10 choses que vous ignorez sur Matthew Dellavedova

Ses goûts bizarres en matière de sport, sa soeur basketteuse ou les boulettes des scouts le concernant, découvrez Matthew Dellavedova, la nouvelle coqueluche des Cavs.

10 choses que vous ignorez sur Matthew Dellavedova
Beaucoup de gens ont découvert l’existence de Matthew Dellavedova il y a quelques jours, lorsque la blessure de Kyrie Irving l’a propulsé sur le devant de la scène. On lui avait prédit une boucherie face au MVP Stephen Curry, mais c’est bien l’Australien à la hype désormais fulgurante qui est en train de remporter ce duel. Combatif à l’extrême et lieutenant aussi inattendu que précieux de LeBron James, « Delly » jouera bien le game 4 la nuit prochaine malgré de violentes crampes qui lui ont fait passer quelques heures à l’hôpital mardi soir. En attendant de voir s’il pourra enchaîner avec une nouvelle prestation détonnante contre les Warriors, voici 10 choses que vous ne saviez peut-être pas sur la nouvelle coqueluche de Cleveland.

C’était une star locale à la fac

Ce n’est pas parce que l’on n'a pas entendu parler de lui pendant la Draft 2013 que Matthew Dellavedova n’avait pas sa petite réputation. A la fac de Saint Mary, en Californie, l’Australien a passé 4 belles années et était la starlette du campus. Chez les Gaels, il a battu pratiquement tous les records de l’université (points, passes décisives, minutes jouées, paniers à 3 points réussis, pourcentage sur la ligne, etc…) et a réussi l’exploit de qualifier son équipe pour le Tournoi NCAA trois années sur ses quatre passées là-bas, malgré une concurrence assez relevée dans la région. Son n°4 a été retiré à son départ et il peut se targuer d’avoir un bilan de 105 victoires pour 28 défaites en carrière avec St Mary.

Il a inscrit l’un des shoots les plus fous de l’histoire

A St Mary, justement, l’un de ses coups d’éclat a fait le tour du net il y a 2 ans. Opposés aux Mormons de Brigham Young, l’ex-fac de Danny Ainge et Jimmer Fredette, les Gaels prennent un panier assassin à 2.5 secondes de la fin et tout le monde croit le match perdu. C’était sans compter Matthew Dellavedova et ce tir miraculeux qui a douché l’enthousiasme du public des Cougars (il n'y avait pas que des femmes mûres dans la salle, détrompez-vous) et fait grimper la cote de l’Australien.   https://www.youtube.com/watch?v=-p-Tb29zAzQ  

Il est du genre précoce

S’il n’a pas la réputation de Patty Mills, véritable star du côté de « Down Under », Matthew Dellavedova n’est pas non plus n’importe qui au pays. Après avoir conduit les U19 jusqu’à la 4e place du Mondial 2009, il est devenu le plus jeune international australien de l’histoire à l’âge de 19 ans, avant d'être récemment détrôné par Dante Exum. A son actif, un rôle prépondérant lors des victoires aux championnats d’Océanie 2011 et 2013 et une participation au Mondial 2014 en Espagne où il a confirmé son statut de cadre en sélection.

Il s’est payé Kobe aux JO 2012

Quarts de finalistes à Londres il y a trois ans, les Australiens avaient vu leur aventure s’arrêter face à Team USA. Lors de ce tournoi et plus particulièrement dans cette rencontre, les scouts NBA ont pu se rendre compte de la ténacité du garçon et de ce qu’il était capable de provoquer chez ses adversaires. Contre les Américains, il a longtemps limité Kobe Bryant en lui infligeant le même type de traitement qu’à Stephen Curry ces derniers jours. Au point que le Black Mamba s’est plusieurs fois agacé, comme en témoigne ce cliché… Revenus à un panier de Team USA dans le 3e quart-temps, les Boomers avaient finalement craqué contre l’armada de Coach K. Mais tout le monde a pu voir ce jour-là que les « Aussies » avait un meneur archi-teigneux capable de se débrouiller face à des stars NBA.

Il a prouvé que les scouts NBA étaient des tocards

Quand on vous dit qu’il ne faut pas uniquement se fier aux comparaisons et aux commentaires des scouts avant la Draft… Lorsqu’il s’est présenté en 2013, voici ce que disaient certains experts, qui ne voyait en lui qu’un « très bon joueur offensif ».  « C’est un excellent joueur d’attaque mais un défenseur très moyen au niveau universitaire. En NBA, ce pourrait être un handicap majeur pour son équipe. Il manque de vitesse sur les déplacements latéraux et d’envergure. Il manque aussi d’explosivité, même s’il est capable de compenser en attaque par son QI basket important. Cependant, il sera loin du compte contre des joueurs comme Wall ou Westbrook en NBA ». « Delly » n’a pas encore eu l’occasion de défier les deux stars citées précédemment en playoffs, mais il a prouvé en gênant Stephen Curry que les observations faites à son sujets à la fac étaient fumeuses…

Mike Brown l’a sauvé

Mike Brown a subi pas mal de critiques et de moqueries après son expérience ratée à Los Angeles et son incapacité à faire progresser les Cavs. Mais les fans de l’Ohio peuvent finalement remercier leur ancien coach, puisque sans lui ils n’auraient jamais pu compter sur Matthew Dellavedova. Après avoir enchaîné les workouts infructueux (les responsables NBA lui préférant des joueurs plus athlétiques), l’Australien a trouvé un spot au sein de l’effectif de Summer League de Cleveland. Mike Brown,venu assister aux rencontres d’une équipe coachée par son adjoint, a tout de suite aimé le QI basket et l’abnégation de Dellavedova. A sa demande, les Cavs lui ont donc fait signer un contrat de 2 ans pour 1.3 million de dollars. Bien moins que ce à quoi il devrait pouvoir prétendre dans quelques semaines…

Les Pistons, ses premières victimes

S’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il soit aussi fort dans le contexte des Finales NBA, les fans des Cavs connaissaient déjà en partie la valeur de Matthew Dellavedova. En mars 2014, déjà en raison d’une blessure de Kyrie Irving, il avait été lancé dans le 5 par Mike Brown contre Detroit. En 35 minutes, « Delly » avait inscrit 21 points à 78%, avec un joli 5/7 à 3 points. Il avait ensuite signé deux double-doubles consécutifs contre OKC et Houston, avant de retourner dans l’ombre une fois Irving revenu dans le 5.

Sa sœur est basketteuse… et charmante

Dans la famille Dellavedova, Matt n’est pas le seul à aimer la balle orange. Sa soeur Yana a fait partie de l’équipe NCAA des Long Beach State jusqu’en 2013. Une fois qu’ils auront pris connaissance de son existence, les supporters de la Q Arena la chercheront probablement dans les tribunes pour sympathiser ou prendre une photo avec elle…

On le compare à un joueur de baseball du XIXe siècle…

Vous n’êtes probablement pas très calés en baseball, surtout sur la période 1880-1900, et on ne vous en veut pas. Mais Matthew Dellavedova n’est pas le premier Australien à déchainer les passions à Cleveland, Kyrie Irving, né à Melbourne, ne comptant pas. Le New York Times a raconté l’autre jour l’histoire de Joe Quinn, star des Spiders de Cleveland entre 1884 et 1901. Le quotidien le décrit comme la première vraie vedette du sport australien et comme une icône dans l’Ohio. La comparaison n’a pas échappé à Rochelle Llewelyn Nicholls, auteur de la biographie de Joe Quinn. « Matthew Dellavedova est la figure de l’homme qui vient de l’autre côté du globe pour battre les puissants américains à leur propre jeu, comme Joe Quinn en son temps ».  A quand un biopic pour « Delly » ?

Il aime un sport improbable et incompréhensible

Pour comprendre d’où vient l’énergie et le goût du combat de Matthew Dellavedova, il suffit de jeter un coup d’œil à son autre passion : le foot australien, aussi appelé Australian Rules. Un jour, un mec s’est dit que ce serait fun de mélanger le soccer, le rugby et le cricket avec 18 mecs par équipe qui se rentrent dans la tronche sans véritable protection... Dellavedova est un inconditionnel du Collingwood FC, dont il suit les matches à la TV australienne dès qu’il peut. Pour vous faire une idée, voici une petite vidéo assez parlante. https://www.youtube.com/watch?v=wfOd3EC8tug