Comment LeBron a fait vriller Gilbert Arenas avec du trashtalk

Si LeBron James n'est pas forcément réputé pour trashtalker, il a réussi à déstabiliser Gilbert Arenas il y a quelques années en playoffs. Et ça a marché !

Comment LeBron a fait vriller Gilbert Arenas avec du trashtalk

LeBron James n'est pas franchement perçu comme un joueur qui fait beaucoup de trashtalk depuis le début de sa carrière. Pourtant, dans ses premières années, celui qui n'était pas encore le "King" a prouvé qu'il était capable d'en faire usage, quitte à se placer à l'extrême limite du fair-play...

Revenons 17 ans en arrière.

LeBron James vit sa première campagne de playoffs avec les Cleveland Cavaliers et sort de ce qui reste encore aujourd'hui sa saison la plus prolifique au scoring avec 31.4 points de moyenne. Au 1er tour, Cleveland, 4e à l'Est, affronte Washington, 5e. La série est accrochée et LeBron vit son premier gros duel à distance avec un All-Star : Gilbert Arenas.

L'Agent Zero est une terreur à cette époque et porte les Wizards sur ses épaules à coups de cartons offensifs. Lors des cinq premiers matches, les deux équipes et leurs stars se rendent coup pour coup. Trois des rencontres en question se joueront en cinq points ou moins.

C'est lors du game 6 dans la capitale fédérale que l'on va découvrir un trait de personnalité qu'on ne connaissait pas chez les "Chosen One" : le goût de l'intimidation.

Alors que Cleveland mène de trois points dans le money time, Gilbert Arenas rentre un shoot à trois points phénoménal à très longue distance pour emmener le match en prolongation. En overtime, tout se goupille correctement pour Washington. Les locaux mènent d'un point à 15 secondes de la fin et leur arme la plus fiable, Arenas, est envoyée sur la ligne pour deux lancers. De quoi, a priori, s'assurer qu'il y aura encore une prolongation dans le pire des cas. Cette saison-là, le futur mentor détraqué de Nick Young tourne à 82% sur la ligne.

Gary Payton a explosé Gilbert Arenas sans lui dire un mot

Pas fair play ? Illégal ? Whatever

Le premier lancer est manqué. C'est le moment que choisit LeBron James pour s'approcher d'Arenas, lui toucher le haut du bras gauche et lui murmurer quelque chose avant de lui mettre une petite tape que l'on croirait d'encouragement. Sur le coup, personne ou presque ne remarque cette brève interaction. Arenas secoue la tête, comme pour acquiescer. Derrière, il manque sa deuxième tentative. Après un temps mort, Damon Jones est servi dans le corner et rentre le shoot de la gagne pour les Cavs.

Qu'a donc dit LeBron James à Gilbert Arenas ? Pour le savoir, il a fallu, à l'époque, tenter de lire sur ses lèvres. Un exercice dont se sont évidemment emparés les émissions phares de la ligue. Réponse : huipetits mots et une phrase simple, mais qui a clairement déstabilisé la star de Washington.

"If you miss this, you are going home".

En VF : "Si tu manques ça, vous rentrez à la maison". Une évidence assénée comme un coup de couteau, tout en joignant le geste à la parole. D'aucuns se sont demandés si ce qu'avait fait LeBron, à savoir toucher un adversaire et lui parler alors qu'il s'apprêtait à tirer un lancer, était fair play ou même tout simplement légal. Ça l'était.

Au moment où le "King" a déstabilisé son adversaire, ce dernier n'avait pas le ballon dans les mains. Il attendait de le recevoir pour effectuer sa deuxième tentative. Les arbitres n'avaient donc aucune raison valable de sanctionner le comportement du numéro 23 de l'Ohio.

Cette petite scène d'apparence anodine a eu un effet important sur l'avenir des deux équipes. Particulièrement sur Washington. Lors des deux saisons suivantes, les Wizards seront éjectés au premier tour par cette même team emmenée par LeBron, avant de disparaître de la carte des playoffs pendant 6 ans.

Avant que D.C. ne redore un peu son blason, Gilbert Arenas s'est retrouvé au coeur du drama quotidien qui se déroulait à Washington à la fin des années 2000, avant d'être tradé à Orlando en 2010. Plus jamais il ne sera aussi fort et en capacité de faire chuter LeBron ou une autre star par la suite, la faute à des genoux capricieux notamment.

Ce trashtalk de LeBron James n'est évidemment pas du niveau de la célèbre phrase de Scottie Pippen pour Karl Malone en plein match des Finales NBA, mais ça reste un épisode qu'il ne audra pas oublier au moment de faire le bilan dans quelques années...

Le sujet de Jxmy Highroller sur cette scène