le papier, Chris Paul et James Harden vont former le backcourt le plus effrayant de la ligue. Et Houston sort déjà d'une très belle saison régulière conclue à la 3e place et en dem-finale de conf' avec un style punchy et distrayant. Cela dit, la mayonnaise pourrait très bien ne pas prendre. Sans alchimie, on ne sait pas si Houston pourra ne serait-ce que passer un tour de playoffs. Le point positif : c'est de leur plein gré que Paul et Harden se sont associés et ils seront prêts à s'adapter l'un à l'autre. Ca passera fort, ou ça cassera fort... On a choisi le scénario optimiste.

4- San Antonio Spurs (3e à l'Ouest)

Les Spurs n'ont pas donné l'impression d'avoir fait grand chose cet été. Mais prolonger Patty Mills, conserver LaMarcus Aldridge, convaincre "El Manu" de continuer, c'est suffisant à leur échelle. Kawhi Leonard est la seule individualité avec LeBron James à pouvoir faire suer un tout petit peu les Warriors en NBA. On craint forcément toujours la stagnation et le recul avec eux, mais avec Gregg Popovich, les vaches seront encore bien gardées.

5 - Boston Celtics (2e à l'Est)

OK, les Celtics ont perdu Avery Bradley, qui était un joueur-clé. Mais Danny Ainge a convaincu Gordon Hayward de venir sans perdre Jae Crowder ni Jaylen Brown, et tout en ajoutant le scoreur Jayson Tatum. Boston sera encore très bien coaché et sauf accident, on se dirige vers la même finale de Conférence Est que la saison dernière. Avec un résultat différent ?

6- OKC Thunder (4e à l'Ouest)

Avec le seul Russell Westbrook, OKC a réussi à atteindre le premier tour des playoffs à la surprise générale. Désormais, le Thunder peut aussi compter sur Paul George, l'un des 10 meilleurs joueurs du monde. Le reste de l'équipe reste plus moyen que vraiment impressionnant, mais avec un duo aussi effrayant, difficile de ne pas imaginer le groupe de Billy Donovan moins performant que l'an dernier.

7- Washington Wizards (3e à l'Est)

Le noyau dur est resté le même avec le trio Wall-Beal-Porter. On ne sait toujours pas si ce sera suffisant pour aller en finale de conférence, mais c'est assez performant pour essayer de bouleverser la hiérarchie. La stabilité est parfois mère de bonnes surprises. Derrière Boston et Cleveland, c'est clairement la force de frappe la plus sérieuse à l'Est, surtout si John Wall continue d'être un peu plus fort chaque année...

8- Toronto Raptors (4e à l'Est)

Le duo majeur est toujours là. Kyle Lowry et DeMar DeRozan ne sont pas des superstars, mais avoir deux All-Stars fiables dans son cinq est probablement suffisant pour sortir de l'Est avec l'avantage du terrain. Ca manque d'un facteur X capable de faire croire aux fans des Raptors qu'un exploit est possible et on a du mal à s'enflammer pour les dinos, mais ça reste bien coaché et a priori à l'abri d'une vraie régression. Sans blessures, Toronto peut même espérer faire son chemin jusqu'à la finale de conférence, à l'expérience.

Le cercle playoffs or bust

9- Los Angeles Clippers (5e à l'Ouest)

Le réflexe en apprenant le départ de Chris Paul a été d'imaginer une lente agonie pour les Clippers et la fin d'une belle époque pour une franchise étroitement liée à la sensation de lose. Comme par enchantement, Doc Rivers semble être devenu un GM compétent et le groupe californien est intrigant et plutôt séduisant. Avec Danilo Gallinari, Patrick Beverley et un Blake Griffin en position de n°1, il y a de quoi proposer un cocktail intéressant. Ou au moins d'éviter la chute fracassante qu'on pouvait leur prédire. Les playoffs, même à l'Ouest, sont atteignables.

10- Minnesota Timberwolves (6e à l'Ouest)

On peut légitimement trouver ce classement optimiste. Mais sur le papier, il y a quand même deux All-Stars (Jimmy Butler et Jeff Teague), le meilleur jeune pivot de la ligue ("KAT"), un numéro 1 de Draft en progression (Andrew Wiggins), un capitaine de route solide (Taj Gibson), un 6e homme toujours percutant (Jamal Crawford) et l'un des meilleurs coaches de la ligue (Tom Thibodeau). Pourquoi ne pas les imaginer 6e de l'Ouest si alchimie il y a ?

11- Milwaukee Bucks (5e à l'Est)

Le Greek Freak franchit les étapes à une vitesse effrayante et le groupe de Jason Kidd sera cette fois au complet avec Khris Middleton et Jabari Parker débarrassés de leurs soucis. Ce groupe reste jeune et donc à la fois perfectible et capable de faillir, mais on ne les voit pas hors du top 8 à l'Est et un top 5 n'est pas déraisonnable.

12- Memphis Grizzlies (7e à l'Ouest)

Comme chaque année on les croit en fin de cycle. Et comme chaque année, ils vont s'accrocher et rappeler que Mike Conley et Marc Gasol sont deux des meilleurs joueurs de la ligue à leur poste. Le départ de Zach Randolph et celui, probable, de Tony Allen, ne sont pas loin d'être anodins en termes de culture et c'est peut-être là que l'on peut douter de leur capacité à rester au top. Mais David Fizdale fait de l'excellent travail et une dégringolade n'est pas à l'ordre du jour.

13- Denver Nuggets (8e à l'Ouest)

Le groupe était déjà intéressant, bien coaché et prometteur l'an dernier. Avec l'apport de Paul Millsap, sans doute le vétéran qui manquait aux Nuggets, Denver peut rêver d'un retour en playoffs. Danilo Gallinari est parti, mais l'Italien avait la tête ailleurs. Le garant de l'avenir de la franchise est désormais désigné : Nikola Jokic, dont le potentiel est effarant et le niveau déjà proche de celui d'un All-Star. En ajoutant la montée en puissance de jeunes comme Jamal Murray, Mike Malone et son groupe peuvent faire du bruit et ne pas partir en vacances prématurément.

14- New Orleans Pelicans (9e à l'Ouest)

Ce classement peut sans doute paraître pessimiste pour une équipe qui comporte trois All-Stars dont deux des meilleurs intérieurs de la ligue et de leur génération. Simplement, on n'est toujours pas convaincu de la complémentarité de Davis et Cousins et, en dehors du trio que Boogie et Unibrow forment avec Holiday, l'effectif paraît un peu limité pour tout casser à l'Ouest. On ne sait pas non plus si Alvin Gentry est l'homme de la situation après deux premières saisons franchement décevantes.

15- Portland Trail Blazers (10e à l'Ouest)

Ecarter les Blazers de la course aux playoffs est toujours un pari dangereux. Damian Lillard n'aime rien de plus que de faire taire les sceptiques. Cette fois, avec la concurrence accrue à l'Ouest et une légère impression de stagnation dans l'Oregon, on va prendre ce pari. A l'heure actuelle en tout cas, l'absence de renforts significatifs nous pousse à imaginer une saison sans playoffs pour Portland.

16- Utah Jazz (11e à l'Ouest)

Le Jazz a pris un coup derrière la tête avec le départ de Gordon Hayward pour Boston, son meilleur scoreur, et a également laissé filer son deuxième joueur le plus prolifique, George Hill. On fait confiance à Quin Snyder pour limiter la casse avec Ricky Rubio à la mène, mais force est de constater que Utah fait nettement moins peur que la saison passée sur le strict plan du talent. Malheureusement pour Rudy Gobert, tout ça pourrait se traduire par un net recul dans la hiérarchie. On ne perd pas le visage de sa franchise sans conséquences...

17- Miami Heat (6e à l'Est)

Le Heat n'a pas eu Gordon Hayward mais a conservé une ossature solide. La même, ou presque, qui lui a permis de faire la deuxième partie de saison la plus incroyable qu'on ait pu voir en NBA depuis longtemps. Avec un groupe qui a pris confiance et articulé autour de Goran Dragic, Hassan Whiteside et Dion Waiters, Erik Spoelstra devrait pouvoir tirer son épingle du jeu sans avoir à cravacher comme en 2017. Kelly Olynyk, héros du game 7 de la demi-finale de Conférence avec Boston l'an dernier, est aussi une plus-value sous-cotée pour les Floridiens dans la rotation.

18- Charlotte Hornets (7e à l'Est)

L'arrivée de Dwight Howard est intrigante, mais elle offre au moins aux Hornets un protecteur de cercle et un rebondeur plus que décent. Avec un groupe qui se connaît déjà bien, un Kemba Walker All-Star et un Nicolas Batum qui aura sans doute digéré son contrat, Charlotte a de bonnes chances de poursuivre son opération yo-yo : une saison avec playoffs, une saison sans. Cette année devrait être un bon cru.

Le crew du cul entre deux chaises

19- Indiana Pacers (8e à l'Est)

Perdre un joueur de la trempe de Paul George (surtout contre si peu...) précipiterait à peu près n'importe quelle équipe vers les bas fonds. Les Pacers n'ont visiblement pas envie de tanker et vont tout miser sur la montée en puissance de Myles Turner et une certaine homogénéité autour de lui. On est conscients qu'Indiana peut se retrouver bien plus bas, mais on a envie de croire à une saison référence pour Turner, une résurrection de Lance Stephenson et un "fit" pour Victor Oladipo et Domantas Sabonis.

20- Detroit Pistons (9e à l'Est)

Les Pistons risquent malheureusement d'être l'une des équipes les moins excitantes de la saison. Aucune star, un Drummond qui a stagné, un Jackson qui a du mal à s'imposer comme un leader et un effectif globalement correct mais pas assez pour bousculer la hiérarchie. L'arrivée d'Avery Bradley est une garantie de sérieux sur le poste 2 et Stan Van Gundy s'arrangera pour que Detrout ne soit jamais loin de la 8e place, mais on a du mal à être enthousiastes à leur sujet.

21- Dallas Mavericks (12e à l'Ouest)

Les Mavs sont dans une phase de reconstruction, c'est évident, mais le job est bien fait. Dallas ne devrait pas sombrer dans les abîmes du classement. Mieux, le cocktail expérience (coucou Dirk), talent intermédiaire (coucou Harrison Barnes) et jeunesse fougueuse (coucou Dennis Smith), devrait faire des Mavs une équipe que personne ou presque n'aura envie d'affronter à l'Ouest. Avec une configuration favorable, on pourrait même, pourquoi pas, retrouver les Texans à la lutte pour la 8e place.

22 - Philadelphia Sixers (10e à l'Est)

On le sait : Joel Embiid n'a que 30 matches NBA dans les jambes. Ben Simmons et Markelle Fultz aucun. Mais pour l'heure, aucun des trois n'est blessé et Brett Brown semble pouvoir débuter la saison avec toutes ses forces vives. Le cinq, et l'équipe en général, sera très jeune, mais le fait d'évoluer à l'Est et la vague de sympathie suscitée par le Process pourraient porter les Sixers vers une 10e place synonyme de progression et de satisfaction. L'équilibre est précaire, mais on a envie d'y croire.

23- Sacramento Kings (13e à l'Ouest)

Après le départ de DeMarcus Cousins, on se voyait déjà mettre les Kings 30e du classement pendant 5 ou 6 ans. Force est de constater que Vlade Divac et ses collaborateurs ont fait un travail intéressant ces 6 derniers mois en montant une équipe jeune et prometteuse, entourée de vétérans respectés comme Zach Randolph et Vince Carter. La traction Fox-Hield, notamment, est une base intéressante qui devrait permettre à Sacramento de ne pas être trop largué au classement pendant au moins une partie de la saison avant de rentrer dans le rang.

Le club des amoureux de la loterie

24- New York Knicks (11e à l'Est)

La franchise n'a toujours pas de patron sportif et navigue à vue. Cela dit, sur le papier, l'équipe reste honnête grâce à la présence, pour le moment, de Carmelo Anthony et, surtout, d'un Kristaps Porzingis débarrassé de Phil Jackson. Avec le Letton en franchise player et un Jeff Hornacek autorisé à pratiquer le basket up tempo qu'il affectionne, la saison pourrait être moins désastreuse qu'il n'y paraît. Surtout si Frank Ntilikina fait rapidement preuve de maturité à la mène.

25- Orlando Magic (12e à l'Est)

Le Magic est dans le flou complet. L'arrivée d'une nouvelle direction devrait donner lieu à une saison de transition sans grand intérêt. Entre Nikola Vucevic, Evan Fournier, Elfrid Payton et le rookie Jonathan Isaac, Orlando a de quoi signer un bilan pas trop exécrable, mais difficile de savoir sur qui John Hammond, le General Manager, va vraiment vouloir s'appuyer pour la suite.

26- Chicago Bulls (13e à l'Est)

Dwyane Wade est toujours là, Nikola Mirotic aussi... C'est à peu près le seul argument pour ne pas imaginer les Bulls plus bas que la 13e place à l'Est. Si "Flash" venait à partir, la donne changerait, mais même avec sa présence, c'est une année pénible qui s'annonce dans l'Illinois. Fred Hoiberg retrouvera au moins un peu l'esprit universitaire qui l'avait fait briller à Iowa State avec des jeunes à développer comme Markkanen, Dunn ou LaVine...

27- Phoenix Suns (14e à l'Ouest)

Le trio Booker-Jackson-Chriss est plein de promesses, mais ça manque sacrément de vétérans pour être d'ores et déjà compétitifs à l'Ouest. Et d'un coach aussi, même si Earl Watson aura un peu de temps pour montrer qu'il peut être l'homme de la situation.

28- Los Angeles Lakers (15e à l'Ouest)

Les yeux sont évidemment tournés vers la free agency 2018 avec l'espoir de récupérer un ou plusieurs gros poissons à associer aux pépites déjà en place. Les Lakers devraient être fun à suivre, mais leur bilan devrait surtout leur offrir un nouveau pick sympathique en 2018 à donner aux Sixers ou à Boston avant de passer aux grandes manoeuvres.

29- Atlanta Hawks (14e à l'Est)

La plus grosse régression (volontaire) de toute la NBA, sans doute. Les Hawks ont rompu avec leur passé et se sont tournés vers une reconstruction autour de... Dennis Schröder. Les fans vont rapidement compter les jours avant la Draft 2018 pour choper leur futur franchise player.

30- Brooklyn Nets (15e à l'Est)

Au moins, cette saison, l'équipe sera fun à suivre avec D'Angelo Russell à la baguette et des jeunes à développer comme Caris LeVert et le rookie Jarrett Allen. En termes de performance, en revanche, ça risque d'être à nouveau un chemin de croix pour le groupe de Kenny Atkinson.