Trois clubs français en Euroleague l’an prochain !

«Quoi qu'il arrive, l'Euroleague sait aujourd'hui qu'elle accueillera trois équipes françaises parmi les trente qui débuteront la compétition !» C'est donc vers un dénouement inespéré qu'on se dirige si l'on s'en tient à l'interview accordée hier par Jordi Bertomeu, patron de l'Euroleague, à L'Equipe. A la mi-février, on redoutait qu'il n'y ait plus qu'un ticket […]

«Quoi qu'il arrive, l'Euroleague sait aujourd'hui qu'elle accueillera trois équipes françaises parmi les trente qui débuteront la compétition !» C'est donc vers un dénouement inespéré qu'on se dirige si l'on s'en tient à l'interview accordée hier par Jordi Bertomeu, patron de l'Euroleague, à L'Equipe. A la mi-février, on redoutait qu'il n'y ait plus qu'un ticket garanti pour les clubs français. Finalement, selon Bertomeu, le basket français devrait compter trois représentants au début de la prochaine Euroleague. Le nouveau projet prévoit en effet pour la saison prochaine un plateau de 24 équipes composées de 13 équipes qui se verraient attribuer une «licence A», 8 qui auraient une «licence B», 2 équipes issues d'un tournoi qualificatif et du vainqueur de l'Eurocoupe. Les licences A récompenseraient les meilleures équipes européennes qui obtiendraient un ticket pour 3 ans de participation. Il s'agirait de «celles qui ont eu les meilleurs résultats ces dernières années. Bien sûr, il y a les critères économiques, droits TV, affluence, mais l'essentiel restera sportif.» Bref, ça ne concerne pas les clubs français... Les licences B seront, elles, attribuées aux champions des grandes ligues en Europe (voire aux vices-champions pour certains championnats selon leur niveau) et leur permettront de participer à l'Euroleague l'année suivant leur titre. Le gros changement concerne l'introduction d'un tournoi qualificatif à l'Euroleague «qui permet d'élargir la compétition à d'autres clubs, d'autres pays. Désormais, la Belgique, l'Angleterre, la Hollande... pourront disputer l'Euroleague.» Dans l'entretien, Bertomeu revient donc sur le cas des clubs français :
«Pour la France, on a un billet pour le champion (licence B), un billet pour le vice-champion, soit en licence B soit pour le tour qualificatif, selon les résultats des différents championnats nationaux.»
Par ailleurs, l'ASVEL a été choisie pour obtenir une wild-card sur les trois prochaines saisons :
«Ce ne fut pas simple de trouver un accord entre tout le monde en France, mais la dernière discussion que j'ai eue avec la Ligue et la Fédération française confirme que l'ASVEL sera qualifiée, en tant que champion ou finaliste, ou bien aura une wild-card pour le tour qualificatif.»
Pourquoi l'ASVEL ?
«La France a besoin d'une équipe qui porte un peu le basket français.[...] On avait besoin d'un marché significatif en France. C'était Paris ou Lyon. On a discuté avec Paris il y a trois, quatre ans, avec Antoine Rigaudeau, mais rien ne s'est passé. On a donc changé d'option pour se rapprocher de Lyon et de l'ASVEL. [...] On a beaucoup de respect pour Le Mans, Nancy, Strasbourg, mais en termes de stratégie commerciale, ils ne sont peut-être pas dans la même position que l'ASVEL.»
Si ces annonces étaient bien confirmées, ce serait en tout cas une belle nouvelle pour le basket français qui, s'il n'a pas de résultats sportifs, peut remercier la situation financière saine de ses clubs (à l'heure où même le CSKA Moscou, touché par la crise, reconnaît avoir quelques salaires en retard) et les droits TV payés par le groupe Canal. Reste maintenant à franchir le Top 16...