10 des blessures les plus bêtes de l’histoire de la NBA

Dans l'histoire de la NBA, il y a eu quelques blessures franchement improbables et parfois totalement bêtes. Voici 10 des plus marquantes.

10 des blessures les plus bêtes de l’histoire de la NBA

Avec la blessure malheureuse d'Aaron Gordon, attaqué par un chien et touché au visage et au bras, on a eu envie de vous reproposer cette plongée dans l'histoire des blessures les plus folles, poissardes, débiles et improbables de tous les temps en NBA. Voici une liste non-exhaustive de situations et récits qui valent le détour.

Jim Barnes, projeté par un moteur d'avion

Surnommé "Bad News", comme son homonyme Marvin mais parce qu'il était annonciateur de mauvaises nouvelles pour l'équipe adverse (alors que pour Marvin c'était généralement pour lui-même et ses coéquipiers...), Jim Barnes pourrait prétendre à la palme d'or de cette liste.

Alors joueur des Boston Celtics sous les ordres de Red Auerbach en 1969 (avec lequel il sera champion cette année-là) l'intérieur a manqué un match à cause... du souffle d'un avion. Alors que les Celtics se trouvaient à l'aéroport pour changer d'appareil à Chicago afin de se rendre à Phoenix, Barnes n'a pas été assez prudent et a été éjecté à plus de 15 mètres par un avion qui démarrait non loin de celui des Celtics.

"Je marchais vers le terminal avec Tom Sanders et Rich Johnson quand un avion a décollé à côté. L'avion a tourné et je me suis retrouvé sur la trajectoire du souffle du moteur. Je me suis envolé dans les airs. J'ai essayé de retomber, mais la pression était tellement énorme que je suis resté en l'air. J'ai finalement fini dans une grille à 15 mètres de là", racontait-il dans le Boston Globe à l'époque.

Résultat : une perte d'audition dans une oreille pendant trois heures, un coup du lapin (sans gravité heureusement) et une petite commotion cérébrale qui l'empêchera de disputer le match du soir.

Ledell Eackles et la chandelle romaine

Au début des années 90, l'arrière de Washington, Ledell Eackles, s'est pris la foudre de Wes Unseld (le père de l'actuel coach des Wizards) pour avoir fait une belle bourde lors du réveillon du jour de l'an. Alors que les Bullets étaient déjà frappés par une hécatombe de blessures, Eackles s'est dit que ce serait une bonne idée d'allumer une chandelle romaine (voir ci-dessous), un engin pyrotechnique dont l'usage est recommandé en extérieur, dans son salon.

Résultat : un début d'incendie et quelques brûlures qui ont obligé Eackles à manquer l'entraînement suivant. Commentaire du regretté Wes Unseld :

"C'était illégal, dangereux et totalement stupide".

CQFD.

Charles Barkley et la crème pendant le concert de Clapton

Charles Barkley en a vu et fait de belles durant ses 16 années de carrière en NBA. Il n'y a pas longtemps, on vous avait reparlé de ce match dont "Chuck" avait joué complètement dans le brouillard avec les Sixers, à cause d'une énorme cuite prise pour célébrer ce qu'il croyait être un trade vers les Los Angeles Lakers. Cette fois, c'est pour une absence en bonne et due forme que l'on va évoquer un petit épisode amusant (ou pas) du parcours du "Round Mound of Rebound".

Il faut remonter au mois de novembre 1994. Les Phoenix Suns, avec lesquels Charles Barkley a échoué en Finales NBA contre les Chicago Bulls un an plus tôt, doivent débuter leur saison sur le parquet des Sacramento Kings. Au coup d'envoi du match, surprise. Barkley ne figure pas sur la feuille de match. Le membre de la Dream Team a bien fait le déplacement en Californie avec le reste du groupe (Kevin Johnson, Dan Majerle, Danny Ainge, AC Green ou encore Richard Dumas), mais a été contraint de déclarer forfait.

On sait alors Charles Barkley gêné au niveau des muscles abdominaux - oui, à l'époque il en avait - mais il avait lui-même décidé de ne pas se mettre sur la liste des blessés quelques jours plus tôt. A l'époque, ce choix aurait été synonyme d'une absence d'au moins 5 matches comme le prévoyait le règlement. Si le MVP 1992 n'est pas là, ce n'est pourtant pas à cause d'une blessure traditionnelle.

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Comme le raconte le New York Times daté du 4 novembre 1994, c'est en assistant à un concert d'Eric Clapton avant le départ pour Sacramento que Barkley a connu une petite mésaventure. Alors que le spectacle du célèbre artiste et guitariste (qui a viré complotiste pendant la crise du Covid après avoir déjà eu un passé trouble en matière de racisme...) était en train de se jouer, a commencé à souffrir d'allergies.

Les spotlights puissants utilisés pour agrémenter le show l'ont alors incité à se frotter les yeux. Sauf que "Chuck" avait oublié qu'il avait utilisé de la crème pour le corps avant l'événement et ne s'était pas assez bien lavé les mains. Résultat : une forte réaction chimique qui lui a tout simplement provoqué des brûlures à la cornée sur les deux yeux...

Charles Barkley a alors dû porter un cache-oeil pendant quelques jours. Et derrière, la conjugaison de ce problème délicat à l'oeil et les petites séquelles de ses problèmes abdominaux lui ont fait manquer les 12 premiers matches de la saison. Ce n'est que 4 matches plus tard, lors d'un déplacement à Seattle, que son coach Paul Westphal et le staff médical des Suns le placeront sur la liste des blessés.

Enes Kanter et son poing sur une chaise

Lorsqu'il portait le maillot d'OKC et n'était pas encore Enes Freedom, Kanter était un peu moins paisible qu'aujourd'hui. Il lui arrivait de se frustrer, comme lors de ce match de janvier 2017 contre Dallas. En regagnant le banc, le Turc s'est dit que mettre une gigantesque patate sur l'une des chaises à côté de lui serait une bonne idée.

Résultat : une fracture à l'avant-bras confirmée avec dépit par Billy Donovan le lendemain matin. C'est peut-être pour cette raison que le Thunder n'a pas trop hésité à le trader vers New York quelques mois plus tard.

A New York, Kanter a aussi fait des siennes dans un registre différent. L'intérieur s'est filmé en train de manger 7 burgers d'affilée avec des frites. A la surprise d'absolument personne, il a fait une indigestion et a manqué l'entraînement matinal...

Jeff Ruland et le charriot des Celtics

L'ancien intérieur All-Star (1984 et 1985) Jeff Ruland a trouvé le moyen de se faire blesser par un charriot. Ou plus exactement par un employé d'une équipe adverse, les Boston Celtics, qui poussait le charriot à valises en question devant l'enceinte du Boston Garden. Ruland se trouvait sur le chemin de l'engin et s'est fait percuter au tendon d'Achille. Après seulement 13 matches joués, il a ainsi dû déclarer forfait pour le reste de la saison.

Ruland a porté plainte contre les Celtics, le staff du Garden et trois individus, réclamant 370 000 dollars de dommages et intérêts.

Lionel Simmons et sa Game Boy

Il faut avoir grandi dans les années 90 pour comprendre un peu celle-ci. A l'époque, la Game Boy, l'originale, faisait sensation et en détenir une était un peu le Graal, notamment pour jouer à Tetris. Lionel Simmons, le rookie des Sacramento Kings, passait le plus clair de son temps à jouer à la console portable lorsqu'il n'était pas sur un terrain de basket.

Simmons y a tellement joué qu'il a un moment développé une tendinite dans son poignet et son avant-bras droit. Forcément, ce n'est pas très pratique pour jouer au basket. Simmons a donc dû renoncer à deux matches le temps de soigner ce mal très moderne pour l'époque. Rex Hughes, son coach, a dû apprécier.

Dirk Nowitzki et sa chaussure

Même les plus grands peuvent se blesser bêtement. En décembre 2001, à l'aune de sa troisième saison en NBA, Dirk Nowitzki a eu un gigantesque coup de flemme au moment d'enfiler sa chaussure. On a tous négligemment tenté de mettre une pompe sans utiliser nos mains, ni nous baisser. Pour Dirk, ça s'est plutôt mal fini, puisqu'il a loupé son geste et s'est fait une blessure ligamentaire à la cheville.

Le récit a fait le tour de la ville et Emmitt Smith, star NFL des Dallas Cowboys, est venu moquer l'incartade de l'Allemand dans le vestiaire en faisant une démonstration aux joueurs de Don Nelson sur la méthode à employer pour enfiler correctement ses chaussures...

Manny Harris et ses chaussettes humides

En 2011, en plein lockout, Manny Harris se battait pour faire partie du training camp des Cleveland Cavaliers. En novembre, alors qu'il participait à une session d'entraînement à Beaverton dans les locaux de Nike, Harris a eu envie de tester la cryothérapie et s'est donc plongé dans un bain gelé.

Petit souci, l'arrière n'avait pas fait sécher ses chaussettes trempées et a voulu les renfiler une fois son corps reposé par la cryo. Effet immédiat : de violentes gerçures sur les pieds et les jambes provoquées par le choc thermique et l'humidité. Contraint de s'arrêter plusieurs jours le temps que les gerçures ne partent, Harris a été coupé du roster des Cavs sans pouvoir défendre ses chances en situation...

Carlos Boozer et son sac de sport

En octobre 2010, juste avant la reprise de la saison, ce bon vieux Carlos Boozer nous l'a joué Pierre Richard. Peu après sa signature avec les Bulls après un début de carrière au Jazz, le All-Star ne maîtrisait pas complètement la géographie de sa nouvelle maison.

Alors que quelqu'un venait de sonner à la porte et que Boozer se trouvait à l'autre bout de la baraque, il a tenté d'arriver devant la porte avant que son visiteur ne s'en aille. En plein sprint, l'ex-Dukie s'est vautré sur son sac de sport et s'est explosé le poignet.

Non seulement il n'a pas pu ouvrir la porte dans les temps, mais il a aussi dû appeler le médecin des Bulls en urgence pour le faire venir constater sa blessure : fracture du 5e métacarpe de la main droite et 2 mois d'absence. Un début d'aventure marqué sous le signe de la poisse.

Andrew Bynum et le bowling

On se souvient généralement du passage d'Andrew Bynum à Philadelphie pour ses coupes de cheveux et le fait qu'il n'a pas joué le moindre match entre son trade depuis L.A. et la fin de son contrat. C'est aussi lorsqu'il "portait le maillot" des Sixers que l'ancien pivot All-Star des Lakers (qui n'a que 34 ans aujourd'hui...) a aggravé la condition de ses genoux.

Alors qu'il était en phase de rééducation et que le staff médical des Sixers envisageait de pouvoir le déclarer apte au service, Andrew Bynum a eu la "bonne" idée d'inclure du bowling à son programme de remise en forme. Pas idéal pour les genoux, du moins si on essaye d'envoyer la boule de manière un peu professionnelle en pliant la jambe.

Bynum s'est donc reflingué le genou droit lors d'une partie et n'a jamais pu être en suffisamment bonne condition pour jouer pour les Sixrs.

"Avec le recul, je suppose que je n'aurais pas dû jouer au bowling", avait expliqué Bynum à son départ pour Cleveland...