Avec Rajon Rondo, il y avait du spectacle

En l'absence de son spectaculaire meneur, Boston se retrouve désarmé face aux Knicks. Les C's en sont à espérer éviter un sweep ce soir, dans le match 4. Un seul Rondo vous manque...

FX RougeotPar FX Rougeot | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Avec Rajon Rondo, il y avait du spectacle
"Miss you", chantait Mick Jagger. Sans Rajon Rondo, victime d'une rupture des ligaments croisés le 25 janvier contre Atlanta, les Boston Celtics se font corriger par les New York Knicks, donnant malgré eux un écho aussi conforme que tristounet à leur saison sans relief (41-40, 7èmes à l'Est). Privée de son meneur à tout faire, privée d'un vrai spécialiste du poste (que n'est pas Avery Bradley), l'équipe de Doc Rivers se rapproche d'une cinglante élimination au premier tour, un truc qui ne lui était plus arrivé depuis la saison 2004-2005 (3-4 contre Indiana, mais les C's avaient manqué les playoffs en 2006 et 2007). La question est surtout de savoir, maintenant, si Boston saura éviter l'humiliation d'un sweep, ce soir dans le match 4, et sauver l'honneur pour ce qui pourrait être la dernière danse de Paul Pierce et/ou Kevin Garnett sous le maillot vert (à moins que...). Sans Rondo, voilà le topo : les C's butent sur Carmelo Anthony (32 pts à 46,2% dans la série), les Celtics font dans le mélo (75 pts de moyenne). Alors… autant y aller à fond en évoquant quatre des plus belles performances en playoffs (une sorte de Big 4, quoi…) du fantasque meneur de Boston depuis ses débuts sous le maillot vert, en 2006. Rajon n'est pas là, vive Rajon !

9 mai 2010 : Rajon Rondo donne une seconde vie... au Big 3

"MVP!, MVP!", chante le TD Garden. Alors que les C's sont mal partis dans leur demi-finale face aux Cavs du duo LeBron - Shaq (1-2, -29 dans le match 3), Rondo prend les choses en main dans le match 4, établissant une performance statistique que seuls Wilt Chamberlain et Oscar Robertson ont réussi avant lui en playoffs : 29 points, 18 rebonds, 13 assists, 2 interceptions en 47 minutes (son 4ème triple-double en playoffs) et une précieuse victoire pour Boston, qui recolle à 2-2. Un match charnière dans l'histoire récente du Big 3, puisqu'il redonna un peps fou aux C's (cinq victoires de suite dans la foulée), qui échoueront un mois plus tard à une victoire du titre face aux Lakers (3-4). Qui sait ? Si Cleveland avait remporté ce match puis la série (ce qui aurait sans doute été le cas, à 3-1), le Big 3 de Beantown aurait peut-être dit "stop". Et LeBron, qu'on imagine mal perdre ensuite face à Orlando, aurait peut-être dit "encore" lors de "The Decision", selon la tournure de la Finale face à LA…
"Rondo a tout fait. Sa performance est incroyable", confiera James.
[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=3mcbSxu2QrE[/youtube]

24 avril 2011 : Rondo sweepe les Knicks et fait taire D'Antoni

Dans la série à sens unique face aux Knicks (c'est de circonstance…), Rajon Rondo se fait bien tailler par Mike D'Antoni avant le match 4, alors que New York est mené… 3-0 et que Rondo vient de sortir un triple-double (15-11-20).

"J'aimerais bien le voir jouer à Minnesota pour voir comment il s'en sortirait."

"C'est juste son avis", répond Rondo, qui termine le travail sur le parquet du Madison Square Garden : 21 points à 8/12, 12 assists (beaucoup pour KG, MVP du match) et sweep des Celtics.
"Ça faisait longtemps qu'on avait pas "sweepé" une équipe, donc ça fait du bien", dira simplement Rondo, 48 assists sur la série.  

Son triple-double à 20 assists du match 3 :

[youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=pnc9ez485vI[/youtube]  

7 mai 2011 : Rondo en a sous le coude !

Dans ses duels face au Heat, on se souvient de ses 44 points pour rien dans le match 2 des finales de conférence 2012. "C'est inutile. On a perdu. C'est aussi simple que ça", avait-il réagi en conférence de presse, aux côtés de Ray Allen (une image assez bizarre aujourd'hui !). Mais ce qui a marqué les esprits, c'est évidemment son comeback "hollywoodien" après s'être déboîté le coude suite à un accrochage avec Dwyane Wade, dans le troisième quart-temps du match 3 des finales de conf' 2011. Sa fin de match à une main, le bras gauche le long du corps - sauf pour l'interception qui mène au dunk - restera quoiqu'il arrive l'un des moments forts (le plus marquant, peut-être) de sa carrière.
"(Quand Rondo est revenu), on s'est tous regardés genre : "Qu'est-ce qu'il fout là ?" Est-ce bien intelligent ce qu'il fait ?"', dira Kevin Garnett après la partie.
Boston remportera ce jour-là sa seule victoire de la série (1-4). Rondo, lui, se réconciliera au passage avec le public du TD Garden, après un hiver boudeur, en raison du trade de son pote Kendrick Perkins pour OKC.   [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=qNpHqqbZHXw[/youtube]  

26 mai 2012 : Rondo achève les Sixers

La dernière belle aventure des C's en playoffs, c'était l'an dernier. C'est sans doute pour ça que les joueurs de Doc Rivers ont fait durer le plaisir dans chaque série (20 matches au total) ! En demi-finale, Boston galère face à des Sixers accrocheurs. Quand, dans le match 7, Paul Pierce est sorti pour 6 fautes, alors que Phily est à l'affût (71-68, 4'16'' à jouer), le public du TD Garden retient son souffle. Pas forcément dans un grand soir jusque-là (7 TO), pas forcément dans un grand mois d'ailleurs (expulsion contre Atlanta au premier tour, notamment), Rondo sort alors le grand jeu, plantant 11 points dans le money-time.
"Il a pris l'équipe sur ses épaules", reconnaît Jrue Holiday.   "Je ne les vois pas comme un Big 3, mais comme un quatuor de champions (il dit "Championship Four"). Parce que si vous laissez Rondo de côté, vous faites une énorme erreur", souligne Doug Collins.
Le soir du 25ème anniversaire de la fameuse interception de Larry Bird, Rondo signe encore un triple-double (18-10-10), devenant le second Celtic à réaliser pareille performance dans un Game 7 après… Larry Legend. [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=5xp1TmGBg8k[/youtube]  

Le boss d'une nouvelle ère ?

Avant la blessure de Rajon Rondo, Boston affichait un bilan négatif (20-23) et les chiffres disent que les C's ont mieux carburé sans lui ensuite (21-17 pour finir la saison). Mais face à l'épouvantail new-yorkais, son absence se fait clairement ressentir au-delà des statistiques, au regard de l'impact et du leadership qu'il a pu avoir lors de ses cinq précédentes campagnes de playoffs. [superquote pos="d"]Dans le bureau de Danny Ainge, l'été sera chaud.[/superquote]Dans le bureau de Danny Ainge, l'été sera chaud. A l'orée d'une période transitoire qui rime à la fois avec nostalgie (possible fin de l'ère Pierce, marquée par le titre en 2008) et reconstruction (autour de l'axe Rondo - Green ?), l'absence de Rondo aura eu un impact aussi décisif contre les Knicks que ses triple-double quand il mène le jeu des C's. A quand le retour ? Boston croise les doigts. Car à l'instar de D-Rose (Nate Robinson ne sera pas toujours hors-norme comme cette nuit !), Rondo manque à sa franchise. Les absences conjuguées de ces deux meneurs All-Stars rappellent d'ailleurs qu'ils ne se sont rencontrés que neuf fois depuis l'épique série Boston - Chicago, au premier tour des playoffs 2009. Allez, juste pour le plaisir, en attendant leurs retours… [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=g-Npl2aW2EA[/youtube]
Afficher les commentaires (23)
Atlantic
Central
Southeast
Pacific
Southwest
Northwest