Qui seront les derniers élus à l’Est ?

Le niveau de la Conférence Est est peut-être désespérant, mais en attendant, le suspense est entier pour les trois dernières places qualificatives pour les playoffs.

Le sprint final jusqu'aux playoffs est lancé en NBA. Si la Conférence Est est moins compétitive dans le haut du tableau, la bataille devrait faire rage jusqu'au bout pour les dernières places qualificatives. Partons du principe que Washington, 5e et qui compte 6 victoires d'avances sur Milwaukee, ne sera pas rattrapé par les Bucks et qu'Orlando, pourtant pas mathématiquement éliminé, ne comblera pas son retard. Il reste donc 7 équipes pour les trois derniers tickets vers la post-saison. 

Detroit Pistons (12e, 26 victoires, 44 défaites)

Les Pistons sortent de deux succès consécutifs après une période bien compliquée et des défaites à la pelle. En battant Chicago puis Boston, un concurrent direct, les joueurs de Stan Van Gundy ont retrouvé de l'allant et surpris les observateurs qui les voyaient finir en roue libre. Ils pointent aujourd'hui à 5 victoires de la 8e place et partent quand même d'assez loin dans cette chasse aux playoffs. Personne ne leur en voudra de ne pas faire la post-saison vu leur entame dramatique lorsque Josh Smith était encore là pour envoyer brique sur brique. Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce que même s'ils ont du retard, les Pistons ont un calendrier qui peut leur permettre de grimper. Une fois passés les quatre déplacements (d'Orlando à Chicago), s'ils n'ont pas perdu trop de terrain à ce moment-là, les joueurs de Motown se voient servir sur un plateau Miami, Boston, Indiana et Charlotte à la maison. Autant de concurrents directs qu'il faudra impérativement battre pour préserver le mince espoir qu'il leur reste d'affronter Atlanta (ou Cleveland si les Hawks ont un accident) au 1er tour des playoffs. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce qu'ils sont toujours foutrement irréguliers et qu'on ne sait jamais si Reggie Jackson va dégoupiller et vomir à cause du stress ou se prendre pour Russell Westbrook et frôler le triple-double. Un coup de "Hack-a-Dre" dans un match décisif et Detroit pourrait aussi passer à la casserole vu l'adresse du big man sur la ligne (38.5%)... L'homme en forme : Kentavious Caldwell-Pope (27 pts contre Boston, 21.5 pts de moyenne sur les 4 derniers matches). Calendrier : Toronto, @Orlando, @Miami, Atlanta, @Charlotte, @Chicago, Miami, Boston, Indiana, Charlotte, @Cleveland, @New York

Brooklyn Nets (11e, 29 victoires, 39 défaites)

La forme du moment est plutôt bonne pour les Nets, qui restent sur 4 victoires lors de leurs 5 derniers matches et l'écart avec Charlotte, 8e, n'est que d'une victoire. Dans l'idée, on pourrait même imaginer les New Yorkais aller titiller Miami et Milwaukee un poil plus haut s'ils arrivent à enchaîner. Mais c'est bien là le problème... Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce qu'ils ont quand même quelques briscards (Joe Johnson), des joueurs dont le talent peut se réveiller rapidement (Brook Lopez, Deron Williams) et un coach qui peut faire la différence. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce que les talents évoqués plus haut ne sont pas fiables physiquement et peuvent lâcher à peu près n'importe quand. L'homme en forme : Brook Lopez, impressionnant lors des deux derniers matches (32 pts contre Milwaukee, 26 contre Indiana) et presque en double-double de moyenne sur les 10 derniers. Encourageant quand on connait son aversion pour le rebond malgré son poste et sa taille... Calendrier : Boston, @Charlotte, Cleveland, Lakers, Pacers, @Knicks, Toronto, @Atlanta, Portland, Atlanta, Washington, @Milwaukee, Chicago, Orlando

Indiana Pacers (10e, 30 victoires, 39 défaites)

Alors que tous les fans ou presque avaient accepté le fait que cette saison compterait presque pour du beurre, les Pacers sont restés dans le coup et peuvent encore espérer décrocher l'un des derniers tickets. Leur forme du moment est toutefois assez catastrophique (5 défaites de suite) et il faudra vite regoûter à la victoire pour que la qualification reste crédible avec, pourquoi pas, la perspective d'un upset contre Atlanta au 1er tour. Si Paul George peut venir prêter main forte pour le sprint final, ce ne sera pas de trop... Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce qu'ils ont Frank Vogel, capable de faire qu'une équipe sans Paul George ni Lance Stephenson reste en course pour les playoffs. Il mérite au moins de voir son nom cité pour le titre de coach de l'année. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce que leur effectif est quand même sacrément moyen et qu'il y a le risque que les gens attendent trop de Paul George lorsqu'il reviendra sur le terrain. L'homme en forme : George Hill, 21 points et 5 passes de moyenne sur les 5 derniers matches malgré les défaites. Calendrier : Houston, @Washington, @Milwaukee, Dallas, @Brooklyn, @Boston, Charlotte, Miami, @Knicks, @Pistons,Oklahoma City, Washington, @Memphis

Boston Celtics (9e, 30 victoires, 39 défaites)

Danny Ainge s'est encore pas mal fait critiquer pour son goût démesuré pour les futurs picks de Draft. Toujours est-il que malgré le départ de Rajon Rondo et les différents mouvements à mi-saison, les Celtics sont encore dans la course. Après 5 victoires de suite, les joueurs de Brad Stevens (lui aussi à saluer pour sa gestion d'un groupe jeune et pas forcément surdoué...) ont connu un coup de mou et restent sur trois défaites. On leur pardonnera celles contre OKC et San Antonio, moins celle en prolongation face à Detroit la nuit dernière. Pourquoi ils peuvent y arriver : Brad Stevens est le coach le plus prometteur de ce côté du pays. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce que Isaiah Thomas est touché au dos et aura du mal à apporter son écot lors des matches déjà cruciaux contre Brooklyn et Miami cette semaine. L'homme en forme : Pas grand monde, si ce n'est Tyler Zeller, assez intéressant depuis un mois, ou Evan Turner, qui est néanmoins en perte de vitesse. Calendrier : @Brooklyn, Miami, LA Clippers, @Charlotte, Indiana, Milwaukee, @Toronto, @Detroit, @Cleveland, Cleveland, Toronto, @Milwaukee

Charlotte Hornets (8e)

Après la très prometteuse saison passée achevée sur un sweep au 1er tour contre le Heat, on s'attendait à mieux de la part des Hornets. Mais les blessures et quelques approximations au sein du collectif (on ne va pas tout mettre sur le dos de Lance Stephenson mais ses problèmes d'adaptation n'ont pas aidé...), font qu'aujourd'hui Charlotte n'est pas dans une situation idéale. Pour l'heure, ce sont bien les joueurs de Steve Clifford qui tiennent la corde, mais la hiérarchie change quasi quotidiennement. On a quand même du mal à imaginer qu'avec Al Jefferson et Kemba Walker, les Hornets passent à la trappe. Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce qu'ils y sont arrivés l'année dernière et que l'expérience collective est importante à ce niveau, et parce que Kemba Walker est de retour dans le 5. Pourquoi ils risquent de se planter : Leur calendrier est peut-être le moins enviable des équipes concernées. L'homme en forme : Mo Williams, 18 points et 7.5 passes de moyenne au mois de mars. Calendrier : @Chicago, Brooklyn, @Washington, Atlanta, Boston, Detroit, @Indiana, Philadelphie, @Miami, Toronto, @Atlanta, @Detroit, Houston, @Toronto

Miami Heat (7e, 32 victoires, 37 défaites)

Chris Bosh a beau être forfait pour le reste de la saison et Dwyane Wade ne plus avoir ses jambes de 20 ans, le Heat reste un candidat incontournable à l'une des dernières places en playoffs. L'équipe a eu besoin d'un temps d'adaptation (toujours un peu en cours) pour s'habituer au jeu de Goran Dragic, mais elle semble capable d'afficher suffisamment de solidité pour s'accrocher. Les quatre matches à domicile et le déplacement à Philadelphie pour finir devraient permettre aux joueurs d'Erik Spoelstra de faire la différence si l'écart avec les autres prétendants est encore faible à 5 matches de la fin. Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce que si LeBron James n'est plus là, il reste un paquet de doubles champions NBA dans ce roster et un futur Hall of Famer, Dwyane Wade, qui ne laissera pas son équipe manquer les playoffs sans rien faire. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce que si Hassan Whiteside est la révélation de la saison en NBA, le Heat est un peu trop dépendant de lui à l'intérieur. Petit problème, il a montré quelques failles mentales et comportementales ces dernières semaines. L'homme en forme : Dwyane Wade, 26.4 points de moyenne à 52% sur les 10 derniers matches. Du haut niveau. Calendrier : @Milwaukee, @Boston, @Atlanta, Detroit, San Antonio, @Cleveland, @Detroit, @Indiana, Charlotte, Chicago, Toronto, Orlando, @Philadelphie

Milwaukee Bucks (6e, 34 victoires et 36 défaites)

Ce serait quand même ballot que les Bucks ratent les playoffs après avoir été constamment dans les 6 premiers pendant les trois quarts de la saison. Le coup de mou connu par Milwaukee est quand même assez violent puisqu'ils restent sur 6 défaites de rang et ont montré des signes inquiétants d'impuissance. Le départ de Brandon Knight ne leur a pas fait du bien, d'autant que Michael Carter-Williams, s'il est actif depuis son arrivée, manque clairement d'adresse. Pourquoi ils peuvent y arriver : Parce qu'ils ont 3 victoires d'avance sur le 8e et le Greek Freak. Pourquoi ils risquent de se planter : Parce qu'il n'est pas simple d'enrayer une aussi grosse série de défaites et qu'il y a finalement peu de joueurs d'expérience dans ce groupe. L'homme en forme : Zaza Pachulia, qui tourne à 11.3 pts et 10 rbds depuis 10 matches, avec un match à 22 pts, 21 rbds et 7 pds contre Brooklyn. Calendrier : Miami, Indiana, Golden State, @Atlanta, Chicago, @Boston, Orlando, Cleveland, @New York, Brooklyn, @Philadelphie, Boston.