Skal Labissière, le potentiel d’un premier choix de draft

Drafté en fin de premier tour cette année, Skal Labissière aurait pu prétendre à beaucoup mieux s'il était resté à l'université un ou deux ans de plus selon John Calipari.

Skal Labissière, le potentiel d’un premier choix de draft
La draft n'est pas une science exacte. Dans la plupart des cas, elle relève plus du potentiel que du niveau réel d'un joueur. Les universitaires arrivent de plus en plus tôt en NBA et les franchises choisissent donc des prospects de plus en plus jeunes. La plupart d'entre eux ne sont pas prêts, aussi bien physiquement, techniquement que tactiquement à évoluer dans le meilleur championnat du monde. Il y a des exemples à la pelle chaque saison et la moitié d'entre eux quitte la ligue prématurément quand l'autre moitié lutte pour se faire une place. Se forger un nom, ou plutôt se refaire un nom, c'est justement le prochain défi de Skal Labissière. Au lycée, le pivot haïtien était considéré comme un futur premier choix de draft en puissance. Il était presque l'égal de Ben Simmons, choisi en première position par les Philadelphie Sixers en juin dernier. Labissière, lui, a chuté au 28ème rang. Les Sacramento Kings ont mis la main sur le géant de 2,13 mètres avoir récupéré le pick en provenance des Phoenix Suns.
"Skal a les aptitudes pour jouer en NBA, cela ne fait aucun doute", admet John Calipari, son ancien coach à Kentucky. "C'est un grand de sept pieds capable de shooter. Mais il va devoir se mettre à niveau physiquement."
Les franchises NBA ont l'habitude de faire prendre du poids - et surtout de la musculature - à leurs rookies. Principalement les intérieurs, qui n'ont pas l'habitude de batailler avec des poids lourds au lycée et à l'université.
"Quand il sera prêt physiquement, il sera l'un des très bons joueurs de la ligue. Il aurait été le premier choix de la draft s'il était resté un ou deux ans à l'université. C'est ce que je disais aux franchises NBA. Les dirigeants se sont dit que s'ils attendaient un ou deux ans, ce gars serait pris en première position."
Alors autant saisir la chance de le drafter dès cette saison en fin de premier tour. N'allez pas croire que Calipari a tout fait pour retenir son poulain à Kentucky. Il l'a juste très bien vendu, en accentuant sur les mots clés importants qui séduisent les franchises NBA : potentiel, premier choix dans deux ans, steal. Vendu. De quoi entretenir sa réputation de dénicheur de talents. Skal Labissière culminait à peine à plus de 6 points et 3 rebonds de moyenne pour son unique saison NCAA. Encore une fois, il n'est pas prêt. Mais ça, on l'a bien compris, ce n'est vraiment pas le plus important, autant pour Calipari que pour les Sacramento Kings...