Ali Traoré : « On va être tout de suite dans le dur »

Ali Traoré revient pour nous sur la cérémonie d'ouverture des Jeux et anticipe sur le choc de demain face à Team USA.

Ali Traoré : « On va être tout de suite dans le dur »
BasketSession : On m’a demandé de France de te féliciter pour votre session de danse hier avec Nicolas Batum durant la cérémonie d’ouverture. Ali Traoré : Ce mec a une très mauvaise influence sur moi. C’est lui qui m’a dit « Allez, on va le faire », mais je ne pensais pas que ça aurait une portée aussi historique (rires). On s’éclatait, on était heureux d’être là au sein de cette cérémonie mondiale. C’était un truc de fou, je ne pouvais pas m’empêcher de courir et de sauter partout. Quand on a vu les autres délégations, on s’est dit qu’on avait abusé, parce que les autres marchaient simplement en levant les mains, dans un style très papal (rires) alors que nous on courrait, on sautait… on kiffait quoi. BasketSession : C’était pas trop dur l’attente dans les coulisses du stade, avant d’entrer en piste ? AT : Non, ça va parce qu’ils ont changé un peu le protocole et qu’ils nous avaient donné une heure à laquelle il fallait qu’on soit là. C’était un peu long, c’est vrai, mais beaucoup moins que les années précédentes visiblement. BasketSession : Vous vous parliez un peu entre délégations ? AT : Pas trop, non. On a surtout parlé entre athlètes français. On a appris à se connaître un peu et c’est vraiment un truc à part les Jeux Olympiques parce que tu peux te mélanger avec les gens des autres disciplines et voir un peu leur façon de travailler. C’est vraiment impressionnant. Là on est tous ensemble dans le même bâtiment, on se côtoie tous les jours et c’est quelque chose de vraiment très sympa. BasketSession : Vous êtes à côté de quelles sélections ? AT : On est avec la Croatie, la Russie et en face il y a les Polonais, les Suédois et les Australiens. BasketSession : Vous vous chambrez un peu entre pays ? AT : Non, pas du tout. C’est très bon enfant. Chacun reste concentré et reste dans son truc. BasketSession : Il y avait des athlètes que tu avais hâte de rencontrer ? AT : Oui, il y en a beaucoup. Des gars comme Jo-Wilfried Tsonga, Nikola Karabatic, et dans les autres nations, j’ai eu la chance de pouvoir voir Usain Bolt et Serena Williams, Michael Phelps ! C’est vraiment un truc de fou. BasketSession : Et le fait qu’il y ait Mohammed Ali à la fin de la cérémonie ? AT : Ah, c’était beau. Ça m’a ému, c’était vraiment quelque chose de fort. Tu ne peux vivre des émotions comme ça qu’aux Jeux Olympiques. BasketSession : Et le match de demain, tu le voies comment ? C’est bien de commencer tout de suite par Team USA ? AT : Oui, je trouve que c’est une bonne chose, parce que ça va nous mettre tout de suite dans l’intensité des JO. Voilà, on ne commencera pas de manière moyenne. On va être tout de suite dans le dur. On va jouer à fond. S’il y a moyen de gagner, on va essayer de le faire mais il ne faut pas oublier qu’il y a d’autres matches de haut niveau derrière. Il ne faut pas se cramer tout de suite, mais on va le jouer à fond. BasketSession : Ça doit quand même avoir une saveur particulière de jouer les USA, non ? AT : Oui, c’est sûr. On sait qu’il y a énormément d’attentes par rapport à ça en France. Jouer l’équipe américaine, c’est toujours quelque chose d’extra, donc c’est sûr que la motivation sera là. BasketSession : Toi qui avait eu l’occasion de faire des workouts et une summer league NBA, ça te reste en tête du coup ? AT : Non, pas du tout. Les workouts ou les summer leagues, c’est pas du basket. Là c’est du vrai basket, de vrais joueurs qui jouent très structuré. La summer league, c’est du playground.