Et si Ricky Rubio était (à nouveau) le meneur d’avenir des Wolves ?

Ça a pris six ans mais Ricky Rubio incarne à nouveau l'avenir des Minnesota Timberwolves à la mène après un excellent mois de mars.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Et si Ricky Rubio était (à nouveau) le meneur d’avenir des Wolves ?
Les Minnesota Timberwolves n'ont plus grand chose à jouer cette saison. Ils sont officiellement éliminés de la course aux playoffs depuis une défaite embarrassante contre les Sacramento Kings. Et pourtant, malgré le fait qu'ils ont déjà un pied en vacances, Ricky Rubio n'ont pas arrêté de se battre.
[superquote pos="d"]Ricky Rubio a doublé sa moyenne de points en mars [/superquote]"Nous ne voulons pas abandonner. Il nous reste six matches et nous allons continuer à jouer dur", assure le joueur espagnol.
Alors que la moitié de la ligue réserve déjà son séjour aux Maldives, à Hawaï ou n'importe quelle autre destination paradisiaque, les jeunes loups ont décidé de bosser dur jusqu'au bout. Pas seulement pour faire bonne figure. En adoptant dès maintenant les bonnes habitudes, l'équipe du Minnesota prépare l'avenir. Et donc la saison prochaine. Car s'ils ont manqué les playoffs, une fois de plus, les Wolves ont le potentiel pour brusquer la ligue incessamment sous peu. En tout cas sur le papier. Il est maintenant temps que cela se concrétise. Les partisans de la franchise ont sans doute surestimé la capacité de deux superstars de 21 ans à mener une équipe en playoffs au sein d'une Conférence aussi relevée aussi vite. Ce n'est pas une surprise s'ils terminent en dehors du top huit. L'an prochain, en revanche, ils n'auront plus le droit à l'erreur. Alors autant trouver rapidement les bons automatismes et les systèmes qui fonctionnent.

Ricky Rubio est intenable depuis fin février

Il y a des chances que le cinq majeur actuel soit reconduit l'an prochain. La principale interrogation reposait sur le poste de meneur. Et c'est certainement pour cette raison que les dirigeants ont drafté le prometteur Kris Dunn en cinquième position en juin dernier. Le rookie a eu du mal à s'adapter aux exigences de la NBA (à peine 3,9 pts et un peu plus de 2 pds de moyenne). Du coup, le passage de témoin entre Rubio et Dunn n'a pas eu lieu. Au contraire. Constamment annoncé sur le départ, le joueur de 26 ans a bien failli être envoyé à New York en février dernier. Les Knicks proposaient Derrick Rose, ancien poulain de Tom Thibodeau, en échange. Les Wolves ont refusé. Ricky Rubio n'est plus le même joueur depuis. Peut-être est-ce la confiance témoignée par sa direction qui l'a relancé. Peut-être est-ce la crainte de changer de club. Toujours est-il qu'il est intenable depuis la reprise de la compétition après le break du All-Star Weekend. Il a presque doublé ses statistiques à la marque depuis, passant de 8,9 à 16,2 points par match. Il est aussi plus fort aux rebonds (4,7 contre 3,8) et il régale comme jamais à la passe (11 contre 8,4). Le génie a même fait une pointe à 19 caviars lors d'une rencontre entre Minnesota et Washington. http://www.dailymotion.com/video/x5h8m5e_ricky-rubio-distribue-9-assists-dans-le-premier-quart-temps_sport

Enfin le profil d'un meneur moderne... tout en restant à l'ancienne

[superquote pos="d"]Ricky Rubio a enfin un tir digne de la NBA ![/superquote]Plus intéressant encore, il est surtout très adroit depuis la reprise. Illustration avec son superbe mois de mars, bouclé avec 47% de réussite dans le champs et 43% à trois-points. Un mois, c'est court. C'est un petit échantillon. Mais c'est tout de même solide. Et il ne s'agissait pas d'un bon mois mais d'un EXCELLENT mois (18 pts et 10 pds en 14 matches). Le shoot a toujours été le nerf de la guerre avec Rubio. Personne ne remet en question ses qualités défensives et encore moins sa vision du jeu. Mais si son nom a autant circulé parmi le flots des rumeurs, c'est d'abord parce qu'il a longtemps été incapable de trouver sa cible. Au point où les défenseurs adverses ignoraient même sa présence en attaque. Une stratégie humiliante trop pénalisante pour que les Wolves reposent leur avenir sur le joueur drafté en cinquième position en 2009. Si Ricky Rubio confirme - et vraiment pour de bon - ses progrès aux tirs, sa carrière peut prendre une toute nouvelle direction. De même que sa franchise. La prochaine draft regorge de meneurs. Il sera donc intéressant de jauger la confiance accordée par les Timberwolves, qui devraient piocher assez haut, à l'Espagnol. S'ils prennent un nouveau point guard, il sera sans doute remis sur le marché d'ici peu. S'ils optent pour un joueur avec un tout autre profil, alors ce sera peut-être le signe d'une nouvelle chance attribuée au numéro neuf. Au vue de ses prestations depuis deux mois, il l'a bien mérité.  
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