18 prédictions pour la saison 2017-2018

Zoom sur tout ce qui va se passer lors de la prochaine saison NBA qui débute demain soir.

18 prédictions pour la saison 2017-2018
Avant chaque saison, c’est une tradition : inventer l’avenir en essayant d’être le plus juste possible tout en cherchant des paris susceptibles de sortir de l’ordinaire. Joueurs, supporteurs, journalistes, chacun à son avis et son petit pronostic pour l’exercice 2017-2018. Voici donc mes 18 prédictions pour une année NBA qui s’annonce complètement dingue.

Isaiah Thomas va quitter Cleveland sans avoir joué avec les Cavaliers

Quand, en septembre, une franchise annonce l’indisponibilité d’un joueur majeur jusqu’en janvier, c’est mauvais. Oh que c’est mauvais signe pour Isaiah Thomas et les Cleveland Cavaliers. Pour rappel, Derrick Rose et Ben Simmons tablaient eux aussi sur un retour en janvier après leur grave blessure. Aucun des deux n’avait joué de l’année, évidemment. Loin de nous l’idée de souhaiter le même sort à Thomas. Au contraire. Mais comment oublier que les Boston Celtics ont – PUBLIQUEMENT – avoué que sa blessure avait joué un rôle majeur dans le transfert ? Comment oublié que les Cavaliers ont ensuite essayé de dénicher des assets supplémentaires (et obtenu un second tour de draft en plus) pour compenser l’inévitable période de convalescence de leur nouveau All-Star ? C’est mauvais signe. Avant que le staff médical pronostique un retour un peu avant la trêve de février, des discussions sur l’éventuelle absence de Thomas toute la saison ont animé les débats. Des nouveaux détails, inquiétants, sur la blessure du joueur ont même été divulgués dans un article publié sur ESPN. Mauvais. Signe. Par janvier, il faudrait plutôt penser mars. Soit les deux mois supplémentaires pendant lesquels le joueur, toujours pas prêt mais qui a reçu le feu vert des docteurs, enchaîne les « DNP » (Did Not Play). Et en mars, il sera déjà trop tard. A quoi bon aligner sur le terrain un joueur qui occupe un rôle aussi important, sans rythme, au sein d’une équipe aussi ambitieuse à un moment aussi déterminant de la saison ? Quelles sont vraiment les chances que Thomas soit immédiatement à 100%, et donc à son niveau exceptionnel de l’an dernier, dès son retour ? Quasi-nulle. Et un Isaiah à seulement 60% serait plus contre-productif qu’autre chose. Car pas assez tranchant. Car ciblé en défense. Le garçon est courageux et il a déjà donné tort à ses détracteurs tellement de fois… espérons qu’il le fasse encore. Même si cela signifie se planter considérablement sur cette prédiction. Mais même sans jouer, Isaiah Thomas a déjà suffisamment prouvé pour aller chercher un contrat béton quand il sera free agent en juillet 2018. D’ailleurs, s’il n’est pas complètement remis dès janvier, ne serait-ce pas mieux d’éviter de trop s’exposer au risque de perdre de sa valeur ? Même avec zéro minute au compteur, il y a fort à parier que des franchises comme Chicago ou Detroit, pour n’en citer que deux, soient prêtes à sortir le chéquier pour le signer en 2018. Sans jamais avoir joué pour Cleveland.

Lonzo Ball ne portera pas plus de dix fois ses ZO2 Prime

Le phénomène des Los Angeles Lakers est devenu le premier joueur de l’histoire à débarquer en NBA avec son propre modèle signature. Sa propre marque. La ZO2 Prime, vendue pour la modique somme de 495 dollars par Big Baller Brand. Chapeau. Avoir sa paire de shoes, ça en jette. Mais vous remarquerez que Lonzo Ball les porte finalement assez rarement. Pourquoi ? Parce que chez BBB, l’athlète n’a pas de restriction, il met ce qu’il veut. La très belle réponse imbibée de marketing du père LaVar Ball, patriarche et patron de l’entreprise familiale. Bien vu. Mais est-ce vraiment un hasard si le meneur rookie se blesse toujours un match ou deux après avoir porté ses ZO2 Prime à – rappelons-le – 495 balles ? Allez, l’an prochain, il les portera dix fois. Grand maximum.

Les Houston Rockets finiront deuxièmes à l’Ouest

Pas la plus osée des prédictions mais la concurrence terrible au sein de la Conférence rend le pari plus tentant. A priori, ils sont trois pour un fauteuil de dauphin (en supposant que les Golden State Warriors marchent sur l’eau) : les Rockets donc mais aussi les San Antonio Spurs et le Oklahoma City Thunder. Comme le notait justement Paul Pierce, OKC a plus l’allure d’une équipe capable de briller en playoffs. Les Spurs sont les Spurs : ils cartonnent chaque année en jouant au basket. Purement et simplement. Mais il y a trop de talents à Houston pour que cette équipe se plante – pendant la saison régulière en tout cas. Les playoffs avec Chris Paul, c’est une toute autre histoire. La rotation texane est profonde, solide, polyvalente. Les soucis d’adaptation entre James Harden et CP3 peuvent représenter un frein pour les plus sceptiques. Mais n’oublions pas que les deux hommes ont choisi de jouer ensemble. Ils en ont discuté au préalable. Ils ont réfléchi à la façon dont chacun comptait laisser sa place à l’autre. Nous sommes donc optimistes. D’autant que, sur le papier, ils semblent complémentaires (à l’exception, grosse exception, que chacun adore diriger le jeu tout entier). Les 60 victoires semblent vraiment à la portée des ouailles de Mike D’Antoni.

Il y aura un duel Rockets-Clippers au premier tour des playoffs

Une petite prédiction bonus sur Houston. Chris Paul affrontera ses anciens coéquipiers en playoffs, dans un duel qui sent bon l’animosité entre les Rockets, deuxièmes, et les Clippers, septièmes. Série au cours de laquelle Patrick Beverley et CP3 prendront au moins deux techniques.

Kyrie Irving sera à plus de sept passes par match

Tous un tas de facteurs semblent être à l’origine des envies d’émancipations du All-Star cet été. Visiblement, jouer avec LeBron James ne l’intéressait plus. Ou plutôt, jouer pour LeBron. Si Kyrie Irving avait beaucoup de ballons aux Cavaliers, le jeu était principalement, pour ne pas dire uniquement, centré autour du King. « Uncle Drew » regrettait par exemple que, contrairement à d’autres meneurs de sa génération, lui n’avait pas eu la chance de pouvoir vraiment s’affirmer en tant que gestionnaire. Pas eu vraiment l’opportunité de pouvoir pleinement se développer en tant que dépositaire du jeu et du tempo. Cela prend des années à un jeune joueur avant de vraiment comprendre comment diriger une attaque NBA. John Wall a mis cinq ou six saisons avant de réussir à y parvenir. Kyrie n’en a eu que trois avant le retour de James dans l’Ohio. Maintenant, à Boston, il va pouvoir rattraper le temps perdu. Il a distribué plus de 5 passes par match en à peine 24 minutes lors des trois matches de pré-saison qu’il a disputé. Avec un temps de jeu plus important, il est fort probable que cette statistique dépasse les 7 unités… pour la première fois de sa carrière.

Milwaukee et Minnesota ne seront pas dans le top 4 de leur Conférence

En même temps, ce serait une sacrée surprise si les Milwaukee Bucks ou les Minnesota Timberwolves venaient à s’incruster dans le quatuor de tête de leur Conférence respective. Mais vu l’engouement populaire qui entourent les deux formations, nous avons voulons calmer certaines montées de chaleur. Ce n’est pas que nous ne croyons pas en Giannis Antetokounmpo ou en Karl-Anthony Towns. Au contraire. Milwaukee a sans doute la tâche un peu plus aisée. Les Bucks ont misé sur la continuité et l’Est est, comme toujours, plus ouverte. Mais même avec cet effectif prometteur et presque inchangé, faire sauter Toronto, Washington, Boston ou Cleveland semble compliqué. Les Wolves devraient eux sans doute retrouver les playoffs. Une première depuis 2004 quand même ! Ce serait évidemment une belle victoire. Mais déclarer les jeunes loups outsiders pour le titre, au vu de leur recrutement estival tout pimpant, c’est voir trop haut trop rapidement. Jimmy Butler et Andrew Wiggins risquent de se marcher dessus. L’ensemble manque de shooteurs extérieurs capables d’étirer les lignes. Sans oublier que Tom Thibodeau s’entête à aligner deux intérieurs de formation à l’ère du « small ball ». Bref, ces deux franchises sont amenées à un jour prendre le contrôle de la ligue. Mais pas dès 2018.

Alvin Gentry sera le premier coach viré

Aucun entraîneur n’a perdu son poste lors de la saison précédente. Une belle série amenée à prendre fin. Gentry devrait être le premier à faire les frais des résultats décevants de ses hommes. Parce que, oui, les Pelicans vont se planter.

Les Golden State Warriors feront encore mieux que l’an dernier

Cela peut paraître difficile, tant la franchise a dominé en long et en large les trois saisons précédentes. La fatigue devrait finir par se faire sentir à un moment donné, non ? Enchaîner les exercices à plus de 65 victoires peut sembler facile pour les Californiens. Mais c’est long, extrêmement long et éreintant mentalement en plus de l’être physiquement. Et pourtant, après une saison à 67 succès et après avoir fêté un nouveau titre NBA, nous sommes prêts à parier que les Warriors auront les ressources pour aller titiller le plateau des 70 victoires. Une fois de plus. D’abord parce que l’effectif est encore plus solide que l’an dernier. Nick Young, Omri Casspi et le rookie Jordan Bell – un steal – sont venus renforcer une rotation inchangée ou presque. Andre Iguodala, Shaun Livingston et même JaVale McGee sont restés ! Les Warriors sont armés pour reposer leur star une nuit sur deux, tout en gardant de la marge sur leurs adversaires. A coté de ça, Kevin Durant sera certainement plus fort que jamais (attention gros candidat au MVP, même avec Stephen Curry pour diviser les votes). Il a maintenant un an avec Golden State dans les jambes et dans la tête, tout comme ses camarades ont eu une saison complète pour mieux le comprendre. Sur le terrain, cela devrait sembler encore plus facile. Et encore plus terrifiant pour le reste de la NBA.

Embiid, Fultz et Simmons manqueront plus de 30 matches en cumulé

Là encore, une triste prédiction. Les partisans du « Process » sont de plus en plus nombreux – et de plus en plus optimistes – depuis que les Philadelphia Sixers ont pioché Markelle Fultz. Joel Embiid, Ben Simmons et donc Fultz. Trois jeunes joueurs. Trois superstars en puissance. Et trois joueurs capables d’être gênés fréquemment par des petits pépins de santé. Le premier choix de la dernière draft souffre déjà de l’épaule. Au point où il est obligé de modifier sa gestuelle de tir aux lancers-francs. Par précaution, Brett Brown le fera sortir du banc, au moins au début. Il y a des chances que Fultz, qui s’était aussi blessé pendant la Summer League, rate quelques matches par-ci, par-là. Idem pour Simmons qui revient tout juste d’une sévère blessure au pied. Quant à Embiid, son état de santé est bien connu de tous, fans comme détracteurs. Les Sixers auront besoin des trois – en forme – le plus souvent possible pour aller chercher les playoffs. Cela risque d’être un peu juste.

Les Chicago Bulls perdront au moins 60 matches

L’effectif des taureaux n’est pas forcément le plus dégueulasse de la ligue (enfin…) mais Chicago ont tout de l’équipe qui va terminer avec le bilan le plus moche de la saison. Genre 20-62. De toute façon, c’est peut-être l’année idéale pour tanker : les probabilités de chopper le gros lot à la draft seront réduites pour les plus mauvaises équipes dès 2019. Surtout, il y un certain Luka Doncic à la clé.

Derrick Rose jouera en Chine en 2018-2019

L’ancien MVP est très haut placé dans notre liste secrète des joueurs NBA qui vont se laisser tenter par une ou deux saisons à l’autre bout du monde incessamment sous peu. Derrick Rose a évidemment le niveau pour jouer dans le meilleur championnat du monde (la NBA, hein). Mais son profil ne colle plus vraiment avec les exigences de la ligue. Pas assez bon défenseur. Pas assez bon shooteur. Et surtout des prétentions salariales – souvent pas tout le temps – et une perception de lui-même pas en adéquation avec son niveau de jeu réel. Pour l’instant, imaginer un mec qui pesait encore 18 points par match aller en Chine peut vous sembler loufoque. Attendez juste 2018.

Les Toronto Raptors vont retirer le maillot de Vince Carter

Icône de la franchise canadienne – c’est grâce à lui si l’organisation est toujours sur la carte NBA – au début des années 2000, Vince Carter a laissé un souvenir très amer aux supporteurs. Parce qu’il est parti comme un malpropre, en grinchant, en dénigrant l’organisation et en demandant son transfert. Depuis, celui qui n’a jamais su porter la franchise au-delà du second tour des playoffs, divise le public de l’Ontario. D’un côté, il y a les très bons souvenirs, les rêves de titre… et de l’autre, la colère et la déception. Le négatif sera mis de côté. A l’approche de la fin de la carrière du futur Hall Of Famer, les Canadiens rendront comme il se doit hommage à l’un des meilleurs joueurs à avoir porté les couleurs des Raptors, inspirant au passage toute une génération de jeune basket en Amérique du Nord.

Les Denver Nuggets vont gagner au moins 48 matches

Juste une petite prédiction pour rendre hommage aux Nuggets, potentielle équipe surprise à l’Ouest. Encore plus que Minnesota, c’est Denver qui peut clairement casser les bonbons d’un cador de la Conférence au premier tour des playoffs. Avec Nikola Jokic, Paul Millsap, Gary Harris ou encore le prometteur Jamal Murray, l’ensemble nous paraît plus équilibré et plus complémentaire. La cinquième place leur tend les bras.

Myles Turner et Karl-Anthony Towns deviendront All-Stars

Pour « KAT », cela semble une évidence. Ça l’est déjà un peu moins pour Myles Turner. Mais le jeune pivot a été bombardé chef de troupes aux Pacers depuis le départ de Paul George. L’effectif est tourné autour de lui. Indiana ne va pas gagner beaucoup de matches. Mais il va avoir des ballons et va faire des stats. A priori, c’est suffisant pour faire parti des douze sélectionnés à l’Est.

Kawhi Leonard sera élu MVP

Il fallait bien se mouiller sur la course au trophée la plus suivie de la saison régulière ! A vrai dire, Kawhi Leonard aurait même déjà être élu MVP l’an dernier. Il était plus efficace et plus fort que Russell Westbrook et James Harden. Ses performances étaient simplement moins retentissantes. Cette saison, tout le monde semble prêt à admettre que les San Antonio Spurs sont un ton en-dessous que d’autres favoris à l’Ouest. Du coup, les 28 points et 7 rebonds par match du cyborg, combinés aux 55 victoires des Texans, marqueront peut-être enfin un peu plus les votants.

Les Memphis Grizzlies vont rater les playoffs

La franchise du Tennessee a deux supers joueurs et un bon coach. Sur le papier, c’est suffisant pour jouer les playoffs. Mais ça sent la fin de cycle à Memphis. Au passage, les huit qualifiés à l’Ouest : Golden State, Houston, San Antonio, OKC, Denver, Minnesota, Clippers et Portland.

Les New York Knicks feront mieux que prévu

Bon, nous avons un peu modifié ce pari. Initialement, nous avions misé sur une qualification des Knicks en playoffs. Mais Carmelo Anthony n’avait pas encore été transféré. Là, de suite, sans lui, cela semble plus compliqué même si, paradoxalement, son départ est une bonne chose pour la franchise. Mais disons simplement que New York fera mieux que l’an dernier (31 victoires) et terminera devant Brooklyn. Yep, les Nets, nous sommes toujours sceptiques.

LeBron James ira jouer aux Los Angeles Lakers en 2018

Le meilleur pour la fin. Un thème que nous avons déjà abordé en longueur ici. Autant sur le plan sportif qu’extra-sportif, nous pensons que tout porte à croire que le King va quitter les Cleveland Cavaliers. Et autant sur le plan sportif qu’extra-sportif, les Lakers résonnent comme une destination idéale pour la carrière de LeBron James. 2018, l’année du nouveau « Big Three » avec Paul George et Lonzo Ball.