LaMarcus Aldridge prêt à côtoyer les grands

LaMarcus Aldridge est franchise player, All-Star et maintenant membre de Team USA. Le joueur de Portland est devenu l'un des visages de la NBA.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
LaMarcus Aldridge prêt à côtoyer les grands
Une fois n'est pas coutume, LaMarcus Aldridge a manqué beaucoup de shoots mardi (5/17). En bons chauvins, les quelques journalistes français présents au match n'ont pas pu s'empêcher de laisser échapper quelques remarques d'agacement du type : "Pourquoi il ne la donne pas plus souvent à Batum ?", "Stotts n'a pas d'autre système que celui avec Aldridge en point de fixation ou quoi ?" ou "Nicolas est tout seul et l'autre continue de faire son move pour rien !". Moi le premier... Il faut dire que "Batman" était dans un bon soir. Un de ceux où le public américain se rappelle, pour la énième fois, que l'ailier des Blazers est un sacré joueur de basket, et où tout Français qui a veillé au risque de s'endormir en cours ou au bureau le lendemain est fier de compter un joueur comme ça en équipe nationale.

Franchise player, All-Star et membre de Team USA

Quand bien même, Aldridge reste le leader incontesté et le franchise player de ce groupe. Pas un seul membre des Blazers n'ira remettre en cause les choix du All-Star, tant il a évolué à un niveau incroyable depuis le début de la saison. Le pire, c'est que l'ancien universitaire de Texas paraît aujourd'hui incapable de rater complètement un match. Même après ses échecs à répétition, ses coéquipiers ont continué de l'abreuver de ballons, persuadés qu'il trouverait le moyen de se défaire de Tyson Chandler et d'Amar'e Stoudemire, particulièrement féroces sur son dos. Bien leur en a pris. Malgré la garde rapprochée de Chandler, "LMA" a sorti un turnaround jumper du plus bel effet à 35 secondes de la fin pour tuer les espoirs de retour des Knicks. Et fermer le clapet de Spike Lee, nettement plus bavard que le boxeur Manny Pacquiao assis tout près de lui.[superquote pos="d"]"Spike m'a charié pendant tout le match ! Donc quand j'ai marqué à la fin, je l'ai fixé. Ca fait partie du jeu ici"[/superquote]
"Spike m'a charié pendant tout le match ! Et il n'arrêtait pas de dire à Tyson, 'continue de le verrouiller'. Donc quand j'ai marqué ce shoot important à la fin, je l'ai fixé. Ca fait partie du jeu ici, c'était pour le fun", raconte le #12 de Portland.
Être l'objet du trashtalk du cinéaste (dont on attend mieux après le one-man show de Mike Tyson à Broadway...) est une forme de reconnaissance dans cette ligue. Être un All-Star plébiscité par les coaches en est une autre. Sans parler de sa sélection dans le roster de Team USA pour préparer les prochains Jeux Olympiques. Assis calmement dans le vestiaire visiteurs des Knicks, Aldridge a les yeux qui brillent lorsqu'on lui évoque la possibilité d'accompagner LeBron James et Kevin Durant à Rio.
"C'est une chance incroyable d'être retenu parmi les 28 sélectionnés. Penser que je vais participer à la préparation c'est super et j'ai hâte d'y être. On est en plein milieu de la saison, mais c'est vrai que l'équipe nationale et les JO sont un objectif important dans une carrière".

Son avenir est à Portland, nulle part ailleurs

Dire qu'il y a quelques mois à peine, les médias américains relayaient ses envies de départ et son ras-le-bol face à l'absence de progression des Blazers... Aujourd'hui, le natif de Dallas est plus que jamais proche d'une prolongation. Il ne dira évidemment rien officiellement avant plusieurs semaines, histoire de ne pas perdre de marge de manoeuvre au moment de négocier son salaire, mais le sourire qu'il affiche dès lors qu'il dialogue ou côtoie simplement ses coéquipiers en dit aussi long que ses déclarations.
"Je sais dans quel état d'esprit j'étais. J'avais l'impression de tout donner pour gagner mais qu'on ne pouvait rien faire car personne n'avait vraiment envie de remporter les matches. Je me disais juste que j'allais voir comment se déroulerait cette saison avant de prendre une décision durant l'été. Mais je me suis rendu compte que l'équipe avait vraiment fait de bons choix depuis quelques temps. La Draft de Damian Lillard et l'ajout de certains remplaçants expérimentés par exemple..."
A 28 ans, LaMarcus Aldridge est arrivé à pleine maturité. L'une de ses plus grandes réussites reste d'être l'un des rares numéro 2 de Draft des 15 dernières années à ne pas avoir été frappé par la malédiction ou l'oubli comme Stromile Swift, Jay Williams, Darko Milicic, Emeka Okafor, Marvin Williams, Michael Beasley ou Hasheem Thabeet. "LMA" serait plutôt du genre à frayer avec Kevin Durant, un autre dauphin qui aspire à devenir numéro 1...  
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