Quels candidats pour le Rookie of the Year ?

Quels candidats pour le Rookie of the Year ?

Après la Draft de jeudi, quelques joueurs se dégagent déjà pour le titre de Rookie of the Year en NBA.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus

Les évidences

Markelle Fultz (Philadelphie Sixers) Si on se base sur sa production en NCAA, Fultz paraît capable de tuer tout suspense rapidement. On sait à quel point les statistiques comptent pour remporter ce trophée et il n'aura pas à souffrir d'un manque de minutes pour faire le job. Le first pick ne sera évidemment pas seul chez les Sixers et il devra faire jouer les autres, mais son exposition individuelle pourrait être suffisante pour conquérir le RoY. Petit bémol : Ben Simmons fera sans doute tout pour être élu Rookie de l'année également et cela peut limiter un poil l'impact de Markelle Fultz. Lonzo Ball (Los Angeles Lakers) Le champ est libre après le départ de D'Angelo Russell. On peut très bien imaginer Ball tourner à 8 passes décisives par match dès sa première saison. S'il ajoute à cet altruisme un shoot à peu près fiable et quelques performances de choix devant les célébrités du Staples Center, sa cote lui permettre d'être un prétendant sérieux à la distinction. Le temps de jeu sera là, l'excitation du public aussi. A lui de montrer qu'il peut être un vrai leader dès sa première saison pour convaincre les votants. Josh Jackson (Phoenix Suns) A Phoenix, Jackson aura des minutes, un basket offensif pour faire briller la potentielle machine à stats qu'il est, et un sentiment de revanche important. Il estime en effet être le plus gros talent de cette classe et a juré qu'il ferait regretter aux Sixers, aux Lakers et aux Celtics, de ne pas avoir misé sur lui. Il aura moins de pression sur ses épaules que Ball à LA ou même Fultz à Philly. Un paramètre qui pourrait jouer en sa faveur, puisqu'il y a déjà un nouveau jeune patron en place à Phoenix : Devin Booker. De'Aaron Fox (Sacramento Kings) Il sera à la baguette des Kings et devra montrer qu'il peut être prolifique au scoring, à la passe et en défense. Pas simple à gérer comme attentes, mais le garçon est mentalement solide et suffisamment fougueux pour ne pas laisser un autre être élu Rookie de l'année à sa place.

Les outsiders

Malik Monk (Charlotte Hornets) Tout risque de dépendre de la place que lui accordera Steve Clifford dans sa rotation. On peut imaginer que le backcourt Kemba Walker-Malik Monk fera des dégâts en attaque, mais le coach des Hornets privilégiera peut-être un cinq plus défensif avec Nicolas Batum en 2, Michael Kidd-Gilchrist en 3, Marvin Williams en 4 et Dwight Howard en 5. S'il n'est que 6e homme, Monk aura du mal à être un candidat viable pour le RoY. S'il se fait une place de titulaire avec 25-30 minutes de jeu tous les soirs, sa force de frappe offensive risque d'attirer l'attention. Jayson Tatum (Boston Celtics) Il serait tombé dans à peu près n'importe quelle autre équipe dans la première moitié, on l'aurait basculé dans la catégorie des favoris. Tatum est offensivement le plus à même de scorer en masse en NBA tant sa panoplie est déjà développée, notamment en isolation. Malheureusement (ou pas), débarquer à Boston ne sert pas vraiment sa cause personnelle et son temps de jeu, si le roster reste en l'état, devrait être inférieur à celui de la plupart de ses rivaux. S'il parvient à accrocher le 5 à cause d'une blessure ou d'une vraie option tactique de Brad Stevens au poste 4, il aura ses chances. Jonathan Isaac (Orlando Magic) La Draft n'a pas apporté beaucoup de clarté au projet d'Orlando. On ne sait pas encore comment va s'articuler la rotation réduite de Frank Vogel, notamment la dynamique entre Aaron Gordon et Jonathan Isaac. Si son potentiel de two-way player se traduit par une place immédiate dans le cinq et des statistiques avantageuses, il peut sans doute y avoir surprise. Le côté local hero (il a fait sa fac à Florida State) peut aussi lui permettre de ne pas avoir un temps d'adaptation trop long. Sur le strict plan du "plafond", Isaac est probablement ce que le Magic a tenté de plus intéressant depuis Dwight Howard. Ce n'est pas rien.

Ben Simmons (Philadelphie Sixers)

On l'oublie, parce qu'il a été drafté en 2016, mais l'Australien était tout de même le joueur incontournable il y a un an. Il n'a pas joué une seule minute en NBA et il est donc encore considéré comme un rookie. Contrairement à ses concurrents, l'ailier comparé à LeBron James s'est déjà acclimaté à l'univers de la ligue pendant un an. Il a pu profiter des programmes d'entraînement des meilleures coaches de la planète. Sa maladresse aux tirs, son temps de jeu limité (au moins en début de saison, tout comme Joel Embiid) et la présence de Markelle Fultz pourraient le pénaliser dans la course au ROY. Mais son corps et sa vision du jeu, Simmons sera certainement l'un des outsiders à suivre de près s'il s'est pleinement remis de sa blessure au pied.

Le long shot

Frank Ntilikina (New York Knicks) La carrière de "Filthy Frank" en NBA sera brillante, on en persuadés. Simplement, finir rookie de l'année dans une classe aussi relevée (+ Ben Simmons) relèverait de l'exploit. Les statistiques aident généralement beaucoup. Or, il n'est pas certain que Frank Ntilikina fasse du chiffre dans un premier temps. Être un floor general efficace et un défenseur respecté seront sans doute ses priorités. Deux choses qui ne sont pas forcément compatibles avec des exploits statistiques. Il devrait tout de même avoir un beau temps de jeu et démarrer dans le cinq. Du coup, on ne peut pas exclure la possibilité qu'il cartonne et devienne le chouchou du Madison.
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