Et soudain, Paul George et les Indiana Pacers ont craqué…

Au contrôle de la rencontre pendant trois quart temps, Paul George et les Indiana Pacers sont sortis du match au plus mauvais moment.

Et soudain, Paul George et les Indiana Pacers ont craqué…
Les mines étaient déconfites dans le vestiaire des Indiana Pacers après la rencontre du soir. Ils ne sont pas passés loin. Il manquait seulement quelques dixièmes de secondes au compteur pour que le panier à trois-points de Solomon Hill soit validé et envoie le match en prolongation. Ils ne sont pas éliminés non plus après cette défaite. Mais, pourtant, ce revers est plus dur à avaler que les deux premières rencontres perdues au cours de la série. Elle laisse un goût amer car ce match, ce match clé, ils le tenaient. Surprenants depuis le début de la série, les Pacers, emmenés par un grand Paul George, s'étaient mis en bonne position pour décrocher une troisième victoire en cinq matches. A l'extérieur, au Air Canada Centre, une fois de plus. Un succès qui aurait offert aux joueurs de Frank Vogel la possibilité de terminer la série devant leur public et d'abattre un énième coup de massue sur la tête de Toronto Raptors fragiles mentalement en playoffs. Tout se déroulait comme prévu : 37 points de George en trois quart temps, une avance de 13 points à l'entame des douze dernières minutes. La chute a été brutale.
«Neuf points dans le dernier quart temps. Neuf points. Il n'y a aucune autre statistique à retenir», pestait la superstar d'Indianapolis, en pleine séance d'analyse de la feuille de match quelques instants après la défaite cruelle de son équipe.

Une défaite sur le terrain... mais aussi dans les têtes ?

Indiana a marqué seulement neuf points dans l'ultime période, dont deux avant que Paul George soit relancé sur le parquet. Vogel avait misé sur quatre de ses remplaçants, auxquels s'ajoutait Ian Mahinmi, pour entamer le money time. Une tactique qui a coûté chère aux Pacers. Les Raptors ont débuté par un 23-2 pour assommer la partie. Sans défense, sans adresse et soudainement paralysé par l'enjeu, ils se sont éteints au même rythme que se réveillaient DeMar DeRozan (34 points) et le public de Toronto.
«Nous n'avons pas été à la hauteur de l'événement», avouait George.
Ils avaient pourtant brillé dans les moments clés des rencontres précédentes, laissant de fébriles Raptors de Lowry et DeRozan s'étouffer sous la pression. Les rôles se sont inversés hier soir et la pilule est difficile à avaler.
«C'est la pire défaite de ma carrière», concédait déjà Ty Lawson.
Un discours repris par une partie de l'effectif d'Indiana, touché en plein coeur. Reste à savoir ce qu'ils feront de cette défaite. Seront-ils piqués au vif pour terrasser les Raptors lors des deux matches suivants ? Les conséquences psychologiques d'un échec sont parfois plus lourdes que l'échec lui-même et Paul George alarmait ses coéquipiers dès la fin du match sur l'importance de rapidement se remobiliser. Ils ne doivent pas se laisser abattre. Ils ne doivent pas laisser les Canadiens prendre l'ascendant psychologique, eux qui ont déjà pris le contrôle de la série hier soir...